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Il était une fois l'UNEA (1re partie)
Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2006

C'est en septembre - octobre 1963 que j'ai rencontré cette organisation des étudiants algériens. J'avais, auparavant, assisté en spectateur à la cérémonie de passation du témoin, du flambeau, des idéaux de l'Ugema par Mohammed Seddik Benyahia à la génération de l'UNEA, c'était au 10, boulevard Amirouche.
-L'événement
Le conflit sur le tracé des frontières héritées du colonialisme, - conflit ouvert par Hassan Il, roi du Maroc qui revendiquait Tindouf... Ben Bella, alors président de la République depuis peu, a, au cours, d'un meeting populaire sur l'esplanade du Palais du gouvernement, harangué la foule et lancé en arabe dialectal : « Hagrouna ! » (Ils nous sous-estiment !). Ce seul mot a provoqué l'un des plus profonds mouvements de masse d'un peuple qui sortait tout juste d'une guerre meurtrière, d'une lutte qui avait laissé des traces, qui apprenait la naissance du FFS de Aït Ahmed dans un village de Beni Yenni... C'est un peuple qui trouva là l'occasion de se ressouder et de chasser les nuages qui s'amoncelaient. Ce peuple fit, spontanément, une longue marche de l'est, du nord, de l'ouest du pays pour se rendre par tous les moyens sur les lieux des combats.
-Direction Colomb-Béchar
A l'Université d'Alger, les étudiants s'étaient tournés vers l'UNEA pour exprimer leur volonté de participer à la défense de la nation. Le tout nouveau comité exécutif de l'union, dont le siège était au 10, bd Amirouche, au-dessus du restaurant universitaire, ouvrit un registre pour l'inscription des volontaires. C'est au début du mois d'octobre, alors que les nouvelles les plus inquiétantes parvenaient du front sud-ouest que les étudiants volontaires étaient invités à se retrouver au siège de l'union. Nous fûmes 32 à nous y rendre pour recevoir notre paquetage et attendre le départ. Trente-deux sur sept cents inscrits, c'était assez peu et ceux qui se trouvaient là ne se connaissaient pas pour la plupart Parmi les plus décidés, Aziz Belgacem, membre du Comité exécutif (il sera assassiné par les terroristes - rue Bab Azzoun), Malek Saha, membre du CE, Lazhar un étudiant ingénieur en travaux publics, Salem un éternel étudiant en médecine et dévoué militant du FLN, Laïla Noureddine (une future militante du FPLP et qui mourra à Beyrouth en 1973), Zohra Djazouli une étudiante en lettres Labidi. Moi-même, inscrit à l'Ecole supérieure de commerce. C'est dans la salle du conseil de l'UNEA qu'on nous remit des tenues militaires. On nous dit d'attendre qu'on vienne nous chercher pour rejoindre l'aéroport de Dar El Beïda pour embarquer dans une caravelle de la compagnie nationale Air Algérie (compagnie dirigée alors par maître Benabdellah). Nous fîmes un premier trajet vers Dar El Beïda, mais le voyage ne peut se faire à cause de problèmes liés à l'interprétation des Accords d'Evian. En effet,la zone aéroportuaire de Colomb-Béchar était sous contrôle de l'armée française et l'ANP ne pouvait y faire descendre des soldats en habits ni bien sûr en armes.
-Le départ :
C'est par une nuit noire que les 32 furent transférés d'Alger à Colomb-Béchar pour un baptême de l'air inconfortable puisque la carlingue était vide de sièges et qu'il fallait s'attacher aux lanières de ceintures de sécurité. La descente sur Colomb-Béchar eut lieu dans un climat d'appréhension. Quelle sera la réaction des autorités sur place ? En fait, tout se passe très bien et quelques Land-Rover nous prirent en charge pour notre campement. C'était des maisons sahariennes en dur qui nous furent allouées. Je ne me souviens pas avoir dormi à l'intérieur, mais plutôt à la belle étoile, la tête tournée vers le ciel lumineux des nuits du sud. Malgré la fatigue du voyage, l'excitation était à son comble. Chacun se demandait à quoi nous serions affectés et espérait faire le coup de feu face à cette armée royale marocaine pleine de morgue et de mépris. Le lendemain matin, un chaud soleil brille dès l'aube. Ce premier réveil est également marqué par un geste d'hospitalité qui m'émeut chaque fois qu'il me revient en mémoire : nos voisins, de pauvres habitants du sud de Colomb-Béchar, avaient préparé de la galette chaude, du café au lait et du thé, beurre de chamelle pour nous accueillir ; ce signe de bienvenue de la part de gens démunis, je ne l'oublierai jamais.
