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Hasna El Becharia et Lotfi Attar en ouverture
7e Festival de la musique diwan à Béchar
Publié dans El Watan le 09 - 06 - 2013

Le son Raïna Raï s'est invité au 7e Festival national culturel de la musique diwan de Béchar
Béchar
De notre envoyé spécial
Vertes, rouges et blanches. Les tenues de Kerketou, nouvelle formation de musique diwan de Béchar, ont donné des couleurs à la première soirée du 7e Festival national culturel de diwan de Béchar, vendredi au stade Enasr. Entamé par Hasna El Becharia, qui revient au festival après une petite absence, son groupe est formé uniquement de femmes. Kerketou est né en mars 2013 à l'initiative de Fatima Aabi et Rabéa Boughazi. «Kerketou est un ancien instrument de gnawa utilisé par des femmes de Kenadsa. A l'époque, il n'y avait pas de gumbri, mais les karkabous étaient bien là», nous a expliqué Hasna El Becharia.
La star de la Saoura continue donc d'abattre les murs de l'interdit et du socialement incorrecte. La première femme à avoir joué du gumbri, en Algérie, garde de bons souvenirs d'un passé qui apparaît délicieux à ses yeux. «J'ai appris le gumbri en regardant jouer mon père. Lorsqu'il me menait aux soirées de M'hala, je l'observais jouer sur les trois cordes de l'instrument. Je me suis entraînée toute seule en fabriquant un gumbri à partir d'un bidon d'huile, un manche à balai et un contreplaqué. J'ai gardé mon premier gumbri à la maison. Il date de plus de cinquante ans. Je dois dire que mon père ne voulait pas que je joue le gumbri. Je le faisais donc en cachette. Mon père ne m'a jamais vue avec un gumbri à la main, mais il m'a vue jouer de la guitare électrique», a confié Hasna El Becharia.
Elle a insisté pour dire qu'elle reprend dans ses chansons les «broudj» (morceaux) déjà chantés par son père. Hasna El Becharia est montée pour la première fois sur scène avec un gumbri, en janvier 1999, au Cabaret sauvage à Paris, sur insistance de Mohamed Ali Allalou, directeur artistique à l'époque. «J'avoue que le gumbri m'a donné du courage, car parfois je me pose des questions sur ce que je fais ! Le public de Béchar m'a vue sur scène avec un gumbri, en 2007, aux côtés du regretté maâlem Benaïssa», s'est-elle rappelé.
Pendant une vingtaine de minutes, les femmes du Kerketou, assises sur la scène, ont interprété les bordj Jilala et Selou ala nabina. Les jeunes de Wlad Bambra, une formation diwane d'Alger, ont succédé au Kerketou sur scène. Dirigé par Yousri Mohamed Seghir Tamrabet, connu sous le sobriquet de Toto, ce groupe, créé par de jeunes habitants de Ben Aknoun, à Alger, est en compétition officielle au Festival. Wlad Bambra ont invité l'éthnomusicologue américaine, Tamara Turner, à jouer avec eux. Une première. Tamara Turner, qui a appris le jeu du gumbri, au Maroc, grâce au maâlem Makhzoumi, joue des karkabous.
«Il y a six mois, j'ai connu les jeunes de Wlad Bambra par l'intermédiaire de Facebook et de Youtube, grâce à mes recherches sur le diwan. J'ai fais la connaissance d'Islam Boulil et Toto. Nous avons beaucoup discuté de cette musique. Je suis donc là pour approfondir mes recherches sur le diwan. Je n'en suis qu'à mes débuts», nous a déclaré Tamara Turner qui préparera un doctorat à Londres, après une maîtrise à Boston. Cette native du Colorado a appris d'abord la musique classique dans son pays en jouant du piano, puis elle a découvert le gnawi au Maroc en 2008. «Il faut toute une vie pour apprendre et comprendre le diwan. Je suis en train d'apprendre avec le groupe Wlad Bambra. Pour jouer ici à Béchar, nous avons répété deux fois (...) Il y a une certaine différence entre le diwan algérien et le gnawi marocain, surtout dans le rythme», a-t-elle relevé. Elle souhaite s'installer en Algérie après la fin de ses études pour approfondir ses recherches sur le diwan.
