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De la crise du régime rentier en Algérie
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Publié dans El Watan le 15 - 01 - 2011

A l'heure où tous les regards sont braqués sur la crise financière qui sévit dans le centre du système économique mondial, il peut sembler inopportun de se pencher sur ce qui se passe dans les pays dits de la périphérie.
Pourtant, beaucoup parmi ces derniers offrent aujourd'hui le spectacle d'une santé financière insolente qui contraste avec les difficultés que rencontrent les pays frappés par la crise. Il va particulièrement ainsi des pays dits émergents (Chine, Brésil, Inde…), mais aussi et surtout des pays dits rentiers, à l'instar de l'Algérie.
Est-ce à dire pour autant que l'économie algérienne, dont la structure rentière joue pour le moment le rôle de mur protecteur, comprimant considérablement, au point de la rendre quasiment absente, la pression de la crise internationale n'est pas en crise ?
Répondre par l'affirmative, c'est s'interdire de voir que, par-delà les effets de contagion découlant des interdépendances économiques entre les différents pays, un pays peut avoir sa propre crise, une crise interne dont les ressorts agissent indépendamment de ce qui se passe dans son environnement externe. Dans cet ordre d'idées, l'Algérie semble constituer une illustration parfaite de la possibilité qu'une crise interne survienne alors même que les ressources externes n'ont jamais été aussi abondantes.
Cette contribution aurait pu s'intituler «La crise en Algérie : sens et non sens»(1). Un tel intitulé présente l'intérêt de souligner l'opportunité de s'interroger sur le contenu qu'il convient de conférer à la notion de crise dans le contexte spécifique de l'Algérie.
Son inconvénient est qu'il relègue, en ne l'évoquant pas de manière explicite, le caractère rentier de l'économie algérienne au second plan. Depuis la fin des années 1980, l'Algérie est entraînée, souvent malgré elle, dans une dynamique de changement économique réel, mais ce dernier se révèle aujourd'hui incapable de favoriser l'émergence d'un nouveau régime d'accumulation ; la reproduction économique de l'ensemble de la société demeurant encore (plus que jamais, serait-on tenté d'ajouter) tributaire des ressources que procure l'exportation des hydrocarbures(2). Il s'agit là d'un constat largement partagé, mais qui, paradoxalement, ne débouche pas sur le même diagnostic quant à la nature de la crise économique qui sévit, de manière «indicible», il est vrai, dans le pays. Mais avant d'aller plus loin, revenons sur les acceptions de la notion de crise.
Retour sur la notion de crise
Pour la théorie économique, la croissance économique est, d'une manière générale, l'expression de la cohérence d'un ensemble de régulations partielles. Il en découle que les crises structurelles, lorsque crises il y a, sont la traduction même des caractéristiques du mode de régulation et du régime d'accumulation(3). La notion de crise semble de ce fait indissociable de celles de mode de régulation et de régime d'accumulation. C'est ainsi qu'on peut distinguer, dans la typologie générale des crises, deux types de crises structurelles, selon que leur origine est dans la régulation ou dans le régime d'accumulation : la crise du mode de régulation et la crise du régime d'accumulation. Dans le premier cas, les enchaînements conjoncturels peuvent être défavorables, mais le régime d'accumulation demeure viable. Par contre, dans le second, c'est le principe même du régime d'accumulation qui est en cause dès lors que les contradictions entre les formes institutionnelles les plus essentielles, c'est-à-dire celles qui conditionnent le régime d'accumulation, atteignent leurs limites(4).
Cette distinction, qui repose sur l'appareil conceptuel de la théorie de la régulation, peut sembler abstraite. Néanmoins, sa pertinence se révèle amplement, dès lors que l'on considère des régimes concrets, comme celui auquel nous nous intéressons ici, à savoir le régime rentier à l'œuvre en Algérie. Dans ce dernier, deux sources de crises peuvent être identifiées, chacune renvoyant en fait aux deux types de crises ci-dessus évoquées. La première source provient du fait que les flottements du marché international des hydrocarbures agissent comme une force exogène capable de bloquer ou d'autoriser, selon le cas, la poursuite de l'accumulation. L'action de blocage peut survenir de deux manières principales :
- Une pénurie de biens de capital (équipement et biens intermédiaires) suite à la baisse de la capacité d'importation, devenue insuffisante ;
- un blocage de la dynamique de la demande interne suite à la baisse des revenus des agents rentiers. Les deux procédés peuvent se combiner simultanément. Tel semble avoir été particulièrement le cas au lendemain de la chute des prix du pétrole en 1986, quand les problèmes d'approvisionnement en équipements et matières premières ont commencé à se faire sentir. La seconde source de crise peut survenir de la faible création de débouchés internes, quand bien même les capacités d'importation (de biens d'équipement, de matières premières et autres) sont suffisantes, voire excédentaires. Des phénomènes de concentration des revenus, des blocages d'ordre institutionnel, entre autres, sont susceptibles de s'opposer à l'apparition des processus auto-entretenus de création de débouchés. Cette situation semble caractériser l'Algérie des années 2000. En somme, les crises peuvent résulter à la fois de l'insuffisante capacité d'importation et de la faible création de débouchés, ces deux situations pouvant se présenter simultanément ou séparément. Dans le premier cas, nous sommes en présence d'une crise du régime d'accumulation, et dans le second, d'une crise du mode de régulation. Par ailleurs, il convient de remarquer que cette distinction n'est pas trop présente dans les analyses orthodoxes consacrées à la crise du régime rentier, analyses dans lesquelles la primauté est souvent accordée aux facteurs exogènes. Il en est notamment ainsi des approches se réclamant du marxisme, toujours très présentes dans les milieux académiques. En effet, celles-ci présentent souvent la crise en liaison avec les dynamiques économiques contradictoires qui animent le centre «capitaliste» et qui finissent par se répercuter négativement sur les dynamiques économiques et sociales à l'œuvre dans les pays de la périphérie, dont font partie les pays dits rentiers. Quand la référence est faite aux facteurs internes pour expliquer la crise, c'est souvent pour souligner la «connivence» de certaines forces internes alliées avec le capital international.
