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«On ne doit plus se cantonner dans le style franco-belge»
Salim Brahimi. Editeur algérien de bandes dessinées
Publié dans El Watan le 12 - 10 - 2011

Diplômé en droit, l'animateur et journaliste Salim Brahimi est, depuis son jeune âge, un accro de jeux vidéo et de mangas. Rencontré lors de la 4e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA), ce jeune éditeur de mangas et de bandes dessinées, n'a pas mâché ses mots pour nous parler de ce 9e art en pleine expansion en Algérie.
-Après quatre années d'existence sur le marché algérien, quel bilan faites-vous de votre revue Lastor ?
Quand nous nous sommes lancés dans l'édition, le Festival international de la bande dessinée d'Alger n'existait pas encore. Nous n'avions pas d'endroit pour rencontrer nos bédéistes et exposer nos travaux. Nous nous sommes tout de même accrochés. Quand le festival est né, c'était l'occasion idoine pour nous de rencontrer des gens et de nous faire connaître. Nous avons émergé au parfum du jour. Par rapport à notre expérience, nous avons remarqué que les gens s'intéressent à la bande dessinée. Les jeunes en raffolent. Cela nous a motivés pour développer nos projets et éditer un maximum de bandes dessinées algériennes. Laabstore à deux grandes lignes : les jeux vidéo : test, événements de gamers en Algérie, news, dossiers, triches... et la deuxième ligne parle de mangas et de BD, ainsi que des rubriques consacrées au cinéma et aux séries télé.
Par contre, nous voudrions que le festival implique plus les éditeurs afin qu'ils développent leurs projets en leur créant une source de revenus d'une manière ou d'une autre à travers des ateliers ou de la communication. Faire un festival, c'est excellent, mais il faut que les éditeurs soient mieux impliqués, qu'on nous offre un espace, c'est bien, mais qu'il nous permette de faire partie intégrante du festival, à l'image des autres pays. Ramener des étrangers, c'est bien, mais faire bénéficier des éditeurs algériens qui sont très peu, c'est encore mieux. Rappelons au passage que nous sommes l'une des premières maisons, spécialisées dans la bande dessinée.
Nous avons à notre actif sept ouvrages et la parution de 29 numéros de la revue mensuelle Labstor. On reçoit beaucoup de projets pour cette revue. Nous étions absents des kiosques pendant quatre mois et ce, à cause de l'absence de moyens financiers. C'est pour que nous exigions un festival de la bande dessinée intelligente. Nous ne voulons pas d'un moment évanescent. Nous ne sommes pas dans un marché où la bande dessinée est installée. Cela commence certes à émerger, mais beaucoup reste à faire.
-Quelle est votre appréciation sur l'émergence de tous ces jeunes talents algériens ?
Les jeunes sont nombreux à venir se bousculer devant ma maison d'édition, mais quand ils viennent me voir, je leur donne de précieux conseils en leur disant qu'ils ne peuvent pas vivre uniquement de la bande dessinée. La BD ne fait pas vivre un artiste.
C'est une bonne source de revenus, mais à mon sens, il faudrait exercer un autre travail.
L'Algérie peut se targuer de posséder des talents de haut niveau. Il suffit de leur faire confiance. La bande dessinée d'aujourd'hui est totalement différente. On ne doit plus se cantonner dans le style franco-belge. Aujourd'hui, c'est l'ère de la jeunesse et du renouveau.
-Vous récidivez cette année en organisant au niveau de votre stand un concours de cosplay ?
Effectivement, c'est devenu une tradition que d'organiser chaque année ce genre de concours. Un concours qui a attiré beaucoup de participants et de curieux. Cette année, nous avons enregistré 13 participants. Dix prix ont été remis. Ces derniers sont des produits dérivés de bande dessinée qu'on importe de l'étranger dont entre autres des costumes et des bannières.
-Avez-vous déjà été convié à participer à l'étranger à un événement en relation avec la bande dessinée ?
Hélas, nous n'avons jamais participé à un événement d'envergure à l'étranger dont entre autres le Festival de la bande dessinée à Angoulême. Je ne pense pas qu'il ne faut pas que le FIBDA soit cantonné à nous-mêmes. Nous sommes allés vers eux, mais pour le moment, nous n'avons pas eu de répondants. Cela nous ferait plaisir de représenter la bande dessinée avec nos auteurs à l'étranger. Mon rêve est que la bande dessinée algérienne atteigne un niveau international. Le niveau s'améliore d'année en année. D'ici quelques années, on sera en concurrence. Dans les pays arabes, je pense que nous sommes les premiers en termes de nombre et en termes de nouvelles créations. Si on nous donne les moyens, nous serons les premiers. Ma requête, c'est que les autorités publiques encouragent davantage la création de la BD.
-Le Festival international de la bande dessinée d'Alger reste tout de même un festival majeur pour tout éditeur ?
Il est vrai que ce festival a une envergure considérable. Cependant, j'ai l'impression que les organisateurs de ce festival ne nous écoutent pas. On nous attribue certes un espace, mais cela reste insuffisant. Nous aimerions participer à la création de ce festival. Nous ne voulons pas être organisateurs, mais nous disons simplement de laisser les gens du métier s'exprimer. Ce n'est pas eux qui doivent nous imposer ce festival. Il faut laisser les éditeurs et les auteurs faire ce festival en prodiguant des conseils et des directives à la fois. C'est bien de nous inviter, mais nous voudrions une meilleure implication, surtout que le budget alloué au festival est de l'ordre de 43 000 millions de dinars. Nous n'allons pas nous enrichir, mais développer nos projets en créant des ateliers et des activités, qui pourront être sources de revenus pour nous.
-Des projets en perspective ?
Nous avons plusieurs projets sur l'année, dont la régularité dans la sortie de notre revue Labstor. Nous comptons également honorer les invitations reçues pour participer à certains festivals en Algérie dont entre autres le festival du film amazigh, le festival des arts de l'Ahaggar. On reste ouvert à toute proposition et à tout projet.


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