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Les tests ADN au secours des mères célibataires ?
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Publié dans El Watan le 25 - 11 - 2010

S'est-on un jour demandé pourquoi une fille de bonne famille instruite et ayant reçu une bonne éducation se retrouve mère célibataire ?
Les juges, les imams et les hommes intransigeants condamnent et vouent à la vindicte populaire et aux flammes de l'enfer toute femme ayant eu une relation hors mariage. Croient-ils que leurs propres filles sont immunisées et qu'elles ne risquent pas de tomber entre les griffes de beaux parleurs et d'être engrossées, elles aussi, avant le passage devant Monsieur le maire ? Dans un pays musulman, où l'avortement est proscrit, où le harcèlement sexuel au travail et ailleurs est le sport favori de la gent masculine, où les filles sont soumises aux chantages odieux de fiancés libidineux qui imposent cette fatidique sentence : «Ou tu cèdes ou je te quitte», c'est la mort dans l'âme et la peur au ventre que certaines malheureuses se soumettent au diktat de leurs bourreaux ; les unes pour garder une activité salariée vitale pour la famille, les autres pour ne pas perdre des amoureux mythomanes dont elles boivent les paroles comme du petit lait.
Ajoutez à cela le fait que la majorité de ces malchanceuses novices n'a jamais reçu d'éducation dans le domaine de la procréation, comment voulez-vous arrêter le fléau des mères célibataires et des abattoirs clandestins d'avortements ? Notre pays, toujours à la traîne, se voile la face et joue la politique de l'autruche. Il ne veut pas admettre que toutes les filles célibataires avec un ventre un peu rond qui se rendent en Tunisie n'y vont pas pour passer des vacances, mais pour ne pas devenir des mères célibataires et mettre un terme à des grossesses non souhaitées dans des conditions hygiéniques humaines. Moi-même, étant une de ces écervelées qui ont cru aux boniments de beaux parleurs, je n'ai jamais imaginé, dans mes cauchemars les plus effroyables, faire vivre à mes parents un tel déshonneur et une telle honte.
Aujourd'hui, je souhaite soulever un débat au sein de notre société en me confiant à travers les colonnes du journal El Watan pour que toutes les victimes d'hommes irresponsables sachent que nous pouvons agir ensemble pour faire connaître nos droits et cesser de nous terrer comme des bête traquées. Je m'appelle Kahina M. et mon histoire est la suivante :
«C'est le jour où j'ai voulu passer mon permis de conduire que je suis tombée dans les filets d'un personnage affable et charmeur, c'était mon moniteur de conduite (Z. S), un séducteur-né, qui doit avoir accroché plusieurs proies à son tableau de chasse. Il a vite fait de me mettre en confiance en me jouant la comédie de l'amoureux transi, ayant eu un coup de foudre en me voyant. Jeune innocente, du haut de mes dix-huit ans, j'ai fait la bêtise de croire à ses boniments. Il m'a fait toutes sortes de promesses et de compliments imaginables. Il m'avait promis qu'il allait voir mes parents pour me demander en mariage, que j'étais la femme de sa vie, qu'il n'imaginait pas pouvoir vivre sans moi, et beaucoup d'autres stupidités du même genre. Etant mon moniteur, il a profité de l'emprise qu'il avait sur moi pour arriver à ses fins.
Calculateur et manipulateur, il ne cherchait, en fin de compte, qu'à assouvir ses bas instincts. Naïve que j'étais, j'ai fini, pour mon malheur, par succomber à ses avances, et ce qui devait arriver arriva ; je me suis retrouvée enceinte de lui avant notre passage à la mairie. Terrorisée et affolée, je l'ai supplié de régulariser notre situation et de respecter ses engagements avant que le scandale n'éclate. Mais lui, lâchement et sans aucun remords, voulait à tout prix nier l'évidence, il trouvait des subterfuges pour fuir ses responsabilités, puisque, dans sa tête, il n'a jamais été question d'union durable ni de mariage.
Laissée seule et abandonnée, j'ai dû fuir de chez moi dès que mon ventre commençait à s'arrondir. J'ai eu peur d'un déchaînement de fureur d'un père autoritaire et intransigeant sur les questions d'honneur. Je passe sur toutes les ignominies et avilissements que j'ai eu à subir pendant cette fugue. Le 21 août 2006, comme orpheline n'ayant personne au monde, j'ai mis au monde un petit garçon, et à partir de cette date, la descente aux enfers a commencé pour moi. Là aussi, je ne vais pas trop m'étaler en racontant toutes les épreuves auxquelles j'ai dû faire face moi et mon petit enfant dans cette jungle qu'est la rue. Sachant que j'ai commis l'irréparable, j'ai accepté les insultes, les commérages, les méchancetés gratuites et toutes sortes d'affronts.
Je suis même prête à la lapidation si tel est le sort que je mérite, mais je me bats et me battrai comme une forcenée pour que mon fils ait le droit de porter le nom de son géniteur.
Je précise qu'il n'est plus question de mariage avec ce monsieur qui semait et sème toujours sa semence au gré des vents. Je voulais juste qu'il ait le courage de reconnaître son fils, c'était tout ce que je demandais. J'avais cru qu'avec les progrès de la science, il est facile de le confondre avec un test ADN , il suffit d'un bout d'ongle, d'un peu de salive, ou même d'un simple cheveu pour prouver qu'il est bel et bien le papa de mon petit. Constatant qu'il voulait toujours nier l'évidence, j'ai entamé une procédure judiciaire auprès du tribunal de Béjaïa, (dossier n° 695065), afin de le contraindre à effectuer un test ADN et prouver qu'il est le père de mon enfant.
Mais il a préféré prendre un avocat et dépenser beaucoup d'argent pour ne pas se soumette à cette irréfutable preuve de paternité. Et à deux reprises, ma demande de ce test m'a été refusée ; son avocat trouve à chaque fois des excuses et des astuces pour lui éviter de faire ce test, de peur qu'il soit indiscutablement confondu. J'ai transmis mon dossier à la Cour suprême d'Alger et j'attends toujours. Les affronts, les brimades et les souffrances qui ont parsemé mon triste parcours ont fini par forger mon caractère de battante. Je ne lâcherai pas prise avant que mon fils ne porte le nom de son père. Je lance un appel à toutes les femmes qui, comme moi, veulent se battre pour nous réunir à travers une association légale afin de faire valoir notre droit auprès d'une société autiste.
Pour toute suggestion ou proposition, mon adresse mail est la suivante : [email protected]
P. S. : En soulevant un débat sur le parcours tragique des mères célibataires, dont j'en suis une, peut-être que notre société acceptera de nous rendre justice et que nos enfants soient reconnus par leurs pères irresponsables.


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