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Un large éventail de problèmes affectent la ville
Commune de Réghaïa à l'est de la capitale
Publié dans El Watan le 24 - 08 - 2013

Le cadre de vie des administrés est totalement dégradé. Le développement local est en léthargie depuis des années.
Les habitants de la commune de Réghaïa, à l'est de la capitale, vivent dans des conditions lamentables.
La commune est caractérisée par un manque flagrant de commodités devant assurer un minimum de confort aux habitants. L'insalubrité, la pollution, le commerce informel et les bidonvilles sont autant de problèmes qui altèrent la vie des habitants de Réghaïa.
En se déplaçant dans les venelles et artères de la ville, on est frappés par l'insalubrité qui y règne.
Les ordures et les détritus envahissent les moindres recoins de l'agglomération, lui conférant non seulement des allures de décharge à ciel ouvert, mais renseigne également sur la défaillance des autorités locales dans le domaine du ramassage des déchets ménagers. «Les responsables locaux sont dans l'incapacité de gérer la collecte des déchets ménagers. Pourtant il s'agit d'une mission élémentaire par rapport à d'autres qui nécessitent des connaissances particulières ou des moyens colossaux», dira un habitant, et de poursuivre : «Nous vivons dans un environnement sale. Il est du devoir des responsables locaux de remédier à cette situation.» Outre ce manque d'efficacité dans la gestion de ce volet qui a trait à l'hygiène, l'APC manque de moyens. Le parc communal regorge de camions-bennes qui sont de véritables épaves, «seuls trois camions sont opérationnels, et ce, pour une population de 120 000 habitants», affirme un élu local.
Si les autorités locales endossent la plus grande part de responsabilité dans la détérioration du cadre de vie des administrés, il n'en demeure pas moins que l'incivisme de certains habitants est également évident.
Des décharges sauvages sont improvisées ici et là par des habitants peu soucieux de l'environnement.
En plus de l'insalubrité, la ville de Réghaïa est traversée par un oued extrêmement pollué. Les odeurs qui s'en dégagent rendent l'air irrespirable. Des cités aux allures tentaculaires ont été érigées tout au long de cet oued. «Durant la saison estivale, nous sommes envahis par les odeurs nauséabondes et les moustiques», racontent des habitants. Dans un autre registre, Réghaïa est l'une des communes de la capitale où les marchands informels ont pignon sur rue. En dépit des multiples opérations d'éradication menées par les pouvoirs publics, le commerce informel à Réghaïa a la peau dure. Aux alentours du marché couvert de fruits et légumes, qui n'est d'ailleurs qu'un immense site de baraquements, les vendeurs à la sauvette s'y sont installés durablement, rendant difficile l'accès à la structure, même pour les piétons. Les marchands informels ont élu domicile également dans les stations de transport urbain. Ils proposent à la vente un large éventail de marchandises. Des ustensiles de cuisine aux articles scolaires, en passant par le tabac et le textile, tout est commercialisable à Réghaïa.
Par ailleurs, les habitants de la cité DNC subissent les désagréments causés par les étals d'un marché installé dans les entrailles de la cité. «Les marchands n'ont aucun respect pour les résidents. En plus de laisser leurs déchets à même la chaussée, ils entravent le déplacement des piétons et des voitures», déplore un résident.
Une agglomération ceinturée par des bidonvilles
La commune de Réghaïa, qui s'étend sur une superficie avoisinant les 2700 ha, connaît paradoxalement une grande densité en matière de constructions illicites et de bidonvilles.
La commune a connu à partir de 2003 une augmentation effrénée dans le domaine de l'habitat précaire.
En plus des sites qui existent depuis des lustres, de nouveaux bidonvilles ont été érigés dans plusieurs parties de la commune, particulièrement à Oued
Djakan, Ali Khodja, El Bey, El Karrouche... Cette augmentation représente environ 3000 baraques qui viennent se greffer aux 10 sites de bidonvilles existants, dont les plus imposants restent incontestablement ceux du lieudit La Briqueterie sur la route de Boudouaou, qui compte 368 baraques et le quartier El Karrouche qui compte à lui seul 1500 baraques.
