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Le clan El Gueddafi divisé
Succession à la tête de l'état
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2011

Seif El Islam El Gueddafi a tenté de faire peur aux Libyens à travers une intervention télévisée hier soir. Habituellement loquace, son père, Mouammar El Gueddafi, qui gère de main de maître la Libye depuis 42 ans, a curieusement choisi le silence.
«Le roi des rois de l'Afrique», a-t-il perdu l'usage de la langue ? A travers un discours terriblement indigent, chargé de menaces, Seif El Islam El Gueddafi a évoqué «la guerre civile» et «l'anarchie». «La Libye sera découpée pièce par pièce. Attendez-vous à ce qu'il n'y ait plus de pétrole ou de gaz», a-t-il dit évoquant une éventuelle «occupation occidentale». Il a même parlé de «L'Emirat islamiya» (République islamique) en Méditerranée, suggérant que les islamistes prendront le pouvoir après la chute de la dictature. Un vieux disque déjà mis sur les consoles en Egypte et en Tunisie avant l'effondrement des régimes de Moubarak et de Ben Ali. Pour le fils aîné du tyran de Tripoli, les Libyens doivent donc continuer à vivre sous les bottes de la dictature familiale d'El Gueddafi pour avoir «la paix». Seif El Islam, toujours élégant dans son costume de marque, souriant devant les caméras, dévoile un autre visage.
Celui d'un homme impitoyable aussi conservateur que ses frères Moatassim et Hannibal. Seif El Islam, 39 ans, fils de la seconde épouse du guide, Safia Charkas, a commencé à se placer depuis au moins huit ans. Prenant de vitesse ses autres frères et sœurs, il a, dès le début, pris option pour l'ouverture économique et la réforme progressive du régime politique. Il a même osé proposer une Constitution dans un pays ou le «Livre vert» (un chapelet de fantasmes) fait office depuis quatre décennies de doctrine de base de la Jamahiriya arabe socialiste. Pris en charge pendant des années par Moussa Koussa, 61 ans, responsable des services de contre-espionnage libyen, connus pour leurs méthodes peu respectueuses des règles. Moussa Koussa serait derrière les plans d'exécution des opposants à l'étranger, à partir de la fin des années 1970 (il a été chassé de Londres après avoir annoncé l'assassinat de deux antirégime). Moussa Koussa était fortement appuyé dans ces sales besognes par le général Ahmed Kaddaf Eddam, 58 ans, réputé proche des Egyptiens et en charge des opérations clandestines.
Le guide a demandé à Moussa Koussa, son homme de confiance, semble-t-il, à préparer Seif El Islam pour lui succéder. De près, Mouatassim El Gueddafi, 37 ans, suit l'évolution «rapide» de son frère avec envie.
Ce militaire dur et sans intelligence rêve de déstabiliser Seif El Islam pour prendre sa place. Mouatassim, qui s'est accordé le grade de colonel, a été formé par des officiers égyptiens. Des officiers qui recevaient des ordres de Hosni Moubarak himself ! Le Caire, contrairement à Alger, pariait plus sur Mouatassim que Seif El Islam. Pour l'ex-régime égyptien, le premier fils du maître de Tripoli, était trop mou, plus sensible aux ouvertures à l'occidentale. Poussé et soutenu par les Egyptiens, Mouatassim est «bombardé» président du Conseil de sécurité nationale. A partir de ce poste, il a l'œil sur tout ce «qui bouge» en Libye, y compris les activités de ses propres frères et sœurs.
Ce qui a fini par agacer Seif El Islam, mais aussi Saadi El Gueddafi, homme d'affaires sans caractère. Appuyé par les militaires, Mouatassim se permet tout. Sans aucune formation économique, il a négocié les contrats d'achat d'armement avec les Russes et s'enrichit en cours de route. Il a osé écarter des généraux, Khouildi Hamidi, Mustapha Kharroubi, Jaber Younes, qui pourtant avaient accompagné son père lors du coup d'Etat militaire de 1969, alors jeunes officiers. D'un niveau intellectuel supérieur à ses sept frères, Aïcha El Gueddafi, fille unique du guide, s'est beaucoup approchée de son père ces dernières années. Diplômée en droit, Aïcha vit à Genève et semblait avoir les faveurs de Mouammar El Gueddafi au point qu'il cherchait à l'imposer comme successeur à son trône tripolitain. Il a même prédit qu'elle aura, ni plus ni moins, le prix Nobel de la paix ! L'accélération de l'histoire en a décidé autrement.


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