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Ban Ki-moon conforte la position de l'Algérie
Dans son rapport sur le Mali, il privilégie le dialogue politique
Publié dans El Watan le 01 - 12 - 2012

Le secrétaire général de l'ONU ne semble pas tellement convaincu de la fiabilité de la stratégie militaire proposée par la Cédéao pour chasser les terroristes du nord du Mali.
Très attendu, le rapport sur la crise malienne adressé mercredi soir par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, au Conseil de sécurité, reprend en grande partie les craintes de l'Algérie concernant les risques qu'il y aurait à mener, dans la précipitation, une opération militaire au Nord-Mali. Fervent partisan de l'intervention, le président en exercice de l'Union africaine, le Béninois Thomas Boni Yayi, s'est d'ailleurs distingué par une déclaration dépitée devant la tonalite de ce document.
A l'instar des autorités algériennes, Ban Ki-moon soutient, en effet, que le dialogue politique inclusif pour réconcilier les Maliens entre eux doit être une priorité, reconnaissant ainsi le caractère avant tout politique de la crise malienne. «Je suis tout à fait conscient que si une intervention militaire dans le Nord n'est pas bien conçue et exécutée, elle pourrait aggraver une situation humanitaire déjà extrêmement fragile et entraîner aussi de graves violations des droits de l'homme», écrit le secrétaire général de l'ONU, ajoutant qu'«elle pourrait aussi risquer de ruiner toute chance d'une solution politique négociée à cette crise, qui reste le meilleur espoir d'assurer la stabilité à long terme au Mali».
S'il apparaît donc ne pas partager du tout l'empressement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à aller «guerroyer» dans l'Azawad, Ban Ki-moon ne semble également pas tellement convaincu de la fiabilité de la stratégie militaire proposée par cette organisation régionale pour chasser les terroristes du nord du Mali.
Du moins, celle-ci pèche, selon lui, par le fait qu'elle ne répond pas à d'innombrables questions «fondamentales» concernant particulièrement «la manière dont la force sera dirigée, entretenue, entraînée, équipée et financée». Mais avant cela, M. Ban insiste surtout sur le fait qu'avant toute opération militaire «l'accent doit être mis sur un dialogue politique».
En clair, l'ONU invite non seulement la Cédéao à revoir sa copie, mais également à ne pas trop compter sur l'aide de la communauté internationale pour financer sa guerre. Une intervention militaire pourrait s'avérer effectivement très coûteuse (500 millions de dollars pour une opération de six mois).
L'ONU ne financera pas la guerre
Elle suggère, en outre, que l'ONU ne s'impliquera sur le terrain qu'après la fin de l'intervention militaire dans le cadre d'une opération de stabilisation. Cela si toutefois intervention militaire il y a. Dans tous les cas, le rapport de Ban Ki-moon soulève tellement de questions que le débat sera probablement très vif au Conseil de sécurité lorsque ses membres auront à se prononcer sur le dossier de la crise malienne.
En attendant, le constat dressé par le secrétaire général de l'ONU rassure quelque peu les autorités algériennes qui n'ont cessé, ces dernières semaines, d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les lourds dommages collatéraux que pourrait entraîner une intervention militaire hâtive au nord du Mali. «Nos analyses se trouvent confortées par le rapport du SG de l'ONU. Nous y retrouvons certaines appréhensions et certaines mises en garde qui ont été formulées à partir d'Alger. Il s'agit, par exemple, des risques de dégâts collatéraux sur le plan humanitaire et de violations prévisibles des droits de l'homme», soutient un diplomate algérien. L'important surtout, ajoutera notre source, est que M. Ban Ki-moon ait souligné «la primauté au dialogue politique inclusif pour réconcilier les Maliens entre eux car il s'agit d'une condition sine qua non pour une stabilisation durable du pays».
La Cédéao invitée à revoir sa copie
Ce rapport, mentionne encore notre source diplomatique, est intéressant en ce sens également qu'il intègre la position de l'Algérie sur l'option militaire. Celle-ci ne doit intervenir, préconise le même diplomate algérien, «qu'en dernier recours après épuisement des voies du dialogue et à condition qu'elle soit bien conçue et bien préparée pour ne cibler que les terroristes et ceux avec lesquels le dialogue est impossible».
Et toujours à propos de la force qui sera envoyée en cas de nécessité à combattre les terroristes, le document transmis par Ban Ki-moon au Conseil de sécurité reprend les «propres interrogations» des autorités algériennes sur un certain nombre de questions cruciales «comme la détermination de la chaîne de commandement puisqu'à l'évidence il y aura deux commandements (malien et Cédéao) qu'il va falloir coordonner, l'équipement en matériel militaire, la génération des forces et surtout le financement puisque l'ONU appelle à des contributions volontaires, du moins pour la phase initiale de l'intervention».
S'appuyant sur des avis d'experts, l'envoyé spécial de l'ONU au Sahel, Romano Prodi, avait jugé lui aussi le 20 novembre dernier qu'une action militaire dans le nord du Mali ne serait pas possible avant «septembre 2013». Lors d'une conférence de presse animée à Rabat, M. Prodi avait néanmoins insisté sur l'idée que sa «(…) mission c'est de faire tout pour la paix et éviter la guerre». Et comme l'Algérie, il a plaidé pour la «recherche d'une solution politique au Mali et dans le Sahel».
De telles remarques devraient normalement contraindre le Conseil de sécurité de l'ONU – qui doit se prononcer durant ce mois de décembre sur le dossier malien en se fondant précisément sur le rapport de M. Ban – à ne plus parler d'intervention militaire au nord du Mali.
En revanche, il devrait contraindre Bamako et plus globalement la Cédéao à privilégier davantage la voie du dialogue.
Tout au moins, les partisans d'une intervention militaire doivent être invités à ne plus faire d'amalgame entre les Touareg «qui posent des revendications politiques légitimes» et qui ne demandent qu'à négocier et les terroristes d'AQMI ou du Mujao.
C'est là effectivement un SMIG politique que tout le monde se doit de respecter.


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