Par ailleurs, 16 autres bidonvilles se trouvent dans les fermes (haouchs) de la commune, défigurant totalement l'aspect citadin de la ville. L'habitat précaire à Réghaïa accapare ainsi, selon un responsable local, une superficie d'environ 40 ha. En plusieurs années d'exercice, les assemblées communales, particulièrement celles de cette dernière décennie, ont été incapables de limiter les extensions qu'ont connues ces sites, étant donné que de 2003 à 2007, ces derniers ont accusé une forte augmentation. Ces sites représentent aujourd'hui environ 30% du nombre de baraques qui existaient avant 2003. La commune ne dispose cependant d'aucun moyen pour le relogement de toutes les familles qui y vivent. L'opération de relogement lancée dernièrement par les services de la wilaya a suscité des réactions belliqueuses de la part de certains résidents des bidonvilles, notamment ceux du site dit Halkouma. Les habitants affirment qu'ils se sont installés dans le bidonville avant 2007, d'où l'obligation de les inclure dans l'opération de relogement. «Nous sommes des citoyens à part entière et nous demandons le droit au relogement au même titre que les autres citoyens de la commune», fulmine-t-on. Ces citoyens sont appelés à introduire des recours au niveau de l'APC, laquelle devra les transmettre à la wilaya.
L'installation de cellules dans chaque site de bidonville, composées de représentants de différents intervenants, notamment les services de sécurité, le mouvement associatif et les représentants des habitants, n'a pas permis de limiter les extensions, car depuis 2007, l'année où a été clôturée l'opération de recensement des occupants des bidonvilles, un nombre important de nouvelles baraques se sont greffées aux sites existants. Sur la route de Boudouaou, au lieudit Haouch El Bey, un bidonville, qui comptait en 2007 une dizaine de baraques seulement, se retrouve aujourd'hui avec des centaines de mansardes juxtaposées l'une devant l'autre dans un alignement sinueux qui occupe une large partie du haouch. Les premiers habitants qui ont été recensés avant 2007, affirment qu'ils étaient une quarantaine seulement. «Nous nous sommes inscrits dans une coopérative immobilière. Nous avons acquis une assiette foncière avec notre propre argent, elle se trouve à la sortie de la ville, à proximité du site des chalets. Les responsables de la wilaya nous ont carrément chassés de notre bien, pour en faire bénéficier d'autres citoyens», raconte un coopérant, et d'ajouter : «Nous sommes détenteurs de décisions de justice nous confortant dans notre position d'uniques propriétaires, néanmoins cela ne nous a pas permis de récupérer notre terrain. Une forêt d'immeubles sont en train d'être construits dans ce terrain pour d'autres bénéficiaires.»
Des conditions de vie lamentables
Dans ces bidonvilles, les conditions de vie des occupants sont lamentables.
Il n'y a ni canalisation pour l'évacuation des eaux usées ni eau potable. Quant à l'électricité, les habitants effectuent des branchements illicites pour alimenter leur mansarde. Aussi, l'insalubrité qui règne dans ces sites de baraquements est une donnée constante, car le ramassage des ordures ménagères n'est pas assuré par l'APC. Les décharges sauvages et les monticules d'ordures font partie du décor. Face à cette situation, les autorités locales se sont illustrées, des années durant, par leur total désengagement.
Les citoyens de la commune attendent une amélioration de leur cadre de vie, cependant tous les projets lancés au début de l'ancien mandat ne sont pas terminés. Les projets de réalisation de quelques structures de jeunesse, tels qu'une salle omnisports, lancée en 2002, est à l'arrêt. Le revêtement des routes, réalisé il y a seulement quatre ans, s'est totalement détérioré, preuve que les travaux ont été bâclés. Les travaux de réalisation d'une bibliothèque municipale n'en finissent pas, tant la léthargie qui sévit dans la commune semble les affecter durablement. De 12 mois de délai, le chantier accumule un retard de trois années, sans que la structure voie le jour.
Le transport à Réghaïa est marqué par une anarchie endémique. Les quatre stations que compte la commune sont dépourvues de commodités devant assurer un minimum de confort aux usagers. Elles sont dépourvues d'abribus ou encore de toilettes publiques. Outre cette situation déplorable, les bus sont dans un état de délabrement tel qu'il devient nécessaire, voire urgent, de les immobiliser.
Cette panoplie de problèmes dans lesquels évoluent les habitants de Réghaïa, n'a pas suscité un quelconque entrain de la part des responsables locaux en vue de les solutionner. Au contraire, la commune continue de manifester une léthargie pénalisante qui affecte tous les domaines.
Toutefois, les habitants ne désespèrent pas, ils attendent de la nouvelle assemblée une prise en charge réelle de leurs préoccupations.


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