-Paris : Arkoun toujours Le travail de recherche de l'islamologue Mohammed Arkoun (1928-2010) continue à susciter l'intérêt. Mercredi prochain, une rencontre-débat autour de son œuvre aura lieu à la Mairie de Paris. Organisée par la Fondation Mohammed Arkoun pour la paix entre les cultures et le Forum France-Algérie, elle s'appuiera notamment sur le dernier livre d'entretien du professeur avec Rachid Benzine et Jean-Louis Schlegel qui a été préfacé par Edgar Morin. De même, une interview de Mohammed Arkoun, enregistrée quelques mois avant sa disparition, sera projetée. Mme Touria Yacoubi-Arkoun présentera, en clôture de la rencontre, la Fondation dédiée au disparu. Mairie de Paris, 3 rue Lobau, 75004 Paris. De 18 à 20 h. -Jijel : Yennayer en ligne Un riche programme a été mis au point à Jijel pour la célébration du nouvel an amazigh, Yennayer, coïncidant avec le 12 janvier, ont annoncé ses organisateurs à l'APS. La manifestation, prévue aujourd'hui à la Maison des jeunes Zaâmouche de la ville de Taher (10 km au sud du chef-lieu), comporte notamment une exposition de produits d'artisanat de la région et la présentation et dégustation de plats traditionnels préparés spécialement à cette occasion, a indiqué Nour El Houda Abdelli, présidente de l'association El Fedjr pour la préservation de l'artisanat local. Une cérémonie de remise de prix aux lauréats et de diplômes d'honneur aux partenaires de l'association ponctuera cette manifestation. L'association, créée en 2008, regroupe 360 membres activant pour la sauvegarde et la préservation de l'artisanat local, menacé de disparition, ainsi que pour la promotion de la culture populaire. C'est la seconde fois que l'avènement du nouvel an amazigh connaît une célébration publique dans la wilaya, la première s'étant déroulée en 2009 à Ziama Mansouriah (ouest de Jijel), rappelle-t-on. Longtemps fêté en famille, désormais Yennayer se déploie aussi dans les lieux culturels publics. -Prix Artemisia : Jeanne Puchol Mercredi dernier, Jeanne Puchol a reçu à la librairie La Hune, dans le sixième arrondissement de Paris, le Prix Artémisia 2013 de la bande dessinée féminine qui lui a été décerné pour son album Charonne-Bou Kadir, paru en 2012 aux éditions Tirésias dans la collection «Lieu EST mémoire». Cet œuvre, plutôt proche du roman illustré, raconte la manifestation du 8 février 1962 où de jeunes militants français anticolonialistes trouvèrent la mort dans la bouche du Métro. Le récit effectue des va-et-vient entre ce lieu de Paris et le village de Bou Kadir en Algérie. Jeanne Puchol, aux albums remarquables, a dessiné en 1991 Meurtre pour mémoire (image ci-dessus), tiré du roman éponyme de Didier Daenincks, premier romancier à avoir abordé la répression du 17 octobre 1961 à Paris. -Peinture : Ferroukhi à Aix Noureddine Ferroukhi représentera la peinture algérienne à l'exposition qui se tiendra à partir d'aujourd'hui jusqu'au 13 avril au Musée Granet d'Aix-en-Provence dans le cadre de «Marseille-Provence 2013, capitale de la culture européenne». Il sera parmi 15 artistes méditerranéens dont le Turc Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature qui a toujours peint parallèlement à ses écrits. Le principe de cette exposition, imaginé par le français Philippe Favier, s'inspire du Cadavre exquis, jeu littéraire inventé par les surréalistes. Ainsi, «chaque participant à cette chaîne de création réagit à la création précédente» dans cette exposition qui mêle peinture, sculpture, photographie, vidéo, danse, musique et littérature. La sélection de Noureddine Ferroukhi à cette grande manifestation d'art contemporain confirme la reprise de cet artiste qui a toujours privilégié l'originalité. -Architecture : Bravo… … aux lauréats du Prix national d'architecture et d'urbanisme 2012 du président de la République. Le grand Prix est allé à Halim Faïdi pour la conception du ministère des Affaires étrangères à Kouba. Le 2e prix est revenu à Larbi Merhoum pour «L'Historial», rebaptisé «Maison d'Alger», rue Larbi Ben M'hidi, Alger, ces deux édifices étant nominés pour le prestigieux Prix Aga Khan, et le 3e prix attribué à Smaïl Mellaoui et Salah