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«Derrière AQMI se cache un projet de recolonisation de l'Afrique»
Lies Boukraâ, directeur général du Caert
Publié dans El Watan le 12 - 10 - 2010

Le directeur général par intérim du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert), Lies Boukraâ, a qualifié hier le groupe terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) de «leurre» qui cache un projet de recolonisation du Sahel.
Dans une conférence-débat animée, hier, au centre du journal Echaâb pour les études stratégiques, le sociologue n'a ainsi pas manqué d'attirer l'attention sur un risque de soudanisation de cette sous-région connue pour être riche en uranium et en pétrole. Au cours de son exposé consacré à «la lutte antiterroriste au Sahel», il s'est dit particulièrement convaincu que la partie qui se joue actuellement au Darfour entre les Etats-Unis et la Chine est une sorte de répétition générale de ce qui risque de se produire dans quelques années à nos frontières.
M. Boukraâ a également parlé d'une volonté manifeste d'isoler l'Algérie et de saborder ses efforts destinés à mobiliser ses voisins contre les dangers qui guettent le Sahel. «Je pense que ce qui se passe au Darfour est une répétition générale de ce qui nous attend au Sahel. Au Darfour, c'est la première fois que les puissances occidentales essayent de mettre des bâtons dans les roues à la Chine en utilisant les vulnérabilités internes, les clivages, la faiblesse de l'Etat central. Les Américains, les Européens, à leur tête la France, les Indiens et les Chinois jouent une partie serrée au Sahel pour le contrôle des richesses», a-t-il soutenu, tout en faisant remarquer que là où il y a des richesses, on retrouve «comme par hasard» des terroriste et des Occidentaux. La remarque s'applique, selon lui, de fort belle manière à l'arc djihadiste qui va de l'Afghanistan à l'océan Atlantique et qui traverse le Sahel, une région connue pour abriter d'importants gisements d'uranuim et de pétrole.
Partant de ce constat, Lies Boukraâ a invité l'assistance à relativiser l'importance de la menace que représente AQMI, mais sans pourtant autant la négliger. Au contraire, il prône la destruction totale de cette organisation terroriste. Au passage, le conférencier a indiqué que le butin tiré des rançons (plus de 100 millions dollars) et du trafic de la drogue permettent aux terroristes de disposer d'un budget qui dépasse celui de certains pays de la zone. Au-delà, le DG par intérim du Caert a tenu à assurer que «AQMI n'est pas un danger aussi grand que veulent nous le faire croire les Occidentaux». «AQMI est militairement très prenable. Le nombre de ses éléments ne dépasse pas les 100. Tout le monde sait où ils se trouvent. Contrairement au milieu urbain, il lui est difficile de maintenir une certaine asymétrie dans le désert. A mon avis, AQMI est l'arbre qui cache la forêt. La menace AQMI est exagérée et amplifiée. Qu'il s'agisse d'AQMi ou autre, il faut être prudent et essayer de déceler ce qui relève de l'intox et de la réalité», a-t-il assuré. Aussi, il recommandera de s'intéresser surtout aux véritables enjeux que «voile» sa surmédiatisation. Une surmédiatisation qui permet à cette organisation de devenir avec le temps un pôle de ralliement des djihadiste du monde entier.
AQMI entre intox et réalité
AQMI, mis à part la région, est actuellement confrontée à trois grandes menaces pour le conférencier. La première serait de voir les plus faibles Etats du Sahel tomber entre les mains de groupes mafieux et assister ainsi à une criminalisation de la politique. Deuxième danger : M. Boukraâ n'écarte pas la possibilité que les grandes firmes internationales prennent la décision d'attiser les rivalités entre Etats (ou à l'intérieur des pays) pour s'assurer le contrôle des richesses de la région pour
la transformer en «hub énergétique». Ces dangers, a souligné le directeur du Caert, ne sont pas une vue de l'esprit dans la mesure où le nouveau capital occidental et le capital mondialisé n'ont certes pas encore entamé la division du monde, mais cela ne saurait tarder. Dans le cas de l'Afrique, les choses se sont, selon lui, précipitées puisque le continent est sur le point d'être «dépecé».
Pour le conférencier, l'enjeu véritable n'est rien de moins que la recolonisation de l'Afrique. Enfin, le troisième risque serait que des acteurs locaux ouvrent la porte à l'ingérence étrangère et que le Sahel se voit précipité dans le chaos au point de finir par ressembler aux zones tribales se trouvant à cheval entre le l'Afghanistan et le Pakistan.
Hypothèse qui pourrait faire peser de graves menaces autant pour l'Afrique que pour l'Europe. Pour éviter que de tels scénarios ne se produisent, le DG du Caert a estimé qu'il était primordial que les pays du Sahel unissent leurs forces pour lutter contre le terrorisme et disent non à l'ingérence et entreprennent sans plus tarder de réduire les facteurs de vulnérabilité du Sahel (sous-administration des pays, mauvaise gouvernance, corruption, pauvreté, etc.). Mais cela ne semble pas être la voie suivie pour le moment, étant donné qu'il a indiqué détenir des informations qui attestent que «certains dirigeants de la région seraient intéressés par des alliances secrètes avec des puissances occidentales à des fins opaques».


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