-Méditerranée-Niger
Nous fûmes acheminés vers une gare de chemin de fer qui aurait été l'une des étapes d'une grande idée : celle d'une grande ligne de chemin de fer entre les pays du sahel et de la méditerranée. En tous les cas, le lieu convient au petit nombre d'étudiants : des bureaux, une salle assez grande, une cour ombragée par de majestueux eucalyptus et... un téléphone. Le chef de la mission des étudiants à Colomb-Béchar était Mouloud Belouane, alors ministre de l'information de Ben Bella, il nous précise que nous n'aurons pas à faire la guerre, mais participer aux campagnes d'information vers l'extérieur. Aussi, certains furent affectés à la radio locale de la Saoura, d'autres à l'accompagnement de journalistes étrangers. Plusieurs se sont plongés dans les dossiers, les cartes d'état-major, les livres d'histoire pour démontrer que la zone revendiquée par le Maroc appartenait depuis toujours à l'Algérie. Je fus désigné pour accueillir les journalistes français afin de contrôler leurs écrits avant de les autoriser à accéder au précieux téléphone, seul lien avec leurs rédactions. Je fis ce « métier de censeur » avec plus la soif de savoir ce qui se passe sur le terrain que de sabrer tel ou tel papier d'autant que j'admirais les grands reporters qui étaient les Josco et autres Farkas. C'est Josco qui me dit un jour excédé : « Merde ! si je suis de ce côté de la frontière, c'est que je suis avec vous... »
-Une virée à Colomb-Béchar
Béchar est une ville de garnisons où se côtoient, sans se voir, deux armées. Une armée moderne, la française, très discrète sur la voie publique mais qui a des lieux de rencontre, notamment des bars tenus par des dames qui trônaient près de la caisse et des juke-box à Scopitone. Nous sommes rentrés, un groupe et avons demandé à consommer. A notre grande surprise, il n'y eut aucun problème. mais quelques instants plus tard - le temps de voir Françoise Hardy chanter sur le toit d'un immeuble dans le froid - on nous indiqua poliment la sortie... On poursuit notre bordée à l'hôtel Transat où, par miracle, on ne fit pas plus de manière pour nous servir. Il faut savoir que le pouvoir de Ben Bella avait interdit la vente et la consommation d'alcool sur tout le territoire national. Pendant que tonnait au loin le canon, alors que les informations les plus alarmantes circulaient en ville, le mess des officiers et sous-officiers de l'ANP était le théâtre des retrouvailles entre les soldats réguliers de l'ANP et des volontaires du FFS. Ni le contrôle des journalistes, ni les dossiers, ni les efforts pour obtenir un cessez-le-feu n'eurent d'effet sur la volonté des étudiants de se rendre sur le terrain. Mouloud Belouane en fut saisi. Le soir même du 30 octobre 1963, il demanda des volontaires : nous nous présentâmes tous. Il en choisit deux, dont un dont je me souviens bien, Malek Saha. Si mes souvenirs sont bons, ils furent les témoins de l'offensive lancée par Boumediène sur Figuig et son occupation par l'ANP prenant pied sur le territoire marocain. Opération menée à la faveur de la nuit et avant que le cessez-le-feu ne soit proclamé. L'honneur des Algériens était sauf...
