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La profession attend un signal fort du ministre de la Communication
Plusieurs chantiers en instance
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2012

La profession attend du nouveau ministre un geste fort dans le sens de la consolidation du principe de dépénalisation du délit de presse, arraché de haute lutte.
C'est donc Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), qui a hérité du portefeuille de la Communication dans le nouveau gouvernement, en remplacement de Nacer Mehal, une nomination qui n'a pas manqué de surprendre dans les milieux politiques. L'homme qui déclarait à l'issue des dernières législatives : «Le jeu politique est fermé» se voit ainsi tendre une perche inespérée. Dans le gouvernement Sellal, il est le seul (avec Amara Benyounès du MPA), à être issu de l'une des formations politiques fraîchement agréées.
En parcourant le CV du nouveau ministre de la Communication, force est de reconnaître qu'en termes d'expérience, il a indéniablement la «tête de l'emploi». Diplômé en droit public international, Mohamed Saïd, de son vrai nom Bélaïd Mohand-Oussaïd, 65 ans, collabore très tôt avec divers titres de la presse nationale. D'abord pigiste au quotidien régional An Nasr dans les années 1960, il passe avec succès un concours de l'ex-RTA et devient présentateur du JT de 20h. Sa bouille débonnaire ornera le petit écran, six ans durant. En 1976, il est nommé directeur du quotidien Echaâb, avant de prendre carrément les rênes de l'APS en 1980.
En 1982, il devient porte-parole du ministère des Affaires étrangères. A partir de là, il entame une carrière diplomatique. Il est d'abord ministre conseiller près de l'ambassade d'Algérie en Arabie Saoudite, avant d'être nommé ambassadeur plénipotentiaire au Bahreïn. Il connaîtra ensuite une longue traversée du désert. «C'est le prix de son amitié avec le docteur Ahmed Taleb El Ibrahimi qu'il ne quittera pas», peut-on lire sur le site du PLJ (www.plj-dz.com). Il revient sur le devant de la scène comme directeur de communication de la campagne du candidat Ahmed Taleb El Ibrahimi à la présidentielle de 1999. Dans la foulée, il fonde avec lui le parti Wafa dont il est secrétaire général, mais Zerhouni lui refuse l'agrément au prétexte qu'il compterait dans ses rangs des éléments de l'ex-FIS.
Quand El Ibrahimi décide de se retirer de la vie politique et de se consacrer à ses mémoires, Mohamed Saïd lance son propre parti et ce sera le PLJ. Le parti est créé officiellement, le 10 janvier 2009, mais il n'obtient son agrément que 32 mois plus tard. Candidat malheureux à la présidentielle de 2009, Mohamed Saïd se jette dans la bataille des législatives du 10 mai dernier. Il déchante très vite quant aux velléités de changement du pouvoir, en voyant tous les «tripatouillages» qui ont émaillé le dernier scrutin.
De guerre lasse, il finit donc par rejoindre l'Exécutif. D'aucuns diraient qu'il est «rentré dans les rangs». Par-delà les raisons qui ont motivé sa participation au gouvernement, il y a surtout lieu de se demander si le président du PLJ sera l'homme de la situation pour un secteur qui a souvent eu maille à partir avec le pouvoir politique. L'homme a suffisamment eu à se plaindre de l'hégémonie du système pour comprendre que la consécration de la liberté de la presse dans notre pays est un impératif catégorique.
Un paysage médiatique à reconstruire
Il faut, toutefois, souligner que Mohamed Saïd est avant tout engagé pour exécuter la feuille de route du président Bouteflika et n'a d'autre choix – du moins dans un premier temps – que de parachever l'œuvre de son prédécesseur. Rappelons que sous Nacer Mehal, plusieurs chantiers avaient été lancés, et tous ces dossiers doivent déjà l'attendre sur son bureau, à commencer par le nouveau projet de loi sur l'audiovisuel. Un dossier qui urge dans la mesure où trois ou quatre chaînes de télévision (Ennahar TV, Echourouk TV et El Djazaïria…) travaillent déjà depuis plusieurs mois dans le flou le plus total. D'autres chaînes qui se veulent légalistes piaffent d'impatience de voir le nouveau texte de loi entrer en application. Nacer Mehal avait déclaré, peu avant son départ, que le projet de loi en question «sera présenté au gouvernement à la fin du mois d'octobre prochain ou au plus tard au début de novembre». Sitôt ce texte entré en vigueur, l'une des épreuves sur lesquelles Mohamed Saïd sera très attendu est sans doute le traitement des demandes d'agrément des nouvelles chaînes TV.
Il sera également jugé sur le changement qu'il pourrait insuffler à l'ENTV, en vue de la doter d'un vrai service public, avec plus d'ouverture sur la société. Quand on sait que le chef du PLJ, lui-même, a eu à pâtir de l'ostracisme de la Télévision nationale, il serait intéressant de voir comment l'ancien présentateur du JT va s'y prendre pour faire rentrer l'ENTV dans l'âge moderne. D'autres textes réglementaires découlant de la nouvelle loi organique sur l'information sont également en souffrance. On attend toujours l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite ainsi que l'autorité de régulation de l'audiovisuel, instruments-clés dans le mécanisme d'accréditation des nouveaux médias, qu'il s'agisse de la presse écrite, des chaînes télé ou de la presse électronique.
Les nouveaux projets de loi sur la publicité et le sondage d'opinion sont un autre chantier qui guette Mohand Oussaïd. La réorganisation du marché publicitaire est, en ce sens, un autre enjeu de taille, tant la publicité étatique a longtemps servi de levier pour booster la trésorerie des journaux «amis» aux dépens de la presse critique. Last but not least : la profession attend du nouveau ministre un geste fort dans le sens de la consolidation du principe de dépénalisation du délit de presse, arraché de haute lutte.


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