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L'aquarelle est pour Bettina un art majeur
Taieb Larak. Auteur
Publié dans El Watan le 26 - 11 - 2010

Taieb Larak vient de publier à compte d'auteur Bettina Heinen-Ayech, la rencontre d'un peintre et d'un pays. L'auteur a été pendant trente ans responsable des activités culturelles du Goethe Institut à Alger.
- Bettina Heinen-Ayech, la rencontre d'un peintre et d'un pays semble être le travail le plus complet sur cette artiste peintre qui vit en Algérie depuis les années 1960…
Il s'agit d'une deuxième édition revue et augmentée. La première édition est parue en 2007. Cela m'a coûté deux années de travail et de recherches. J'ai procédé par étapes : sélection d'abord des œuvres, des illustrations et des textes. J'ai sélectionné d'anciens et de nouveaux tableaux pour donner un aperçu de l'ensemble de ses œuvres. J'ai même publié six œuvres de jeunesse de Bettina, dont une toile dessinée à l'âge de 12 ans. On voit déjà les couleurs qu'elle préfère, parfois tendres parfois violentes. Pour Bettina, l'Algérie est un pays plein de couleurs chaudes où elle se sent à l'aise. Il était nécessaire que je reprenne le livre sur Bettina, car elle a une production considérable. L'artiste vit à Guelma depuis 1963 et elle a l'Algérie dans le sang.
- Vous avez même ajouté des aquarelles et des dessins inédits...
L'aquarelle pour Bettina est un art majeur. Son aquarelle est le fruit d'une lecture sensible et d'une recherche passionnée de la gaieté. Dans le livre, j'ai reproduit plusieurs de ces aquarelles comme «Les amandiers en fleurs», «Champ de coquelicots», «El Kantara» ou «Le tombeau de Cheikh Sidi Aïssa et sa famille»…
- Il y a aussi plusieurs aquarelles d'oliviers calcinés dans la montagne de la Mahouna dans la région de Guelma…
La Mahouna sont les Alpes algériennes. Une belle chaîne montagneuse qui a beaucoup inspiré Bettina. Pour elle, la route qui mène à Mahouna par les montagnes de Aïn Larbi est une mine d'or. «J'ai toujours devant mes yeux un nouveau tableau», m'a-t-elle dit. Même après un incendie, elle est allée dessiner des oliviers calcinés. Pour elle, la vie était portée aussi par ces arbres martyrisés par le feu. Bettina exerce son talent à travers la peinture des paysages, les portraits, les fleurs, etc. J'ai voulu rendre hommage à une dame qui n'est plus jeune mais qui a les mains et la tête très solides. Le corps s'est alourdi mais le dynamisme est toujours là. Elle peint en extérieur. Elle doit donc se déplacer. Elle est souvent accompagnée.
- Elle dit elle-même être «une peintre de plein air»…
Elle trouve son inspiration dans la nature. Elle a besoin de soleil, de vent, de pluie, de nuages… Elle peint la région de Guelma et le Sud algérien, comme Oued Souf, Al Kantara, Sidi Okba, Biskra, la vallée du Mzab… Elle considère les villes de Ghardaïa comme des écoles d'art. En été, Bettina ne reste pas à Guelma. La ville se trouve dans une cuvette. Il y fait donc très chaud. Bettina se déplace et part à Solingen en Allemagne.
- Outre l'aquarelle, Bettina n'a-t-elle pas un grand attachement à l'art du portrait ?
Elle a un don particulier pour les portraits. J'en ai repris quelques-uns dans le livre en les accompagnant d'une explication. On peut voir par exemple un groupe d'Egyptiens peints dans la Vallée des rois, là Abdelhamid Ayech, son époux, dans sa jeunesse avec sa kachabia bleue. Pour ce portrait, elle a choisi exprès des couleurs sombres. Dans chaque tableau, il y a une couleur dominante. Bettina a toujours dit : «Abdelhamid, c'est mon Algérie». C'était un mariage d'amour et d'engagement. Elle a deux enfants : Haroun et Diana. Après des études de médecine à l'université, Haroun est parti en Allemagne où il s'est spécialisé en médecine de travail. Elle a fait aussi des portraits de sa fille. J'ai connu Bettina à Paris dans les années 1960. Son époux n'était pas peintre mais l'artiste partageait avec lui sa vie culturelle aussi. J'ai suivi tout le parcours artistique de Bettina. Après une rencontre à Alger en 1967, j'ai organisé sa première exposition puis une autre des années après, en 2001 sous l'égide de l'Association Algérie-Allemagne dont j'assurais la présidence. Et j'envisage d'organiser une autre exposition pour elle. Je compte lui proposer d'exposer une cinquantaine de tableaux.
- Les reproductions de tableaux, dessins et aquarelles sont accompagnées de petits textes…
Je me suis approché des poètes, des écrivains et des critiques d'art pour enrichir le livre avec des textes. Ils l'ont fait bénévolement. Et leurs textes sont beaux. Hans Karl Pesch écrit par exemple que Bettina n'est pas seulement une virtuose du pinceau, «elle nous transporte au cœur de la réalité et nous fait découvrir en elle sa vie la plus profonde».
- Vous avez gagné un prix en Allemagne. Quelle signification a-t-il ?
On m'a donné ce prix parce que j'étais entre l'Allemagne et l'Algérie comme un trait d'union. J'ai essayé par tous les moyens de transférer une certaine technologie médicale, environnementale, culturelle vers l'Algérie. Nous avons formé beaucoup d'Algériens, certains sont devenus ministres. J'ai vécu en Allemagne pendant deux ans et demi. J'ai reçu une proposition de Goethe Institut, mais il ne remplit plus les mêmes missions que par le passé. Actuellement, je suis à la retraite et je me concentre sur ce genre de travaux par passion puisque financièrement je ne gagne rien. J'ai engagé 500 000 DA dans ce projet de livre réalisé entièrement en Algérie. Il sera cédé à 1600 DA. C'est un document.


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