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L'Algérie d'en bas n'a pas bronché
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Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2011

Certains les ont qualifiées de «carnaval», d'autres disent ne pas leur accorder trop d'intérêt.
Les consultations politiques lancées par le chef de l'Etat, pilotées par le trio, Bensalah, Touati et Boughazi, n'ont pas séduit. Au final, la démarche du pouvoir, en vue de la révision constitutionnelle, n'a guère emballé grand monde. Un mois de «consultations» et 200 «convives» n'ont réussi à susciter ni débat ni intérêt au sein de l'opinion.
«Je zappe le JT de 20h pour m'épargner ce défilé chez la commission de consultations. Ils ne peuvent plus nous berner tout le temps. Ils nous ont tellement arnaqués qu'on ne peut plus leur faire confiance», résume un médecin exerçant à l'hôpital Mustapha à Alger. Même sentiment chez un groupe de médecins résidents, en grève depuis près de trois mois. «Comment voulez-vous accorder un crédit à cette démarche, alors que le pouvoir déploie son appareil répressif pour mater des contestations pourtant pacifiques. Au moment où la commission Bensalah reçoit ses hôtes, nous, on reçoit la matraque», lance un des grévistes. Les médecins ne sont pas les seuls à tourner le dos à tout ce qui émane du pouvoir.
Les autres catégories d'Algériens écrasées par une crise sociale ne bronchent pas. Pour eux, les consultations sont «un non-événement». Non loin du plus grand hôpital d'Algérie, des étudiants échafaudent déjà des plans de vacances, en attendant l'arrivée de leur bus sous un soleil de plomb. D'autres bavardent sur le nouvel entraîneur des Verts. Mais de Bensalah et sa commission, ils n'en ont cure… «Ils (les décideurs) ridiculisent l'Algérie. Au moment où le monde arabe bascule dans la démocratie, eux ils font perdre du temps au pays, ils retardent le changement. Franchement, les consultations n'ont rien de sérieux», tranche un étudiant qui a joué un rôle actif dans la récente protestation estudiantine.
A quelques mètres de là, des chefs de famille peinent à remplir leurs couffins au marché Ali Mellah. «Ne me parlez pas politiqu,e s'il vous plait, c'est répugnant», nous répond un sexagénaire. «Nous ne comptons pas dans leurs calculs politiciens. Je préfère ne pas m'empoisonner la vie avec ces semblants de dialogue. Déjà que notre quotidien est devenu infernal à cause de ces gens qui nous gouvernent», reprend un vendeur de fruits et légumes. Des impressions qui témoignent du divorce consommé entre le pouvoir et les Algériens d'en bas. A la place du 1er Mai, qui abritait les manifestations «des samedis du changement», l'ambiance est morne. Elle n'a pas pu se transformer en une place «Tahrir». Les manœuvres du pouvoir ont eu raison d'une dynamique du changement naissante.
Les visages blêmes des retraités assis sur les bancs publics renseignent sur l'état d'esprit qui y règne. «La politique est une affaire sérieuse, et quand ce sont les opportunistes qui s'en emparent, ça fait des ravages. J'aime la politique, hélas ! dans notre pays elle est pervertie par l'argent, l'opportunisme et le manque de conviction», tranche un cheminot à la retraite. Ainsi, les commentaires des gens de la rue n'ont rien à envier aux analyses des politologues. Ils convergent. Comme l'atteste le militant engagé Fodil Boumala. «Pour moi, et en dehors du médiocre ‘cirque', il me paraît que le triptyque Bensalah, Touati et Boughazi n'est qu'une façade d'une occupation momentanée des alliés naturels du pouvoir qui cache mal le projet de préserver les intérêts de la famille Bouteflika et de ceux, civils et militaires, qui l'ont imposé aux Algériens.
Un projet en adéquation avec les intérêts américains et français en Algérie», analyse-t-il. Pour le politologue Mohamed Hennad, les consultations politiques ne sont qu'une «diversion». «Le problème dont souffre la gouvernance en Algérie est moins dû à un besoin de textes qu'à la nature des mœurs politiques, cleptomanes et égocentriques.» Pour lui, «le système est en fin de cycle et il le sait ! Mais il essaie de bricoler».


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