-Ben Barka
Il avait été enlevé en octobre 1965 à Paris. Octobre est venu après le coup d'Etat du 19 Juin perpétré par le Conseil de la révolution, à la tête duquel se trouvait le colonel Houari Boumediène vice-président de la République et ministre de la Défense du gouvernement d'Ahmed Ben Bella. Ce coup d'Etat que ses promoteurs ont baptisé « sursaut révolutionnaire » et que ses opposants les plus modérés ont stigmatisé en tant que « coup d'arrêt » à la poursuite des réformes initiées par Ben Bella. Ce coup d'Etat a provoqué dès le premier jour la protestation des étudiants d'Alger et de jeunes de Annaba que le colonel Attaïlia a réduit au silence par la force. Cette réaction des étudiants de l'UNEA allait marquer les relations avec le pouvoir issu du 19 Juin, dont les contrecoups immédiats ont été le report du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants qui devait se tenir à Alger ; de la Conférence afro-asiatique qui devait se tenir également à Alger. Le 19 Juin a donc provoqué des manifestations de protestation contre la méthode et du fait de l'arrestation de Ben Bella et du secret qui entoura sa mise à l'écart. Toujours est-il qu'un événement allait précipiter l'UNEA dans une opposition farouche aux méthodes employées pour arracher son soutien. Il s'agit de l'extorsion du « soutien » d'un vice-président de l'UNEA après l'avoir soumis à un simulacre d'exécution sommaire : son apparition à la télévision un soir provoqua un choc et la réprobation. Cet acte entraîna le Comité exécutif de l'UNEA à choisir la clandestinité, jusqu'à ce que les choses reviennent à la normale. Entre-temps, un groupe d'étudiants a été arrêté dont Abdellalim Medjaoui, ancien moudjahid et membre du Comité exécutif, Hamid Aït Saïd, Keddar Berekaâ, Mahmoud « Ini raâytoukouma », Sedik « Take Five », Benfedha, étudiant en mathématiques, Selim Ducos déjà professeur en mathématiques au lycée El Amir Abdelkader, Salah Chouaki le seul étudiant en grammaire latine, des professeurs Mandouze et Malti. Salah qui sera assassiné un matin alors qu'il achetait son journal au bureau-tabac proche de son domicile. Nous nous sommes rencontrés au siège de la PRG de Cavaignac où les tabassages, les bastonnades, les tortures faisaient résonner les locaux... Pour moi, ce furent des retrouvailles avec l'UNEA, car après Béchar, je me suis engagé dans le mouvement de volontariat de la JFLN et de l'UNEA qui avait décidé de construire un village près des Ouadhias. Ce village de l'amitié a pu voir le jour bien après 1965 et doit être encore habité. Il réunissait des jeunes soviétiques, Bulgares, Français et bien sûr Algériens.... Après les cachots de la rue Cavaignac, l'institut de gestion et de planification que dirigeait Jacques Peyrega ouvre ses portes aux bacheliers, et aux non-bacheliers aux travailleurs qui désiraient parfaire leurs connaissances et leurs techniques de gestion. La majorité des étudiants était d'ailleurs des fonctionnaires qui prenaient place dans le amphis à partir de 17 h. Les étudiants boursiers plus jeunes formaient le noyau le plus dynamique, mais pas le plus nombreux. Je retrouvais Aït Saïd, Aïssa Badis, Aïssani Abdelkader, Hassen Ben Dif et d'autres comme Dib « La Motion », Marsaoui, les frères Sid Ahmed. Les professeurs les plus en vue étaient Peyrega, Plenel, popov, Bouderbala, Ahmed Akache, Lafargue un ancien avocat des militants du FLN durant la guerre de libération. La vie d'étudiant avait un charme qui s'est perdu. D'une part, les programmes n'étaient pas surchargés et d'autre part, le respect des maîtres par les étudiants et des étudiants par leur maîtres, le respect des franchises universitaires par le pouvoir, l'accès à tout ce qui s'éditait de neuf à des prix abordables ; le déplacement du cœur culturel d Alger du square Port Saïd à la cinémathèque et à l'université ont rendu à la jeunesse un espace qui restera longtemps un espace de liberté de démocratie et de tolérance... Le 29 janvier 1966, des milliers de voix se firent entendre aux cris de : « libérez Ben Barka ! Oufkir assassin ! Hassan II assassin ! » Au carrefour de Tafoura, la