Les travailleurs de l'unité des peintures de Souk Ahras (UPSA) ont refusé, hier, le repas de midi en signe de protestation contre une sanction extrême adoptée par l'administration centrale contre quatre employés. Ces derniers qui ont récemment comparu devant la commission de discipline avaient fait l'objet d'une sanction de mise à pied de huit jours pour négligence ayant occasionné des dégâts matériels à ladite unité. Une contre-décision portant limogeage desdits employés émanant de la tutelle a provoqué un élan de solidarité au sein des travailleurs qui ont boycotté, dans une première réaction, le réfectoire de l'usine. Revenons à la genèse du problème. Le 16 du mois d'août, une opération de nettoyage d'un atelier provoque un incendie à l'intérieur d'un atelier où était emmagasinée une importante quantité de produits toxiques. Une commission d'enquête est dépêchée sur les lieux aux fins de s'enquérir de la situation et limiter les responsabilités de chaque partie. Les dégâts matériels ont été estimés à 70 millions de dinars. Conformément aux textes en vigueur, des suspensions préventives ont été décidées par l'administration en attendant la tenue du conseil de discipline. «Nous sommes devant une situation de piétinement criard des prérogatives d'une instance élue, en l'occurrence, la commission paritaire de l'entreprise», a déclaré un membre de la section syndicale. «Nous irons vers l'escalade si la situation l'exige», a martelé un autre qui refuse que ces quatre travailleurs soient sanctionnés en dehors de cette commission.
