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Le retour du nucléaire
LES États-unis ADOPTENT UNE NOUVELLE POLITIQUE DE L'ÉNERGIE
Publié dans El Watan le 13 - 08 - 2005

L'adoption par le Congrès américain de la loi sur l'énergie à la fin du mois de juillet dernier marque une nouvelle étape dans la réforme engagée par les autorités américaines pour faire réduire la dépendance vis-à-vis des sources d'énergie étrangères.
Elle marque un tournant stratégique dans la politique énergétique américaine qui s'apparente beaucoup aux mesures qui avaient été prises sous la houlette de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) après le choc pétrolier de 1973. De ce fait, les Etats-Unis prennent une longueur d'avance sur l'Europe qui, bien que moins exposée à la crise actuelle que connaît le marché mondial de l'énergie, va commencer à ressentir certains aspects d'une possible pénurie. Depuis 2001, le président des Etats-Unis, George Bush, a échoué à plusieurs reprises dans sa tentative de faire passer sa loi sur l'énergie bloquée par les démocrates qui avaient refusé que des forages soient effectués dans la réserve naturelle de l'Alaska. Dès son élection, le président Bush avait installé une task force qui avait proposé une nouvelle politique de l'énergie pour les Etats-Unis afin de ne plus dépendre des importations de l'étranger et des risques que cela faisait peser sur le pays. Cette réforme était devenue urgente, surtout après les événements de septembre 2001, mais aussi après la crise que la Californie avait connue dans le secteur de l'électricité. La dépendance des Etats-Unis vis-à-vis du pétrole en provenance du Moyen-Orient était considérée comme une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Avec les prix actuels du pétrole qui ont dépassé le cap des 60 dollars le baril, cette réforme semble venir à point nommé pour prévenir d'éventuelles crises graves à moyen terme. Bien que les grands pays consommateurs aient pu développer des mécanismes pour éviter que leurs économies subissent lourdement les retombées du prix du pétrole, il n'en demeure pas moins que l'appréciation actuelle des prix pourrait les amener à revoir à la baisse leurs prévisions de croissance. De plus, les Européens, comme les Américains, vont subir le manque de moyens de raffinage qui semble être un phénomène mondial. Ainsi, le bureau d'études Wood MacKenzie, dont les études et les prévisions sont très suivies, considère que l'Europe connaîtra une sévère pénurie de diesel d'ici à 2015 à moins que d'énormes investissements ne soient consentis dans le raffinage en Europe, mais aussi dans d'autres régions du monde productrices de pétrole brut comme la Russie ou le Proche-Orient. La pénurie ne toucherait pas uniquement l'Europe, mais aussi les Etats-Unis et l'Asie-Pacifique, selon la même étude. Deux grandes nouveautés caractérisent cette nouvelle loi : la relance du nucléaire et la volonté d'encourager la construction de nouvelles raffineries.
Comme en 1973
Lors d'un récent discours, le président Bush avait cité, comme exemple, la France qui arrivait à produire 80% de ses besoins d'énergie électrique grâce au nucléaire contre 20% pour les Etats-Unis. Cela pour le nucléaire. Depuis l'accident de la centrale nucléaire de Three Miles Island au mois de mars 1979, la construction de centrales nucléaires a été pratiquement arrêtée aux Etats-Unis. En Occident, le nucléaire a connu un boom juste après le choc pétrolier de 1973. Et la crise actuelle qui préfigure une pénurie résultant entre une très forte demande et une offre pas assez suffisante semble avoir favorisé le retour du nucléaire. Concernant le raffinage, le même phénomène est observé. Depuis 1976, aucune raffinerie de pétrole n'a été construite aux Etats-Unis, qui est le premier marché au monde de l'essence. La faiblesse des marges et les contraintes en matière d'environnement ont amené les groupes pétroliers à se désintéresser de cette filière. Le président Bush semble avoir saisi l'enjeu vu les pics que connaissent les prix de l'essence et qui ont aussi une influence directe sur les prix du pétrole brut, notamment celui qui est faible en teneur sulfurique. La nouvelle loi développe des protections juridiques pour les entreprises qui construiront de nouvelles centrales nucléaires. Au moment de signer la nouvelle loi, lundi dernier, le président Bush a considéré que les prix élevés actuels de l'essence et du pétrole étaient dus à l'absence de loi-cadre sur l'énergie aux Etats-Unis. « Nous n'avions pas de politique nationale de l'énergie aux Etats-Unis et, en conséquence, les consommateurs paient davantage pour l'essence, l'électricité... Et nous avons eu des pannes d'électricité géantes, il y a deux ans, qui ont coûté des milliards de dollars et perturbé la vie de millions de gens », a-t-il indiqué. « Nous recommencerons à construire des centrales nucléaires avant la fin de cette décennie », a affirmé le président Bush. Ce retour du nucléaire est une conséquence logique de la hausse des prix du pétrole qui influencent aussi les prix du gaz, qui est considéré actuellement comme la principale énergie pour produire de l'électricité. En 2000, des experts avaient conclu que le nucléaire était compétitif vis-à-vis du pétrole à partir de 30 dollars le baril. C'était au moment où le prix du pétrole se situait autour des 30 dollars le baril. Depuis, le prix a doublé et plusieurs pays occidentaux envisagent de relancer le nucléaire après l'avoir abandonné pour des raisons de sécurité et d'environnement. La crise actuelle que vit le marché de l'énergie est due à plusieurs facteurs qui s'imbriquent. Un prix faible du pétrole brut n'a pas favorisé les investissements en amont et a créé une situation de possible pénurie vu la marge étroite qui existe entre la demande et l'offre. De plus, le prix bas du pétrole n'a pas encouragé les économies d'énergie, ni le développement d'énergies alternatives aux énergies fossiles. Les problèmes de sécurité et les exigences environnementales ont fait le reste. Si elle ne va pas faire baisser les prix du pétrole, la nouvelle loi pourra permettre d'amoindrir les effets d'une crise à venir et qui pourrait porter les prix du pétrole vers des sommets insoupçonnés. Ces derniers jours, les économistes de la Maison-Blanche sont revenus sur la question des prix de l'énergie en estimant que « ces prix élevés sont un fardeau pour les ménages, sur les entreprises et pour les coûts de production ». Toutefois, ils ont relevé la bonne tenue de la croissance, « mais la bonne nouvelle est que l'économie américaine n'a pas été ralentie par ces prix élevés et se montre très résistante », ont-ils estimé. Toutefois, ce constat risque d'être battu en brèche vu que les effets des prix actuels ne pourront être ressentis que l'année prochaine.
Anticiper sur la pénurie
De plus, plusieurs analystes ont estimé, il y a quelques années, qu'un prix du baril à 70 dollars commencerait à avoir des retombées néfastes d'une manière structurelle pour les économies des pays développés. Au vu de la situation actuelle, les Etats-Unis semblent avoir pris les devants pour prévenir à moyen terme un choc en optant pour le nucléaire et en créant les conditions d'une relance de la filière du raffinage. Une manière comme une autre d'empêcher les prix du pétrole d'aller vers des niveaux élevés qui influeraient d'une manière négative sur le niveau de vie des Américains, dont la préservation reste sacrée pour les différents locataires de la Maison-Blanche.


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