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La transition s'engage en Egypte
Sur fond de tension
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2013

Surprenant retournement de l'histoire en Egypte. Mohamed El Baradei, coordinateur du Front national du salut (FNS), qui priait, en vain, le président Morsi «d'écouter la rue», a été nommé hier Premier ministre de transition. Trois jours après le renversement du président élu, les militaires ont jeté leur dévolu sur l'ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour remettre l'Egypte sur les rails.
Bien qu'il ne dispose pas d'ancrage populaire qu'aurait pu lui offrir un appareil politique, El Baradei ne manque pas pour autant de charisme. Progressivement, il s'est construit une aura politique au sein de l'opposition égyptienne pour s'imposer comme l'un des contempteurs attitrés des Frères musulmans et du président Mohamed Morsi. El Baradei a aussi ceci de particulier dans le paysage politique égyptien : il n'a jamais été le poulain des militaires ni mouillé avec le régime de Moubarak. C'est à ce titre qu'il a fini, au bout de deux ans, par convaincre les opposants au clan du raïs déchu et aux Frères musulmans, qu'il était digne de les représenter.
Durant les grandes manifestations contre Morsi, El Baradei a été formellement mandaté par le mouvement Tamarod (rébellion) pour négocier une sortie de crise. Il apparaît donc logique qu'il soit nommé Premier ministre compte tenu de cet appui populaire dont il dispose. Signe de ce retour en grâce, El Baradei était aux côtés du général Abdelfattah Al Sissi quand celui-ci avait annoncé le renvoi de Morsi. Le désormais Premier ministre a même pris la parole pour justifier le coup d'Etat «douloureux mais nécessaire» des militaires. Le jour même du renversement de Morsi, El Baradei a révélé, dans une interview accordée au journal américain The New York Times, avoir contacté au téléphone le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et la chef de diplomatie européenne, Catherine Ashton, pour les «persuader de la nécessité de destituer Morsi pour engager une véritable démocratie en Egypte». El Baradei a donc bien «vendu» le coup d'Etat.
Quoi qu'il en soit, sa nomination signe l'amorce d'une transition politique en Egypte. M. El Baradei devra rapidement prendre ses fonctions après avoir prêté serment hier soir devant le président intérimaire Adly Mansour. Il est plus urgent de lancer le processus de rétablissement de la confiance et du calme d'autant plus que les rue du Caire et d'autres grandes villes du pays sont en proie à une flambée de violence. N'ayant pas encore digéré le coup de force de l'armée égyptienne, le mouvement des Frères musulmans, galvanisé par le discours ferme de son guide Mohamed Badie, a promis de s'installer durablement dans les places publiques. Et sur le terrain, les choses commencent à déraper : au moins 37 personnes ont perdu la vie en 24 heures et 1079 autres blessées dans des affrontements entre partisans et adversaires de Morsi. On signale aussi des attaques armées dans le nord du Sinaï, où cinq policiers avaient été assassinés dans le nord-est de la péninsule, selon le dernier bilan annoncé hier par le ministère de la Santé et des sources de sécurité. Un prêtre copte y a été aussi victime d'un attentat perpétré par des hommes armés non identifiés.
300 mandats d'arrêt contre les «frères»
Durant la soirée de vendredi à samedi, des partisans du président déchu armés de fusils et de sabres ont attaqué le siège du gouvernorat du nord du Sinaï à El Arich, dans le nord-est de l'Egypte, selon les agences. C'est dire la délicatesse de la mission qui attend le président Adly Mansour et son Premier ministre El Baradei. A peine nommé par l'armée, le président intérimaire a dans son premier décret dissous la Chambre haute dominée par les islamistes qui assure l'intégralité du pouvoir législatif, et désigné un nouveau chef des renseignements. De son côté, la justice égyptienne a entamé hier les interrogatoires de plusieurs hauts dirigeants des Frères musulmans dans le cadre d'une enquête pour «incitation au meurtre» de manifestants. Il s'agit notamment de Mehdi Akef, l'ancien guide suprême de la confrérie musulmane, Khairat Al Chater, son actuel n° 2 arrêté dans la nuit, Saad Al Katatni, chef du Parti de la liberté et de la justice, vitrine politique des Frères musulmans et Rached Bayoumi, adjoint du guide, a précisé l'agence de presse officielle Mena.
Au total, la justice a lancé 300 mandats d'arrêt contre des membres de la confrérie et arrêté plusieurs de ses leaders. M. Morsi lui-même est toujours détenu par l'armée. Mais ces rafles dans les milieux islamistes risquent d'envenimer les choses. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mis en garde hier contre une politique de «représailles».


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