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De hauts lieux de villégiature
Ballades récréatives au Djurdjura
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 04 - 2010

Ils sont des centaines, seuls, en groupes, entre copains ou en famille, à fuir tous les jours, avec une plus grande cadence durant les week-ends, les villes empoisonnées par la pollution et le stress pour aller chercher d'insaisissables moments de détente en contact direct avec dame nature.
L'une des destinations les plus privilégiées reste sans doute le Djurdjura. On jette son dévolu sur deux lieux féeriques, qui ressemblent à bien y regarder à de véritables cartes postales. Il s'agit d'Assouil et du lac Goulmim. Ils sont deux sites qui méritent, avec d'autres bien sûr, de bénéficier d'un intérêt particulier à même d'être valorisés sous forme de diaporamas ou de séquences vidéo numérisées. C'est pourquoi, ils sont de hauts lieux de villégiature qui offrent aux visiteurs des moments de joie et de quiétude indescriptibles. Le lac Goulmine (Thamdha ougoulmim) est situé à une altitude de 1700 m.
Il est le seul lac de montagne en Algérie. Il se présente sur un bas- fond de cinq hectares de superficie, servant de réceptacle aux eaux provenant des pluies et de la fonte des neiges pour former un lac naturel temporaire. En été, le lac asséché se transforme en une pelouse verdoyante offrant une vue panoramique splendide.
Pour s'y rendre, les visiteurs viennent par Bouira et passent par Tikdjda ou par le col de Tizi N'kouilal qui surplombe la région de Ouacifs et d'Iboudrarène, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Lors d'une virée effectuée dans ces lieux magiques en ces journées ensoleillées du mois d'avril, il est aisé de deviner toute la gaieté des personnes rencontrées sur place. De la chaleur étouffante de la ville des Genêts, vous montez vers les cimes avec un froid qui vous rougit le bout du nez à force de gagner en altitude. La neige est toujours là. Elle scintille. Les rayons du soleil qu'elle renvoie vous donnent droit à un spectacle kaléidoscopique.
En arrivant à Tizi N'kouilal, il est presque impossible de ne pas avoir en tête un poème déclamé par la sainte Lalla Khedidja qui a vécu dans une pure humilité et dans la pure tradition soufie, lors d'une joute poétique avec des tolba (clercs) d'Iguaouaene (flanc nord regroupant les Ath Boudrar, Ath Yenni…) venant par le col de Tirourda et qui sont descendus chez elle.
La légende, comme rapportée par Mouloud Mammeri dans Poèmes kabyles anciens, dit que ces derniers qui sont donc descendus sans y être invités taquinèrent la vieille en lui demandant de sacrifier l'un de ses deux chevreaux. Elle leur répliqua de fort belle manière :
Dieu, fais tomber la neige
Jusqu'à faire des tentures dans le ciel
Et boucher le col maudit
Qui me sépare des Igawawen
Leur amitié donne du souci
Leur connaissance est éprouvante
Si vous avez le prix de deux
Prenez et égorgez-en un
En dépassant le col de Kouilal, et au détour d'une succession de virages, le sublime panorama de Taltat (La main du juif) s'offre à la vue avec toute son immensité. Taltat est une sorte de concrétion géologique et qui a la forme d'une main. Les visiteurs qui y viennent pour la première fois sont subjugués par tant de beauté. Ils s'adonnent à de véritables balades sensorielles, à des sorties d'évasion, des recréations dans les aires de jeu. C'est donc un véritable écotourisme qui se pratique au Djurdjura.
Même si les visiteurs y viennent le temps d'une journée, toujours avec l'espoir de revenir dès que possible, il reste qu'ils ont droit à une forme de récréation, de divertissement, de développement socio-économique et d'apprentissage de principes environnementaux.
Hamid, accompagné de son épouse et de ses deux enfants, est venu d'Alger.
