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Kamel Arba. Directeur général de la CNMA : «La majorité des agriculteurs n'ont pas de couverture sociale»
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Publié dans El Watan le 16 - 01 - 2012

Dans cet entretien, le DG de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), Kamel Arba, raconte l'ascension de cette institution qui a failli disparaître sous le poids de la dette accumulée par sa filiale bancaire.
-Quelle est la situation de la CNMA après sa restructuration ?
La CNMA a passé une période difficile durant le dernier trimestre 2008. Pour sauver cette institution centenaire et très importante sur le plan économique social pour le monde rural et agricole, les pouvoirs publics sont intervenus en effaçant sa dette. Après, il fallait moderniser les assurances, il fallait que la confiance revienne au niveau du monde agricole et rural. Lorsqu'on est arrivé, la mission essentielle de la CNMA était l'automobile alors que ce n'est pas sa vocation. Sa mission initiale est d'accompagner les agriculteurs et les éleveurs. On a donc recentré la mission de la CNMA. Il y avait aussi un stock très important d'impayés dus aux sinistres.
On a assaini 90% de ce stock. Ce qui a fait que les agriculteurs sont revenus à la CNMA. On a modernisé les assurances en introduisant la spécialisation. Pour la deuxième on va élaborer une cartographie des assurances pour les adapter à chaque région et ses spécificités. Grâce à ces mesures, nous sommes dans une meilleure santé financière. Nous comptons restructurer davantage la CNMA. Nous sommes une mutuelle. Jusqu'à présent, les gens pensent que la CNMA ne peut faire que l'assurance. Alors que ce n'est que l'une des activités de la mutuelle. Donc, nous avons créé la filiale assurance des personnes. Nous avons eu l'agrément du ministère des Finances.
Nous avons aussi crée une autre filiale pour l'assurance des biens. Nous envisageons de créer en outre une autre filiale, mutuelle et coopérative. On va aussi transformer l'établissement financier en bureau d'études, d'expertise et de conseils agricoles. Propriété à 100% de la CNMA. Au sommet, il va y avoir un groupe ou un holding mutuel avec un conseil d'administration. Et chaque administration des filiales sera composée de professionnels.
-Justement, peu d'agriculteurs ont la culture des assurances. La branche agriculture est dans le bas du tableau dans le secteur des assurances. Comment fait la CNMA qui est une caisse mutualiste pour avoir une situation financière viable ?
A un moment donné, la CNMA s'est détournée de sa mission. Elle a tourné le dos à l'agriculture qui elle-même subissait sa restructuration. A l'époque, c'étaient les domaines autogérés, la révolution agraire puis on a eu les EAI et EAC. L'agriculture a été libéralisée. La CNMA n'a pas pu s'adapter à ces changements. L'agriculture est maintenant privée. Il fallait que la CNMA s'adapte à cette nouvelle réalité socio-économique. C'est ce que nous essayons de faire maintenant. Nous sommes retournés à notre vocation initiale. La CNMA est la seule compagnie d'assurances qui a eu un taux de progression important avec une moyenne de 16%. Le chiffre d'affaires en 2008 était 2,5 milliards de dinars (90% automobile) alors qu'aujourd'hui à fin 2011, le chiffre d'affaires est à 7 milliards de dinars et plus de 65% proviennent de l'agricole. Il y a un engouement terrible pour l'assurance, nous sommes confiants en l'avenir. Grâce au remboursement des sinistres dans des délais courts, les agriculteurs sont en train de revenir vers nous.
-Quels sont les nouveaux produits que propose la CNMA pour ses adhérents ?
On a une panoplie de produits assurances. Nous proposons une offre pour chaque produit agricole. Maintenant, on va adapter nos produits selon les régions et la rentabilité. Il ne suffit pas de signer la convention annuelle avec l'agriculteur.
Nous avons des ingénieurs toutes spécialités confondues qui vont accompagner les agriculteurs dans la conduite de leur élevage et de leur exploitation. En fin de course, il n'y aura pas beaucoup de sinistres et la rentabilité de l'agriculteur sera multipliée par trois. Le ministère de l'Agriculture a mis à notre disposition les 300 coopératives agricoles qui sont à l'arrêt. On va les réhabiliter et leur donner le statut de coopératives sous forme mutuelle.
C'est des coopératives de services adaptées à chaque région et ses activités. Je dois vous signaler que nous avons un problème avec l'élevage ovin. Nous avons plus de 20 millions de têtes, mais qui n'a aucune couverture assurancielle. Nous allons demander aux éleveurs à travers les coopératives mutuelles l'adhésion des éleveurs. On va introduire de nouvelles techniques d'identification du cheptel pour une meilleure traçabilité. Il y a aussi le problème du manque flagrant de main-d'œuvre dans le secteur de l'agriculture. Il va falloir trouver des mécanismes par le biais de l'assurance des personnes pour stabiliser et spécialiser cette main-d'œuvre. La majorité des agriculteurs n'a pas de couverture sociale. On va mettre en place de nouveaux produits pour pouvoir sensibiliser l'exploitant pour souscrire des polices d'assurance pour les travailleurs. Nous sommes en train d'étudier ce dossier. Car il y a un sérieux problème de main-d'œuvre qu'il faut sédentariser.
-On a vu dernièrement la CNMA participer dans un projet de transformation des dattes. Est-ce que la CNMA compte contribuer à l'essor de la recherche agronomique et de l'industrie de la transformation ?
C'est un dossier très important. Nous avons créé une mutuelle datte au niveau de Touggourt. Il y a 1500 agriculteurs qui ont souscrit à cette mutuelle qui est déjà en service pour la commercialisation. Nous produisons bon an mal an une moyenne de 500.000 tonnes par an. Il y a 47% de cette production qui n'a aucune ou une faible valeur marchande. La qualité laisse à désirer. On a remarqué qu'il y a beaucoup de petits agriculteurs qui produisent peu et ne trouvent pas preneurs. Il y a environ 60 000 foyers qui vivent de cette culture.
La mutuelle va essayer de trouver des solutions à ces problèmes. On a pris contact avec des chercheurs pour trouver quoi faire avec cette production. Il s'avère que l'on peut faire beaucoup de choses avec cette datte qui a une faible valeur marchande. Il y a les levureries de Oued Smar et Bouchegouf qui sont à l'arrêt depuis plus de quinze ans. On peut utiliser cette datte pour fabriquer la levure que l'Algérie importe pour 100 à 120 millions de dollars par an. Nous avons tous les moyens ici en Algérie. On peut vraiment multiplier par cinq les revenus de ces agriculteurs. On peut fabriquer avec cette datte non seulement la levure, mais aussi l'alcool chirurgical et le vinaigre. Même le noyau il pourra être exporté. Il sert de stabilisant pour les pesticides. Il est très recherché. Ça va être bénéfique pour l'économie saharienne. On va saisir le ministère de l'Industrie pour lui proposer ce projet.
-Quel est le bilan de l'activité de la CNMA pour 2011?
Nous avons un million d'agriculteurs inscrits à la Chambre nationale de l'agriculture, mais seulement 150 000 sont sociétaires à la CNMA. Nous voulons atteindre les 400 000 en leur offrant des services qui les attireront vers notre institution. Il nous faut un minimum de 400.000 agriculteurs et un chiffre d'affaires de 10 milliards de dinars, dont 65% grâce au monde agricole pour devenir une force de proposition et elle sera présente sur le territoire national. Nous espérons atteindre ces objectifs en 2013. Nous avons plus de 2600 travailleurs. Nous avons 300 bureaux locaux et 64 caisses et bientôt une 65e à Tindouf.


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