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Le comité exécutif de la FIFA menace le football Algérien
L'AG élective ou le chaos !
Publié dans El Watan le 08 - 12 - 2005

Le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a indiqué, hier, depuis Leipzig, où se tenait une réunion du comité exécutif de son organisation, que la FAF pourrait être suspendue à partir du 23 décembre si elle n'a pas tenu d'ici là son assemblée élective. « La Fédération algérienne sera suspendue à partir du 23 décembre si son assemblée ne se tient pas d'ici le 22 décembre, conformément aux statuts de la FIFA », a déclaré M. Blatter à l'issue du comité exécutif de la FIFA.
La réunion de la FIFA s'est tenue en marge du tirage au sort de la Coupe du monde 2006, que l'Allemagne abritera en juin 2006. La dernière année du mandat de la FAF, version Mohamed Raouraoua, a été marquée, rappelle-t-on, par un bras de fer MJS-FAF qui a débordé nos frontières pour atterrir sur le bureau du comité exécutif de la FIFA. L'arrivée de Yahia Guidoum à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports a marqué le début des hostilités. La contre-performance (2-2) des Verts face au Zimbabwe, à Oran, et la défaite (2-5) contre le Nigeria, toujours à Zabana, ont accéléré le processus de divorce entre les deux parties. A partir de ce moment, le clash devenait inévitable. La tentation de la tutelle de régenter le football est évidente. Elle heurte frontalement la FIFA sur l'un de ses principes cardinaux, à savoir la non-ingérence gouvernementale. Dans une correspondance (prémonitoire) adressée aux associations, le 22 septembre 2004, intitulée « La FIFA redouble de vigilance vis-à-vis de toute ingérence gouvernementale », la commission des associations de la FIFA « a réaffirmé avec force les principes de la FIFA sur l'autonomie des fédérations nationales de football ». Dans son rapport, la commission, présidée par le Russe Viacheslav Koloskov, « fait part de sa plus grande préoccupation quant à l'augmentation sensible de l'ingérence gouvernementale dans la gestion des fédérations de football d'un certain nombre de pays ». La Fédération algérienne de football (FAF) s'est glissée dans ce contingent d'associations nationales ciblées par les pouvoirs publics. En conclusion de son rapport, l'institution du football affirme : « Il va de soi que la FIFA respecte la souveraineté des Etats et les lois internes du pays. Mais il n'empêche que nos principes doivent être respectés par tous, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la famille du football. Ces principes ont prouvé leur justification et leur bon sens au cours d'un siècle d'histoire de la FIFA. » Ce document de la FIFA n'a eu aucun écho auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports. Celui-ci restait rivé sur sa ferme conviction que le bureau fédéral, et plus particulièrement le président Mohamed Raouraoua, devait quitter la fédération, sans plus tarder. Dix mois plus tard, alors que le décret 05-405 était en voie de finalisation, la FIFA est revenue à la charge. Le 12 août 2005, elle adresse une lettre aux associations membres de la FIFA avec comme objet « les lois nationales et statuts des associations membres de la FIFA ». D'emblée, la FIFA souligne qu'elle « observe dans de nombreux cas des contradictions importantes entre les lois nationales sur le sport et les statuts de ces associations. Ces contradictions, et dans de nombreux cas des empiétements sur les compétences de vos associations, limitent, voire violent, le principe d'indépendance des associations tel que défini dans l'article 17 des statuts de la FIFA et celui défini par la Charte olympique sur l'indépendance du mouvement sportif.
