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Lutte contre les trafiquants de devises : la volonté politique a constamment fait défaut
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Publié dans El Watan le 08 - 08 - 2013

Toute une multitude de facteurs créés de toutes pièces, à l'effet de maintenir la rente pétrolière sous contrôle des régimes politiques en place, ont contribué à brouiller l'usage fait des recettes et dépenses en devises.
Si l'on croit à peu près savoir, à travers les états des recettes publiés périodiquement par la Banque d'Algérie, ce que le pays a engrangé, on ignore par contre pratiquement tout des dépenses effectuées à travers divers canaux de change illicites par une panoplie d'opérateurs (Etat, entreprises, acteurs de l'économie informelle, fraudeurs, citoyens ordinaires, etc.). L'inexistence de bureaux de change officiels, qui auraient pu constituer une extraordinaire source d'informations sur les flux de devises, a évidemment accentué l'opacité des transferts à l'étranger, à laquelle semblent du reste s'accommoder tous les acteurs du change parallèle.
Une situation qui a toutes les chances de perdurer et de se développer tant les conditions favorables sont nombreuses. Parmi les plus déterminantes, nous citerons l'accumulation prodigieuse de dinars par les opérateurs de l'informel éprouvant des difficultés à investir en Algérie, la non-prise en charge de tout un éventail de services qui ne sont pas totalement éligibles à la convertibilité (soins et voyages à l'étranger, frais d'études, ingénierie, etc.) et, ces trois dernières années, l'engouement des plus riches pour l'achat de biens immobiliers dans certains pays d'Europe (Espagne et France notamment) où la crise économique a considérablement réduit les prix.
A cette hémorragie de devises, qui porterait sur une moyenne de 30 milliards de dollars par an ces trois dernières années, les autorités politiques et monétaires algériennes n'ont jamais su opposer une réaction suffisamment claire, durable et adaptée aux circonstances. La lutte contre le trafic de devises a de tout temps pris l'effet de slogans, de coups de boutoir occasionnels et de campagnes sans lendemain. Bien que son efficacité soit discutable, la seule arme dont ces autorités ont de tout temps fait usage est la dévaluation du dinar, qui aurait ainsi perdu environ deux tiers de sa valeur en vingt ans au gré des dépréciations périodiques. Ces dévaluations devaient, selon les arguments avancés par les autorités monétaires, accroître la compétitivité des produits exportables et décourager les transferts illicites de devises, devenues trop chères.
L'efficacité de ce moyen de lutte est malheureusement largement contredite par la persistance de la faiblesse de nos exportations (à peine 800 millions de dollars en 2012 et sans doute moins cette année) en dépit d'un dinar maintenu depuis plus d'une décennie à des niveaux exagérément bas. A contrario, les importations n'ont jamais connu d'aussi fortes hausses que durant ces dix dernières années, passant de 22 milliards de dollars en 2000 à environ 50 milliards de dollars en 2012.
Consciente de la faible portée de ce moyen de lutte, la Banque d'Algérie avait, on s'en souvient, fait état d'un certain nombre d'actions déterminantes à entreprendre en vue d'une mise en place progressive d'un marché des changes. Sans doute parce qu'elle ne veut pas que ce marché transparent prenne de l'ampleur, cette dernière ne mettra en œuvre aucune des actions projetées, à commencer par l'ouverture de simples guichets publics et privés de change courant, dont la réglementation a pourtant été promulguée en 1998.
Actuellement, tout semble fait pour encourager les demandeurs de devises (entrepreneurs et citoyens) à s'adresser au marché parallèle aujourd'hui très sollicité par ceux, de plus en plus nombreux, qui souhaitent placer leurs avoirs à l'étranger, voyager, se soigner ou acquérir des produits qui ne sont pas encore commercialisés en Algérie. Il est aujourd'hui quasi certain que si les autorités en charge des questions monétaires persistent dans cette manière de gérer la parité du dinar, il est évident que notre monnaie n'a aucune chance de se redresser, quand bien même l'économie du pays enregistrerait de meilleures performances.
Pour que la valeur d'échange du dinar soit effectivement le reflet de la situation économique du pays, il faudrait que la Banque d'Algérie rompe avec la logique bureaucratique dans laquelle elle a enfermé la cotation de notre monnaie et aille résolument vers la mise en place d'un authentique marché des changes. S'il venait à être constitué, ce marché offrirait de nombreux avantages, parmi lesquels on peut citer la disparition du marché parallèle de la devise avec toutes les nuisances qui le caractérisent, la possibilité pour les entreprises de se financer directement sur ce marché, le raffermissement du dinar du fait d'une plus grande disponibilité des devises, un regain de pouvoir d'achat du fait de la baisse des prix des produits importés, etc.
Le ministre de l'Intérieur ayant récemment déclaré être contre l'éradication des marchés informels de la devise et le gouverneur de la Banque d'Algérie ayant estimé, lors d'un passage à l'APN, être satisfait de ce mode de cotation, il y a malheureusement peu de chances de voir émerger, à brève échéance, cet authentique marché des changes auxquels les opérateurs économiques, tout comme les citoyens, aspirent.


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