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Le Parc national du Djurdjura : la plaie béante du stade d'Aswel
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Cela s'est passé en 2004. Une réalisation à tâtons a permis, dans un premie
r temps, de défigurer à jamais les contreforts de l'Akouker à coups de bulldozer pour ouvrir une piste de course, sans succès. Après ce forfait, les chargés du projet se sont rendus compte de la non-convenance du site et laissent une balafre indélébile pour aller à la dépression d'Aswel ou comme l'appellent les auteurs qui ont écrit sur la région : Boussouil. Le plan de gestion du Parc classe ce site comme zone tampon et sert de terrain de camping, par excellence, en raison de sa configuration (plat) et de l'accès. C'est en outre un alpage pour le cheptel riverain.
Le Djurdjura étant une terre d'élevage, campeurs et cheptel coexistent à l'estive. En dehors de cette saison, la dépression de Boussouil constitue le territoire de chasse, très riche et diversifié, d'une population de rapaces qui peuple les monts de l'Akouker et de l'Azrou Gougane qui la surplombent. Ils constituent, comme aiment à le dire les différents auteurs, leur lieu de prédilection. C'est l'une des plus importantes, sinon la plus grande réserve de rapaces d'Afrique du Nord. La colonisation de cet espace par de pareilles infrastructures réduit leur aire naturelle et constitue un facteur de «défaunation». C'est aussi un couloir qui favorise, même rarement, la rencontre des groupes de singes Magots des crêtes avec ceux des forêts en automne. Cela permet à ces populations d'être à l'abri de la consanguinité, facteur de régression et d'extinction des espèces dues au morcellement des habitats.
La rareté et la fragilité de ces écosystèmes figurent parmi les critères qui ont prévalu à l'institution du Djurdjura en Parc national et en réserve de biosphère. A coups de pelles de Bull, on a mis fin à de belles pelouses alpines, dont le tapis a mis des siècles pour se constituer, ôtant au site la magnificence du regard que des milliers de citoyens et d'étrangers aiment bien retrouver.
La vocation du site est touristique et pastorale. La dépression du Boussouil ne méritait pas ce sort à plus d'un titre :1- L'aspect paradisiaque de l'endroit, notamment après la fonte des neiges et les premières pluies d'automne, lorsque les pelouses reverdissent et la montagne se refait après le départ des vacanciers.
2- Le rôle de réceptacle des eaux, dont le gouffre du Boussouil sert d'entonnoir pour alimenter les résurgences des versants sud et nord du massif central. Les hydrogéologues ont lâché des colorants qui ont réapparu à la source L'Ainser Averkane au village de M'zarir (versant sud) et à Acif El Hemmame aux Aït Ouabanes (versant nord). La première alimente une dizaine de villages de la wilaya de Bouira, et d'autres résurgences ceux d'un bon nombre de la wilaya de Tizi ouzou. La structure karstique du massif est aussi très favorable aux infiltrations. Toute infrastructure sanitaire ou autre activité génératrice de déchets posera un problème de santé publique, car cet endroit est l'amont de toutes les eaux.
3- La rentabilité et la pérennité de l'équipement en question, réalisé avec l'argent du contribuable ou de dons destinés à la jeunesse, posent un vrai problème : bon an, mal an, la dépression du Boussouil est isolée près de 5 mois sur 12 et l'accès y est impossible. C'est la période propice pour le constater. Il est vraiment prétentieux de dire que l'équipement peut servir à la préparation des athlètes à toutes les périodes de l'année. C'est une zone très enneigée et verglacée, avec un brouillard dense en permanence de novembre à fin avril-début mai.
Pour y accéder, il faut traverser le flanc de l'Akouker qui est une zone d'avalanches et d'éboulis qui ne peuvent être dégagés qu'après la fonte des neiges. Le passage par Tizi N'kouilal est aussi impossible que loin. A quoi servirait donc un équipement qui ne pourrait être utilisé qu'en fin d'année sportive ? Cela d'une part. D'autre part, à certains redoux de l'hiver, les riverains (bergers et autres) accèdent au site et le vandalisme aidant, on ne donnera pas cher des équipements installés. En ces hauts lieux, la nature finit toujours par recouvrer ses droits. Les bovins y ont bien accès. Le reste de l'année, les citoyens y ramassent leurs besoins en fumier, preuve de son abandon maintes fois rapporté par la presse écrite. Il n'a fait l'objet d'aucune étude.
Conscient du besoin de préparation des athlètes, le Parc a proposé des sites qui se prêtent naturellement à ce genre d'activités, dont la promotion fait partie de ses missions, sans porter atteinte aux paysages. Les initiateurs se sont conduits comme en terrain conquis, faisant fi de la procédure d'étude d'impact sur l'environnement du Parc national en aval et en amont. La décision a été prise au conseil des ministres, disait-on. Le Parc a exigé une preuve écrite. Ce qui n'a jamais pu être produit. Un vrai coup de
bluff ! Pareille intervention mérite mûres réflexions.
Ce qui est encore regrettable, c'est le silence des partenaires scientifiques et des associations envers lesquels le Parc avait beaucoup investi. Le niveau de la protection reste très faible, et pourtant bien de gens paraissaient avoir la protection de la nature infuse, quand l'aide du Parc est courtisée. Intérêt est principal. Ce viol n'a pu être commis qu' après éviction du directeur du Parc national qui s'était fermement opposé à la gestion orale d'un tel dossier. Une démonstration de force du gangstérisme politico-administratif. Un exemple de castration et un appel à la démobilisation des commis de l'Etat qui ont en charge cette noble tâche, c'est-à-dire les faire passer de la vertu au vice. Les fonctionnaires ont peur pour leurs postes. Il est désormais fait recours à des pétitions par voie de presse, alors qu'il y a une inflation de textes et une armada de moyens. L'Etat, par contre, paie lourdement la facture pour protéger et pour détruire. N'est-ce pas trop ?
L'Algérie est l'un des rares pays du tiers-monde à financer la protection de la nature et l'environnement. Dans les pays du tiers-monde, surtout les pays arabes, cela se fait avec des dons et des subventions extérieures. Elle s'arrête quand le budget s'épuise. Faut-il continuer à financer pour ne pas protéger ? Chaque ministère continuera-t-il à créer ses propres parcs nationaux et se taire devant les prédateurs ? Il faut appeler les délits par leurs noms. Il faut prendre des décisions fermes et précises. Banaliser un seul c'est rendre plus grave par leur généralisation. Le Parc national d'El Kala en est un cas. Et pourtant, le petit citoyen est toujours verbalisé pour les besoins élémentaires et essentiels à sa survie.
Des structures, affiliées à des organismes publics, donnent des exemples de dégradation. Une vraie injustice. Dans ce cas, pourquoi ne pas confier les parcs nationaux au ministères des Affaires religieuses. Les croyances ont sauvé bien des espèces et des espaces à travers le monde. Ainsi, il y aurait au moins une seule tutelle et un seul discours : celui de préserver les merveilles du créateur si l'on veut survivre. Il y aurait moins de dépenses et les faux dévots se rappelleront, au moins, que mentir à l'Etat c'est aussi mentir à Dieu et à soi même. Le civisme est une chaîne qui va de la famille, à l'école jusqu'au dépositaire de l'autorité ! Cela doit donner à réfléchir.


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