Une crise de la régulation
Outre la dimension exogène qui renvoie principalement au caractère instable, volatile et éphémère des revenus pétroliers qui servent de source de financement à l'accumulation interne (crise du régime d'accumulation), la crise revêt donc une dimension endogène (c.i. crise du mode de régulation). Celle-ci présente, cela va sans dire, des particularités par rapport au modèle de référence du fordisme, modèle souvent évoqué lorsque l'on traite de la crise économique qui sévit dans le centre du système économique mondial. En effet, par rapport à ce dernier, la crise en Algérie est aux antipodes. La référence au fordisme n'est pas sans intérêt pour comprendre les spécificités de la crise dans les économies rentières comme celle de l'Algérie. Quelles sont, par référence au fordisme, les particularités de la crise en
Algérie ? D'abord, l'évolution de la productivité dépend pour l'essentiel de l'importation et de l'adoption des technologies incorporées dans les équipements et les biens intermédiaires produits par les économies avancées.
Ces gains de productivité n'ont pu, pour diverses raisons, être mobilisés par le secteur domestique, à l'exception du seul secteur exportateur, le secteur des hydrocarbures, qui demeure une enclave. En second lieu, le régime de demande est fortement dépendant des importations. A la différence des pays à économie avancée, le salaire ne contribue pas à la formation de la compétitivité et n'est pas non plus un facteur moteur de la demande domestique. Globalement, le bouclage de l'accumulation est déconnecté par rapport à l'espace domestique, déconnexion accentuée par la plus grande ouverture de l'économie nationale instituée ces dernières années. Enfin, le caractère ambigu de l'institutionnalisation du rapport salarial conduit à l'instauration de mécanismes concurrentiels en matière de formation des salaires. A l'évidence, la crise dans ce contexte ne peut s'expliquer par les effets déstabilisateurs liés à l'approfondissement et l'institutionnalisation croissante du salariat. Elle semble, au contraire, liée aux blocages qui s'opposent au mouvement de salarisation(5).
En somme, l'ensemble des éléments qui viennent d'être évoqués nous conduit à admettre la nécessité d'appréhender la problématique de l'accumulation au-delà de la simple analyse classique de la reproduction, du surplus et de l'accumulation, analyse qui met l'accent sur la relation profit - accumulation. La prédominance des comportements rentiers, résultante de l'environnement institutionnel en vigueur dans la société et dont l'émergence n'est pas étrangère à la disponibilité de la rente pétrolière, justifie que l'on s'intéresse aux déterminations des rapports sociaux autres que celles liées à l'accumulation productive. En d'autres termes, il y a lieu de prendre acte du fait que nous sommes en présence d'une situation où les rapports sociaux et économiques sont davantage déterminés par les normes de clientélisme, d'autoritarisme politique et de soumission plutôt que de profits qui découlent de l'activité productive.

Le paradoxe
La crise survenue au lendemain de la chute des prix du pétrole en 1986 est révélatrice de la fragilité du régime rentier d'accumulation. Il s'agit d'une crise structurelle qui a entraîné un ajustement dont la finalité première était de mettre l'économie nationale en état de faire face aux contraintes extérieures qui découlent de son mode d'insertion internationale. Les mesures d'ajustement prises en réponse à la crise ne pouvaient manifestement pas avoir pour but de favoriser un dépassement du régime rentier, mais visaient plutôt à créer les conditions d'une reconfiguration institutionnelle à même de rétablir la viabilité, sur le moyen terme, du régime. La reprise des cours du pétrole sur le marché mondial, d'abord timide au milieu des années 1990, ensuite vigoureuse et soutenue à partir de 1999, allait renforcer cette tendance à la consolidation des conditions de viabilité du régime rentier.
