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le vin bio représente 10% de notre production Miloud Belmiloud. Directeur général de l'Office national de commercialisation des produits vitivinicoles (ONCV)
-L'ONCV a été la première entreprise à se lancer dans la production biologique Effectivement, nous nous sommes lancés dans la fabrication d'un vin biologique (El Mordjane bio, ndlr) pour répondre à une demande internationale qui touche tous les produits à caractère biologique. Nous avons débuté notre réflexion et notre étude sur la faisabilité du projet dans les années 2000. Les premières productions sont arrivées vers les années 2002-2003. Il fallait choisir une région connue pour la qualité de son vin ; Mascara nous est rapidement apparue comme la région la mieux indiquée pour fabriquer le produit. Il fallait également convaincre des viticulteurs, au départ réticents, à s'engager dans cette production. Pour cela, nous avons mis en place des mécanismes de dédommagements financiers pour compenser la chute de rendement qui touche la production biologique. Aujourd'hui, il y a 200 ha qui sont consacrés à la fabrication du vin biologique. Une trentaine d'hectares sont implantés sur les terres de l'ONCV et le reste provient des concessions. Notre production est de 1500 hectolitres/an. Cela représente pratiquement 1,3 million de bouteilles, soit 10% de notre production. A titre indicatif, nous produisons plus de 10 millions de bouteilles/an. Pour l'heure, le vin biologique est essentiellement destiné à l'exportation. -L'ONCV a-t-elle l'intention de produire d'autres vins issus de culture biologique ? Pas pour le moment. Il est primordial que nous réfléchissions d'abord à mieux faire connaître notre produit, que ce soit sur le marché national ou international. Il reste beaucoup à faire dans ce domaine pour toucher les consommateurs. Nous devons envisager pour cela de participer à des foires internationales pour mieux faire connaître le vin «El Mordjane bio». Il faut également sensibiliser les grands hôtels et restaurants où la réputation des vins se fait. Le problème c'est que l'ONCV a beaucoup plus misé sur les vins de cépage que sur les vins bios. Cette situation a engendré une multitude d'étiquettes de vins sur le marché national. Maintenant, il faut faire beaucoup plus d'effort sur le vin biologique, d'autant que nous pensons que ce type de produit peut nous ouvrir de nouvelles perspectives à l'exportation. -Pourquoi ce vin n'est pas disponible dans vos points de vente ? Parce que c'est un vin qui a besoin d'un certain temps de vieillissement avant d'être mis en bouteille. De plus, il n'y a pas une demande spécifique pour le vin «El Mordjane bio» de la part des consommateurs algériens qui préfèrent les étiquettes qu'ils ont l'habitude de consommer, c'est-à-dire les vins de cépage, beaucoup plus disponibles.