Les lisières des forêts et les sources naturelles, particulièrement nombreuses dans la wilaya de Khenchela, attirent beaucoup de monde à chaque fin d'après-midi de ce mois de Ramadhan, a-t-on constaté. Les visiteurs, surtout des chefs de famille, sont nombreux à s'y rendre, accompagnés de leurs enfants et de groupes d'amis en quête de moments récréatifs et de fraîcheur à quelques heures de la rupture du jeûne. Les sites les plus prisés sont, notamment, la forêt de la station thermale Hammam Essalihine, Chaâbat El Ghoula, Essardoun, Hammam K'nif et Aïn Mimoune. Les sources naturelles, telles Aïn Safra, Aïn Silane, El Kantina et Aïn El Kerma offrent aussi à de nombreux Khenchelis des lieux de détente très fréquentés, surtout durant les week-ends. Rompant la monotonie des après-midi de farniente s'écoulant lentement devant la télévision ou dans le quartier, des groupes de jeunes copains optent souvent pour des fins de journée en pleine nature, passées à l'ombre d'un majestueux cèdre de l'Atlas ou d'un vieux pin d'Alep à jouer aux cartes, aux dominos ou aux échecs, ou encore à «gratter» une guitare. Les automobilistes accompagnés d'enfants ou d'amis profitent des ultimes heures de jeûne pour flâner à travers les campagnes en quête d'eau fraîche des sources, de lait cru et de petit-lait de ferme ou de fruits de saison cueillis dans les vergers. Rencontré à Aïn Safa, M. Hamzaoui affirme se rendre à cette source trois fois par semaine pour remplir un nombre de récipients de cette eau, fraîche en été et tiède en hiver. Ce citoyen n'est pas le seul à apprécier l'eau de cette source pour laquelle les automobilistes doivent parfois faire la queue, histoire de remplir quelques bouteilles. Originaire de Ouled Archach, Tahri parcourt lui, tous les deux jours, une distance de 28 km pour s'approvisionner en eau de la source Aïn El Kerma qui jaillit depuis des siècles à la cité Boujelbana de Khenchela. C'est près de cette même Aïn El-Kerma que le ténor de la chanson chaouie, Aïssa El Djermouni, dans une de ses célèbres chansons, demandait des nouvelles de sa bien-aimée. Les lisières de la forêt entourant Hammam Essalihine, tout près du chef-lieu de wilaya, se transforment en un véritable «promenoir» pour les familles qui s'y rendent en grand nombre pour s'oxygéner et faire le plein de fraîcheur en ces journées torrides de jeûne. Kamel Abdouni affirme y venir chaque fin d'après-midi en compagnie de ses enfants et de son épouse après, bien sûr, assure-t-il, qu'elle eut terminé de préparer le f'tour. Cet espace qui a bénéficié dernièrement de travaux d'aménagement ayant porté sur l'installation de bancs pour les visiteurs et certains jeux pour les enfants, requiert, de l'avis de M. Abdouni, davantage d'intérêt pour être mieux adapté à cette nouvelle vocation d'espace familial de récréation et de détente.