voix des manifestants résonne comme un appel à les rejoindre. En quelques enjambées, je rejoignis le flot des jeunes qui se dirigeait vers la place des martyrs où stationnaient des cNS armés de matraques et protégés par des boucliers. Il était évident qu'ils empêcheraient la manif d'aller plus loin. Les étudiants effectuèrent un mouvement de retour vers leurs universités... en choisissant la plus mauvaise rue pour le faire en manifestant. Par la rue Bab Azzoun, une rue étroite que des arcades marchandes longeait. Les CNS laissèrent les étudiants s'y engouffrer, coururent à leur poursuite en faisant un bruit de mitraillettes avec leurs matraques battant les boucliers et le martèlement des souliers cloutés sur les pavés ajouta à la panique de ceux qui ne voyaient rien mais entendaient ce bruit qui n'avait pas d'odeur (de poudre). Dire que la panique a été indescriptible et loin de la vérité... ce fut une débandade dont personne ne se rappelle avec fierté. Les retrouvailles au siège de l'UNEA furent assez partagées. On avait brisé la peur de sortir dans la rue, on l'avait fait pour une personnalité de premier plan dans le tiers-monde, on avait dénoncé les responsables du rapt de Ben Barka. Le monde entier aura entendu parler de la manifestation des étudiants d'Alger. Je ne me souviens pas très bien, mais je crois qu'une grève avait été décidée au 10, boulevard Amirouche. Les membres du comité de section d'Alger, encore en activité, n'étaient pas nombreux : Aït Saïd, Aïssani Abdelkader, Kerba Abdelkader, Mustapha Bensaïd, Atmani Mohamed, Zeraya, entourés du conseil de section qui regroupait les Comités de facultés et d'écoles. Le comité de section fut tout de suite arrêté après une entrevue de conciliation avec Cherif Belkacem, membre du Conseil de la Révolution chargé du secrétariat du parti (FLN). Ces arrestations ont, il faut le reconnaître, provoqué la panique. Nombreux furent les adhérants de l'UNEA qui choisirent de se replier pour une virée touristique vers le sud ou une visite familiale urgente... Je crois que durant la détention des membres du comité de section des étudiants Taleb Abderrahim, Atmani, Keddar, Mahmoud Mehdi, Roula Mokhtar, Fatima Medjahed, Belkhoudja, Benyounès, Toubal ont réellement dirigé le mouvement durant l'absence du CS. Ils étaient aidés, il est vrai, par les membres du Comité exécutif en clandestinité Djamel Labidi, Djelloul Nasser, Noureddine Zenine, sachant que Medjaoui était emprisonné à El Harrach de même que Houari Mouffok arrêté au Maroc, torturé, puis livré à l'Etat Algérien... Les dirigeants du mouvement étudiant algérien ont découvert une force extraordinaire : l'adhésion de l'ensemble des étudiants à la lutte pour la démocratie et les libertés syndicales, la réforme de l'enseignement supérieur et la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants. L'autre fait est que le pouvoir fit libérer les étudiants arrêtés au mois de mars 1966. Il faut noter un acte insolite du ministre de l'Education nationale de l'époque, Taleb Ahmed, qui fit paraître au journal Officiel une liste d'étudiants qu'il ne fallait pas embaucher dans les entreprises ou inscrire à l'université. Ce ministre était pourtant l'un des créateurs et animateurs de l'Ugema en 1966. L'année syndicale connaît un autre pic : la manifestation de soutien au professeur Peyrega, directeur de l'IGP molesté par les policiers et accusé de laisser ses étudiants tirer les tracts de l'UNEA sur les ronéos de l'institut. C'est par une conférence que le professeur a renoué avec ces étudiants et la famille universitaire, cette famille qui voulait une université moderne, scientifique, démocratique tournée vers la recherche et l'excellence. Les enseignants de cette période étaient dans la grande majorité digne de respect, tant ils étaient dévoués et disponibles. Leur comportement durant ces dures années était un exemple et un stimulant pour notre activité constructive et argumentée en faveur d'une université en constant progrès. (A suivre)
(*) Membre du comité de section UNEA d'Alger - 1967-1969


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