«Une histoire d'amitié»
Le groupe Wlad Bambra, qui existe depuis 2010, est également composé de Rachid Aigoune, Omar Bennacer, Islam Boulil, Nassim Mousli, Rabeh Djebrani, Amine Houam et Mehdi Lekehal. «C'est une histoire d'amitié. Nous sommes tous natifs du même quartier, sauf Rachid qui vient de Tixeraïne. Nous avons l'habitude de nous retrouver chaque week-end pour faire des Jam sessions et jouer cette musique qui nous a liés. Nous aimons tous le diwan. Nous sommes intéressés par ce festival, car les espaces consacrés à la musique ne sont pas nombreux en Algérie. Nous ne sommes pas des enfants du diwan ayant eu une transmission de père en fils. Donc, nous faisons sans cesse des recherches sur le chant et la musique», a relevé Mehdi Lekehal, précisant que le diwan est un héritage commun à tous. «Cela fait partie de notre patrimoine. Nous faisons, c'est notre spécificité, du diwan musicalement. Car, dans les m'halat, le diwan est joué avec un certain rituel», a-t-il noté. Le groupe espère produire un album. «L'identité d'un artiste est son album.
C'est notre projet. Il faut avoir les moyens financiers pour le réaliser», a promis Mehdi Lekehal. La soirée s'est achevée par le concert de Lotfi Attar, qui a repris les chansons les plus connues de Raïna Raï, comme Ya Zina, Ya Zghida, Eh mama é maimé, Hakda hakda. Lotfi Attar a invité sur scène des joueurs de karkabous de Relizane pour l'accompagner. «Cela fait longtemps que nous avons introduit le diwan dans notre musique. Raïna Raï a introduit plusieurs instruments dans l'album Zina comme le gumbri. Nous avons fait des recherches pour mettre en valeur notre culture. La musique algérienne est un puits inépuisable. En 2004, j'ai composé un morceau qui s'appelait L'hymne international du diwan. Je reste un peu seul dans ce combat», a souligné Lotfi Attar.
Le 7e Festival national culturel du diwan se déroule jusqu'au 13 juin 2013 avec quinze groupes en compétition officielle. Les trois premiers gagneront une place au prochain Festival international du diwan prévu, cet été, à Alger. «Nous avons reçu une quarantaine de demandes pour participer au festival, dont dix de Béchar seulement. Nous avons fait une sélection en visionnant des DVD en présence de spécialistes en musique», a expliqué Hamdani Lamari, nouveau commissaire du festival, lors d'une conférence de presse à l'hôtel Antar, à Béchar. Selon lui, les moyens du festival sont limités. «Mais sans ce festival, nous ne pouvons pas inviter des têtes d'affiches comme Lotfi Attar ou Gaâda Diwane Béchar. Nous n'avons pas d'espaces où organiser des soirées, pas de scènes ni de sono professionnelles. Nous ne pouvons avoir ces moyens qu'en période du festival. Les stars que nous invitons sont des cadeaux pour le public de Béchar», a-t-il ajouté.
Le Festival va, selon lui, évoluer. «Nous allons tracer des objectifs à ce festival dans le futur, avec l'aide des chercheurs et des universitaires. Nous allons probablement changer le règlement intérieur», a-t-il dit.
Il s'est plaint du désintérêt des opérateurs économiques privés par rapport à l'activité culturelle et au festival. «Nous continuons à percevoir la subvention du ministère de la Culture. Nous recevons une aide logistique de la wilaya, mais le sponsoring national ou local est encore faible. C'est dommage !», a-t-il regretté.


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