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Le filon du crédoc : Les banques étrangères engrangent de gros bénéfices
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Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2011

Les importations effectuées par les grandes entreprises publiques pour réaliser les nombreux chantiers du plan quinquennal
n'ont, jamais été aussi importantes que ces deux dernières années.
Le crédit documentaire imposé comme seul moyen de paiement des importations par la loi de finances complémentaire pour l'année 2009 s'est avéré, à bien des égards, désastreux pour le pays.
Outre l'arrêt prolongé des approvisionnements des unités industrielles généré par l'imposition soudaine de ce moyen de paiement complexe et long à mettre en place, les importateurs ont dû se résoudre à payer de lourdes commissions généralement composées de frais d'ouverture, de domiciliation et de transfert bancaire empochées par les banques domiciliataires et celles des fournisseurs.
Sur chaque opération effectuée par un importateur algérien, la banque assurant le rôle d'intermédiaire avec la banque du fournisseur, s'autorise à prélever des commissions pour une action consistant essentiellement à confirmer la solvabilité de l'importateur. La confirmation effectuée au moyen d'un simple email transmis à la banque concernée, généralement membre de leur réseau, coûte très cher à l'importateur qui doit, à ce titre, s'acquitter d'environ 1,5% du montant de la facture d'importation.
Dans une de ses recommandations adressée au chef du gouvernement à la fin de l'année 2010, le Forum des chefs d'entreprises avait évalué à près d'un milliard de dollars les frais de confirmation empochés par les banques des fournisseurs en tablant sur un volume global d'importation – du reste allégrement dépassé – de 40 milliards de dollars. Les filiales et succursales de banques étrangères installées en Algérie, qui ont senti le filon, se sont très vite lancées dans le créneau dont elles ont rapidement réussi à maîtriser les techniques en s'appuyant sur les moyens informatiques de pointe dont elles disposent, mais aussi et surtout sur un réseau tentaculaire de filiales présentes à travers le monde entier.
Les 14 banques étrangères en activité dans notre pays parviendront ainsi à attirer vers leurs guichets de nombreux opérateurs de négoce séduits par l'efficacité et la célérité de ces structures internationales en matière de mise en place de crédit documentaire. Un responsable d'une de ces banques nous avait récemment assuré pouvoir rendre opérationnel un crédit documentaire en l'espace d'à peine 48 heures.
Selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, qui s'exprimait à l'Assemblée populaire nationale, les banques étrangères installées en Algérie auraient réalisé, à la fin de l'année 2010, pas moins de 240 millions d'euros (24 milliards de dinars environ) de bénéfices. Elles n'avaient réalisé, faut-il le rappeler, que 190 millions d'euros de profits durant l'année 2009. Cette fulgurante hausse d'environ 54% s'expliquerait en grande partie par ce pactole de commissions bancaires qu'elles ont empoché à la faveur d'importations qui ont atteint, faut-il le rappeler, le chiffre faramineux de 40 milliards de dollars en 2010.
Le volume des importations étant appelé à atteindre au minimum 45 milliards de dollars à la fin 2011, les profits que réaliseront les banques étrangères seront certainement plus importants, en dépit des allégements récemment accordés aux entreprises de production qui peuvent désormais importer leurs matières premières et pièces de rechange par d'autres moyens que le crédoc.
La certitude de faire de substantiels profits est d'autant plus ancrée que ces dernières ont abandonné aux banques publiques l'activité trop risquée du crédit à l'économie pour se concentrer sur le créneau autrement plus sûr et lucratif de l'import-export.
Les 6 banques publiques en activité ont également eu leur part du gâteau en réalisant pas moins de 72 milliards de dinars de bénéfices à la fin de l'année 2010.
Bien que la progression de leurs profits, entre 2009 et 2010, soit beaucoup plus modeste que celles des banques étrangères (à peine 2%) les bénéfices engrangés par les institutions financières nationales restent tout même substantiels.
Le gouverneur de la Banque d'Algérie, qui s'est empressé d'imputer ce résultat à la rentabilité des crédits octroyés à des entreprises essentiellement publiques qui, faut-il le rappeler, n'ont pas le droit, depuis l'affaire Khalifa, d'être domiciliées dans des banques privées, a toutefois omis de préciser la part non négligeable des frais de confirmation que ces dernières ont, de toute évidence, empochée à la faveur du crédoc imposé également aux entreprises publiques.
Les importations effectuées par les grandes entreprises publiques pour réaliser les nombreux chantiers du plan quinquennal n'ont, en effet, jamais été aussi importantes que ces deux dernières années.Elles auraient atteint 20 milliards de dollars en 2010 et les dépasseraient allégrement en 2011 si l'on se réfère aux dernières estimations du CNIS (Douanes algériennes).
Au taux de prélèvement moyen de 1,5% pratiqué par les établissements bancaires, les banques publiques algériennes auraient empoché pas moins de 30 millions de dollars de commissions à la faveur du crédoc.


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