Après de longues années d'attente, treize pupilles de la nation, âgés entre 21 et 40 ans, séjournant depuis des années à la cité de l'Enfance, lancent à travers ces colonnes un véritable cri de détresse: «Nous ne demandons rien mais un toit comme tous nos concitoyens. Notre séjour au centre, qui dépasse pour certains d'entre nous les 15 ans, doit prendre fin un jour. Nous estimons que ce jour est venu. L'Etat qui n'a ménagé aucun effort pour nous élever, est interpellé pour nous aider à fonder des foyers », précisent les réclamants qui attendent un geste des autorités locales. Pour connaître la position de l'administration, nous avons pris attache avec M. Sebti, le directeur de l'action de la sociale qui a bien voulu nous éclairer: «Le problème de nos enfants est pris en considération par les autorités locales qui consacrent à chaque distribution de logements à caractère locatif un quota aux pupilles de la nation, une des priorités des pouvoirs publics. Nous n'allons tout de même pas déroger à la règle.»