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Recouvrement des créances : le casse-tête des chefs d'entreprise
Point de vue
Publié dans El Watan le 06 - 06 - 2012

Gérer c'est prévoir, ne pas prévoir c'est déjà gémir… Nos chefs d'entreprise gémissent parce qu'ils ne peuvent pas prévoir !
Le recouvrement des créances entre les PME est un problème central dans la gestion des entreprises. Chaque mois, elles font face à des charges et des échéances qu'elles ne peuvent pas retarder et auxquelles elles ne peuvent pas échapper. Salaires, remboursement bancaire, charges sociales et fiscales sont majorés par des pénalités si le paiement dépasse les échéances. En contrepartie et dans la majorité des cas, ces derniers ne sont pas payés à temps par leurs clients à tel point que certaines entreprises continuent à s'endetter et à se ruiner en majorations, se retrouvant ainsi dans une spirale infernale. Nos PME ne jouent pas le jeu et ne tiennent pas suffisamment leurs engagements vis-à-vis de leurs fournisseurs soit par manque de culture, à l'heure ou nous parlons de bonne gouvernance d'entreprise, soit par contraintes, et elles sont nombreuses.
De plus, le code de commerce ne prévoit pas de loi régissant les délais de paiement et cela ouvre la voie à tous les abus et à un certain laxisme. Chez nous, seules les conventions régissent les délais de paiement mais elles ne sont pas systématiquement respectées. De plus, de nombreuses entreprises ne sont pas en mesure d'imposer et d'obtenir des délais de paiement raisonnables du fait d'un rapport de force inégal avec leurs clients, sauf lorsque le fournisseur est incontournable sur son marché ou que son partenaire accepte les règles du jeu. Certaines créances, solvables de surcroît, peuvent dépasser largement une année, notamment avec le secteur public. Ainsi, nos PME sont quasiment chaque mois en «cessation de paiement», ce qui est en soi un état de dépôt de bilan pour l'entreprise !
Les banques ont une part de responsabilité importante dans ce dysfonctionnement. Elles ne jouent pas assez leur rôle dans le financement de la trésorerie des entreprises. Actuellement, elles accompagnent beaucoup plus les importateurs que les sociétés qui ont des besoins en crédits d'exploitation. Par manque de trésorerie qui découle des impayés et afin de réaliser des ventes, les PME se financent entre elles en concédant des délais de paiement au delà de leurs capacités.
En l'absence de lois, certaines entreprises abusent de cette situation et utilisent la trésorerie de leurs fournisseurs pour financer leurs opérations d'importation ou d'investissement. En bloquant volontairement le paiement d'une vingtaine de fournisseurs sur 120 jours, par exemple, elles disposent d'une assise financière à 0% d'intérêt ! Ces pratiques déloyales existent malheureusement, faute d'une bonne gouvernance juridique et de lois claires dans ce cas de figure. Les entreprises publiques et autres organismes étatiques posent, eux aussi, de sérieux problèmes de recouvrement. Une bonne partie d'entre eux sont alimentées par des dotations du Trésor, ce qui nécessite des procédures très longues pouvant aller jusqu'à une année et plus.
C'est ainsi que les PME qui proposent des produits ou des services aux établissements publics de santé, aux directions des travaux publics, etc., surtout lorsque les budgets de l'année en cours sont consommés, doivent attendre l'adoption de nouveaux budgets pour recevoir leurs virements. Dans ces conditions, les entreprises les plus fragiles ne peuvent résister au poids de leurs créances et finissent par se décourager et disparaître. Certes, lors de la signature d'un contrat ou tout simplement à l'établissement d'un bon de commande entre client et fournisseur, les délais de paiement sont clairement définis mais cela n'est jamais suffisant. Nos voisins européens ont réglé le problème par une loi qui plafonne et fixe les délais de paiement des factures entre les entreprises à 45 jours en moyenne et pénalisent fortement les retards de paiement au taux d'intérêt pratiqué par la Banque centrale européenne. Nous pourrions prendre cet exemple pour agir et dépasser cet obstacle.
En attendant une loi, l'entreprise doit gérer activement ses impayés parce qu'ils se répercutent immédiatement sur sa santé financière. Une stratégie de recouvrement doit être mise en place, notamment par un système de relance rigoureux sans altérer les relations commerciales ; il faut identifier les clients en difficulté, ceux qui sont de mauvaise foi et les raisons du retard de paiement ; il faut négocier des règlements partiels, fixer de nouveaux délais en cas de crise passagère, rédiger des correspondances adéquates, visiter les clients pour les sensibiliser. Toutes ces techniques de recouvrement à l'amiable permettent de gérer convenablement les impayés, d'où l'intérêt de désigner une personne habilitée et, lorsque la taille de l'entreprise le permet, le recrutement d'un agent de recouvrement s'impose.
La charge engendrée par ce poste est largement compensée par les résultats obtenus et par des frais de justice que l'on pourra éviter. Une mauvaise gestion des impayés ou carrément l'absence de politique de recouvrement peuvent générer des conflits avec les clients difficiles et entraîner non seulement leur perte, mais aussi celle de la créance elle-même. Reste que la meilleure façon de ne pas avoir d'impayés est de ne pas faire de crédit ou de ne pas vendre du tout !


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