«Chaque économie a la crise de sa structure. Et il ne faut pas confondre, par ailleurs, les facteurs qui déclenchent une crise avec la crise elle-même», écrit C. Ominami dans son œuvre Le tiers-monde dans la crise (6). Cela est particulièrement vrai de l'économie algérienne durant la décennie 2000. En effet, alors que les revenus tirés de l'exportation du pétrole enregistrent des niveaux jamais égalés, l'économie domestique peine à démarrer. Pis encore, nous assistons depuis plusieurs années à un paradoxe : à une disponibilité jamais observée de ressources de financement, font face un déclin continu et inéluctable des activités productives (et de l'industrie en particulier) et une aggravation du problème du chômage.
Le paradoxe dont il est question ci-dessus a constamment alimenté le débat économique en Algérie ces dernières années au point d'en constituer le thème-clé. D'aucuns en effet ne s'expliquent pas qu'une telle situation ait pu survenir et durer. D'autres par contre croient y déceler la manifestation du fameux syndrome hollandais(7). Manifestement, si l'on se réfère à la typologie des crises décrites précédemment, ce paradoxe apparaît comme l'expression d'une crise du mode de régulation qui s'est mis en place depuis le milieu des années 1990. C'est là une interprétation dont l'avantage est de mettre l'accent sur le facteur institutionnel qui se cristallise, dans le contexte présent, dans le comportement rentier de l'ensemble des acteurs de l'accumulation, comportement qui, il convient de le préciser, est tout ce qu'il y a de rationnel dans l'environnement institutionnel qui s'est mis en place à la faveur de la politique d'ouverture tous azimuts. Comme le souligne le professeur H. Aït Amara dans une analyse fort instructive, il est en effet vain de s'attendre à une relance de l'investissement productif lorsqu'il est bien plus profitable d'importer que de produire(8).
Par ailleurs, la trajectoire économique de ces dernières années définit un régime d'accumulation dont la crise n'est nullement due à une quelconque désarticulation entre sections productives. Une telle affirmation remet en cause l'une des idées les plus répandues dans les analyses consacrées aux questions de développement, à savoir la conception du régime d'accumulation en termes de modalités d'articulation entre les sections productives ; le sous-développement étant, sous cet angle, vu comme le résultat du développement insuffisant de la section produisant les biens d'équipement. L'intérêt du débat théorique suscité par l'approche en termes de découpage sectionnel semble aujourd'hui démenti par les faits. Les expériences de certains pays émergents qui ont réussi l'entreprise de sortir de la trappe du sous-développement (Corée, Brésil, Inde…) montrent en effet que le développement ne saurait se réduire à une internalisation de la section des biens d'équipement et qu'il est surtout nécessaire d'appréhender la crise dans les pays en développement en recherchant l'origine ailleurs que dans la dynamique intersectorielle. La crise du mode de régulation, caractéristique de la trajectoire économique de l'Algérie durant la décennie 2000, montre en définitive qu'«avoir de l'argent ne suffit pas pour construire une capacité à créer des richesses, à fournir de l'emploi »(9).
Présentement, la crise a une dimension macroéconomique qui s'exprime par un blocage structurel de la transformation de l'épargne nationale en investissement, une dimension microéconomique qui se manifeste par une mauvaise allocation des ressources, favorisant les activités liées aux marchés publics (BTP, construction…) et les services (transport, commerce, …) au détriment des activités productives créatrices de richesses, une dimension sociale qui se traduit par l'aggravation du problème du chômage et l'accentuation des inégalités sociales, phénomènes qui constituent aujourd'hui une source de menaces sur la cohésion nationale, et enfin, une dimension politique dans la mesure où la crise interfère dans le processus de légitimation du pouvoir politique en en retardant continuellement l'échéance.

- Samir Bellal : Université de Guelma.
Notes de renvoi :
-1- Titre d'un article de R. Boudjema, publié dans les colonnes de Nouvel Hebdo, semaines du 5 au 11 et 12 au 18 décembre 1990.
-2- La dépendance de l'économie et de la société à l'égard des hydrocarbures atteint des niveaux record: 98% des recettes d'exportation, 75% des ressources budgétaires et 45% du PIB.
-3- Boyer R., Théorie de la régulation. 1. Les fondamentaux, La découverte, Paris, 2004.
-4- Boyer R., Op. Cit. Il en est aujourd'hui ainsi de la crise du fordisme. Remontant aux années 1970, la crise du fordisme est entrée, depuis les années 1990, dans une nouvelle phase caractérisée par le déploiement problématique d'un régime à dominante financière.
-5- Ominami C., Le tiers-monde dans la crise, La découverte, Paris, 1986.
-6- Ominami C., Op. Cit.
-7- Rappelons, pour le lecteur profane, que le phénomène du «syndrome hollandais» survient lorsque l'économie d'un pays subit un choc exogène positif, sous forme d'un accroissement brusque et important de ses revenus extérieurs (revenus du pétrole, par exemple), entraînant une appréciation, en termes réels, de la monnaie nationale, et rendant du même coup l'industrie nationale moins compétitive sur le marché mondial.
-8- Aït Amara H., «Ouverture de l'économie à l'international », dans El Watan Economie, édition du 16 octobre 2006.
Aït Amara H., Op. cit.
-9- Aït Amara, op. cit.


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