A l'occasion de la célébration du 67e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, le Syndicat national des éditeurs livre (SNEL) a observé une halte historique, lundi après-midi, au siège de l'Union des écrivains algériens, à Alger. La communication a porté sur le thème intitulé : «Les massacres du 8 Mai 1945», et l'écriture historique, en présence du président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), Ahmed Madi, de journalistes, d'éditeurs, d'auteurs et poètes, a été animée conjointement par Mohamed Amine Belghit, historien, universitaire et auteur, et Tahar Lakhlaf, auteur et ex-membre de la Fondation 8 Mai 1945. Dans son intervention, le Dr Mohamed Amine Belghit, avec pédagogie et autres démarche didactique, vulgarisera : «Les événements du 8 Mai 1945 ne datent pas uniquement du 8 Mai 1945, mais c'est tout le mois de mai 1945. C'était un mois noir marqué par des actes criminels du colonialisme. C'était aussi une grande date dans le mouvement national et de la résistance anticoloniale. C'était une ‘‘révolution avortée''». Un prélude et la préparation du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954… Il mettra aussi l'emphase sur le rôle important joué par les Scouts musulmans algériens, les enrôlés d'office algériens dans la guerre contre l'occupant allemand (1939-1945) et les hommes politiques algériens dans toute leur diversité et autre coloration politique. Et, notamment, le courant indépendantiste s'inspirant de la plateforme de l'Emir Khaled. Le conférencier Tahar Lakhlef, quant à lui, précisera : «Le 8 Mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata est purement un génocide. Aussi, je demande la création d'une chaîne de télévision thématique dédiée à l'histoire de l'Algérie.» Les débats avec l'assistance ont porté sur «la nature du colonialisme en mai 1945, l'abrogation de la loi du 23 février 2005 évoquant le rôle positif du colonialisme, la repentance de la France…»