Bakelli, lauréats ex æquo pour leurs réalisations respectives à Batna et Ghardaïa. -Expo Adel Abdessemed : Algérie-Vietnam via Londres Du 22 février au 30 mars prochains, à la Galerie David Zwirner (Londres), l'Algérien Adel Abdessemed exposera ses dernières œuvres. Réalisées en 2012 sous le titre «Cry», elles s'inspirent de la célèbre photo d'une petite vietnamienne de 9 ans, nue et souffrant de brûlures, fuyant une attaque au napalm contre son village. La photo, prise par un photographe vietnamien nommé Nick Ut, qui travaillait pour l'agence américaine Associated Press, lui a valu le prix World Press Photo (1972) et le prix Pulitzer (1973). Né en 1971 à Constantine, Adel Abdessemed a étudié à l'école des Beaux-arts d'Alger, puis à celle de Lyon dont il sort diplômé en 1998. Ce jeune artiste vit entre Paris et New York et a participé à plusieurs expositions dans le monde. Il a été nominé en 2006 pour le prix Marcel Duchamp de l'art contemporain (source APS). -Coup de maître : quand Salvador Dali s'éclatait Le peintre surréaliste espagnol, Salvador Dali, est resté connu pour ses nombreuses provocations. On le disait très attiré par l'argent, d'où son sobriquet, «Avida Dollars», anagramme de son nom et prénom. Sollicité par une grande marque pour le lancement d'un parfum intitulé «Eclat», il devait concevoir le design de la vitrine d'un magasin de luxe à Madrid. Le jour de l'inauguration, l'artiste n'avait rien fait et ses commanditaires rageaient. A un moment, une voiture s'arrête, Dali en descend et, devant la foule, jette un pavé dans la vitrine et repart. Le tout avec tranquillité. -Poupées traditionelles japonaises : Small is beautiful Jusqu'au 17 janvier, des poupées traditionnelles japonaises de diverses tailles et formes sont exposées à l'initiative de l'ambassade du Japon au Palais des Raïs (Bastion 23) d'Alger. L'exposition s'inscrit dans un programme culturel entamé en 2012 pour célébrer le 50e anniversaire des relations diplomatiques Algérie-Japon. Les poupées de bois et d'argile, en tenues traditionnelles, aux accessoires multiples conçus avec minutie, représentent des personnages de divers âges, genres et périodes. Le visiteur peut admirer des poupées en kimonos en train de lire ou de jouer au luth, au moment où d'autres se coiffent et s'apprêtent à sortir, des personnages de contes populaires, du Nô, le théâtre traditionnel nippon, des samouraïs, etc. Une partie de l'exposition est consacrée aux poupées en bois au design contemporain. -Théâtre national algérien : un demi-siècle Pour célébrer le cinquantième anniversaire de la nationalisation de l'Opéra d'Alger et de la fondation du Théâtre National algérien (TNA), le 8 janvier 1963, le théâtre Mahieddine Bachtarzi accueille jusqu'au 8 février douze représentations théâtrales de troupes de différentes régions d'Algérie, deux spectacles de musique symphonique de la fondation du Théâtre National algérien (TNA) ainsi qu'une série de lectures de textes d'illustres dramaturges algériens (Kaki, Alloula, Kateb Yacine, etc.). La cérémonie d'ouverture a été marquée par la représentation de Nedjma, adaptée du roman éponyme de Kateb Yacine et mise en scène par l'acteur algérien Ahmed Benaïssa. Cette adaptation en arabe populaire d'un classique de la littérature algérienne francophone sera interprétée par de jeunes amateurs issus d'un atelier de formation. D'autres représentations de pièces ainsi que des spectacles de rue sont par ailleurs prévus au Musée d'art moderne et contemporain d'Alger (MaMa), au Palais des Raïs (Bastion 23) et dans trois bibliothèques municipales de la capitale. -Taghit : l'enfer du verre Une fidèle lectrice d'Arts & Lettres, après avoir lu dans notre dernier numéro l'encadré intitulé «Façades vitrées : la terrible mode», inséré dans l'article sur les architectures de terre, a tenu à nous signaler, de retour d'un séjour à Taghit, que la poste de cette petite ville de la wilaya de Béchar présente une façade de ce type. «Maintenant, les façades de verre touchent même les villes sahariennes, c'est carrément du sadisme dans une région où la chaleur est permanente durant l'année et extrême en été», écrit-elle.