Le MJS dos au mur
Parmi les exemples les plus fréquents, nous pouvons relever : la nomination par les autorités politiques de membres au sein des associations au niveau des assemblées générales... la limitation de la durée des mandats ou du nombre de réélections des dirigeants des associations... adresser (à la FIFA) un rapport sur les domaines dans lesquels les lois et les réglementations nationales contredisent vos statuts, en limitent l'application, voire leur imposent des éléments fondamentaux... » Le président (de l'époque) de la FAF, Mohamed Raouraoua, a bien mesuré cette « exigence » de la FIFA. Au congrès de Marrakech (été 2005), il démissionne de ses fonctions de membre (ès qualité) de la commission des associations pour ne pas être obligé de rédiger un rapport dans lequel il serait contraint de mentionner le différend avec la tutelle qui pointait à l'horizon. Le silence de la FAF a entraîné une (rapide) réaction de la FIFA qui, dans une correspondance en date du 28 octobre dernier, précise : « La commission des associations de la FIFA s'est réunie à Zurich, le 27 octobre, et a examiné la situation de votre fédération, a débattu des conséquences que certains articles du décret d'application O5-405 pourraient avoir sur le fonctionnement de la FAF (augmentation de 10 à 30 % du quota de représentation de la tutelle, limitation à un du mandat des instances élues ... constituaient une violation des principes d'indépendance définies par les statuts de la FIFA ...) Si la FIFA ne remet en aucun cas le droit des autorités publiques de chaque pays de définir le cadre légal des activités fédérales ou de contrôler l'utilisation des fonds publics qu'elles mettent à la disposition de ces mêmes fédérations, la FIFA ne peut accepter que soit violé un principe fondamental de l'organisation du mouvement sportif international... Dans ce contexte, la commission des associations a décidé de recommander au comité exécutif de la FIFA de ne pas reconnaître les prochaines élections prévues le 22 décembre 2005 pour désigner les prochaines instances de la FAF, si ces élections ne se tiennent pas sur la base des statuts actuels. » Ces passages illustrent la fermeté de la FIFA dans tout ce qui touche à la souveraineté des fédérations qui lui sont affiliées. Le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a jamais donné l'impression d'accorder un grand intérêt aux correspondances de la FIFA. L'avant et l'après assemblée générale du 20 novembre 2005 ont été marqués par une très forte pression sur la FAF.
Un fiasco annoncé
D'aucuns ont prédit le fiasco. Les membres de l'assemblée générale ont opté en faveur de l'autre voie, c'est-à-dire l'adoption du bilan moral et financier avec, en sus, le quitus, pour sa gestion, au président de la FAF Mohamed Raouraoua. Même l'annonce de son retrait de la course pour un second mandat n'a pas calmé le jeu, comme l'espéraient beaucoup d'observateurs marqués par l'épisode de 1996, lorsque la FIFA a suspendu la FAF après la mise à l'écart du bureau fédéral élu... rétabli dans ses droits par la FIFA, quelques mois plus-tard. A priori, la leçon n'a pas été retenue. Neuf ans après, la FAF risque de vivre les mêmes affres. La dernière missive de la FIFA (1 décembre 2005) ne laisse planer aucun doute sur l'issue (fatale). Elle souligne : « L'analyse des événements récents survenus dans le football algérien conduit la FIFA à considérer que la FAF se trouve confrontée à une ingérence gouvernementale qui viole les principes de l'article 17 des statuts de la FIFA ... qui n'a pas d'autre solution que d'inscrire le cas de la FAF à l'ordre du jour de son comité exécutif à Leipzig, les 7 et 8 décembre 2005. » La FIFA a donné hier un nouveau avertissement aux autorités algériennes. Il était prévu qu'elle renouvelle ses remarques en attendant le 22 décembre, date prévue pour la tenue de l'assemblée générale élective. La non-tenue de cette assemblée générale dans deux semaines a ainsi donc entraîné une vive réaction de la FIFA qui devrait logiquement aboutir à une exclusion de la FAF du giron de la FIFA, avec toutes les conséquences qui en découleront. Le drame, si par malheur la FIFA exclut la FAF, c'est qu'en fin de compte, il ne s'agira que d'une (inutile) perte de temps pour le football algérien puisque, tôt ou tard, la FAF réintégrera de nouveau la FIFA... avec les statuts actuels et la même composante de l'assemblée générale.


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