Le département d'Etat américain a indiqué hier être en contact avec l'opposition libyenne sur le risque d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) de profiter du conflit libyen pour se procurer des armes. Interrogé à ce sujet lors de son briefing quotidien, le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, a déclaré qu'AQMI pourrait se procurer des armes et que cette question était l'un des sujets abordés entre les Etats-Unis et les forces de l'opposition libyenne : «Nous avons exprimé très clairement nos préoccupations et l'opposition libyenne a également promis de les prendre en charge.» A la question de savoir si l'opposition libyenne avait des raisons de croire qu'AQMI pourrait se procurer des armes, le porte-parole du département d'Etat a répondu que l'opposition libyenne «n'a pas confirmé quoi que ce soit, mais elle a dit qu'elle prendrait en considération nos préoccupations et examinerait la question. Elle s'y est engagée». A rappeler que lors de son audition devant le Sénat la semaine dernière, l'amiral James Stavridis, commandant des forces américaines en Europe (US Eucom), avait souligné que les renseignements dont il dispose sur les insurgés libyens indiquaient «quelques signes» d'une présence possible d'Al Qaîda. Avant lui, l'ambassadeur américain à Tripoli, Gene Cretz, avait déclaré qu'AQMI était «un danger pour la région». «Dès le début, lorsque j'ai rencontré les représentants du Conseil libyen de transition (CNT), ils m'ont indiqué être conscients de l'éventuel problème qui pourrait surgir avec AQMI qui pourrait tenter de profiter de la situation», avait affirmé M. Cretz, qui avait quitté Tripoli en décembre dernier.