Questionné pour avoir ses impressions sur les lieux, il dira avec une petite phrase «C'est sublime ! Le Djurdjura nous permet de profiter de la nature, des paysages ou d'espèces particulières tout en respectant les écosystèmes». Il ajoutera en guise de souhait de voir vulgariser le tourisme de montagne en lui accordant tout l'intérêt qu'il mérite. «Pourquoi ne pas l'associer au tourisme sportif, aux sports d'hiver (ski) et aux activités sportives d'été telles que l'escalade, le trekking ou la randonnée ?», s'est-il interrogé.
Le Djurdjura regorge de sites aussi splendides les uns que les autres. Des lieux de délices pour les yeux en passant par des lieux cultuels, tout y est. Le belvédère est une corniche taillée dans des escarpements rocheux. De cet endroit, on jouit d'une vue pittoresque sur la vallée de Thabourt Lainsar. Les barres rocheuses, comme leur nom l'indique, forment un site où s'exercent de nombreux sports de montagne tels que l'alpinisme, l'escalade et la spéléologie.
Thabourt Lainsar (La porte des marbres) est une profonde vallée. Elle formait autrefois une sorte de digue naturelle qui retenait en amont une quantité d'eau importante de plusieurs millions de mètres cubes. D'après certains auteurs, en 1667 la digue de ce barrage naturel a rompu sous l'effet de la force des eaux. Il existe aussi au Djurdjura des endroits où l'on s'adonne à ce qu'on peut appeler le tourisme cultuel. Ces sites, à l'instar de L'kheloua n'Haizer et Tak n'envi sont vénérés et sacralisés.
L'kheloua N'Haizer (solitude de Haizer) est un plateau situé à 2000 m d'altitude. On y remarque un certain nombre de grottes appelées Ifri, telle la fameuse grotte considérée comme lieu de culte et de pèlerinage, à l'intérieur de laquelle seuls les bons musulmans peuvent trouver de l'eau pour se désaltérer (légende des purs et des impurs).
A Tak n'envi (La fenêtre du prophète), se tiennent chaque année des cérémonies rituelles. Les «pèlerins» y séjournent en ces lieux «saints» pendant plusieurs jours pour se purifier de tous leurs péchés. En parlant de ces lieux de culte, on ne peut passer sous silence le célèbre Azrou N'thor.
Même s'il n'est pas intégré au Parc national du Djurdjura, il fait partie de cette majestueuse chaîne de montagnes dont il constitue une sorte de continuum écologique. En été, à chaque mois de juillet, des milliers de visiteurs y viennent pour accomplir leur rituel. Et c'est le village de Thirourda qui organise cette manifestation cultuelle.
Le Djurdjura offre également d'innombrables opportunités aux amateurs de la spéléologie. Il est parsemé de plusieurs grottes et autres gouffres. Citons à titre d'exemple, le gouffre appelé Anou Iflis ou le gouffre du léopard. Il est situé à Ras Timedouine dans le massif de l'Akoukeur à une altitude de 2150 m et à une profondeur de 1007 m, c'est le plus grand gouffre d'Afrique. Anou Boussouil ou gouffre du Boussouil. Celui-ci est situé dans une dépression à une altitude de 1740 m et d'une profondeur de 805 m. La résurgence de ce gouffre sort près du village des Aït-Ouabane.
Ifri Maareb ou grotte du macchabée d'une profondeur de 275m. Elle est située dans la commune d'Akbil et doit son nom à l'existence d'un cadavre momifié. Pour les grottes, on peut citer Ifri Boursoul ou la grotte de l'ours qui se trouve à Azerou N'chria entre Tizi Boulma et Tabbourt N'aït-Erguene dans le massif de l'Akoukeur à 1630 m d'altitude. En plus du crâne de l'ours trouvé à cet endroit, cette grotte renferme aussi des dents, des ossements et des squelettes divers : singes, animaux domestiques et bien d'autres ossements non encore identifiés.
Les richesses du Djurdjura, qu'il s'agisse de ses sites ou encore de la diversité de sa faune et de sa flore sont autant d'éléments qui vous invitent à vous y rendre. Ses cimes sont prêtes à vous accueillir. Il suffit de choisir sa route : soit par Bouira via Tikjda ou par Tizi Ouzou.


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