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L'Algérie démonte les arguments du Maroc
Décision du roi Mohammed VI de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultation
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2013

Le souhait «ferme» formulé jeudi par les autorités algériennes, que l'«épisode malheureux dans le cours des relations algéro-marocaines (décision prise mercredi dernier par Rabat de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultation, ndlr) pourra être contenu dans sa juste dimension et rapidement dépassé», a été ignoré par la monarchie marocaine.
Plutôt que de chercher à calmer le jeu, le gouvernement marocain a même multiplié, hier, les déclarations intempestives.
Usant d'un discours pour le moins guerrier, il a accusé une nouvelle fois l'Algérie d'être partie prenante dans le dossier du Sahara occidental. Bref, le but manifeste recherché par le makhzen, à travers ses attaques récurrentes, est de «bilatéraliser» le conflit du Sahara occidental en entretenant une forme de tension dans ses relations avec l'Algérie. Manquant visiblement d'arguments pour justifier le rappel de son diplomate, le ministre marocain de la Communication, Mustapha El Khalfi, a donc continué à chercher la petite bête aux Algériens. Et sa dernière trouvaille a consisté à dire qu'en «qualifiant le Maroc de pays occupant, l'Algérie s'est écartée de la neutralité». Outre cette explication tirée par les cheveux, M. El Khalfi, a évoqué une «escalade» dans la position de l'Algérie, notamment sur la question de la surveillance par un mécanisme indépendant des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.
Une position adossée à la légalité internationale
Interrogé sur cette sortie, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, a rétorqué que le ministre marocain de la Communication «ne peut ignorer (…) que le Sahara occidental est, depuis 1963, inscrit sur la liste onusienne des territoires non autonomes et que ce statut de territoire non autonome ne cesse que par l'exercice du droit à l'autodétermination». Quel est alors le statut de la présence du Maroc au Sahara occidental ? «N'étant pas la puissance administrante de droit – qui demeure l'Espagne jusqu'à la tenue du référendum d'autodétermination –, le Maroc occupe donc militairement le territoire. C'est un constat objectif qui ne peut souffrir d'aucune ambiguïté et qui s'impose à la communauté internationale», a argumenté M. Belani qui a ajouté que «le ministre (marocain) doit certainement savoir que pas un seul pays au monde ne reconnaît la souveraineté du royaume du Maroc sur les territoires du Sahara occidental».Au sujet du reproche fait à l'Algérie de ne pas avoir une attitude neutre dans le dossier sahraoui, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères a expliqué que celui-ci (le reproche, ndlr) reprend des éléments d'«analyses volontairement confuses entretenues de l'autre côté de la frontière».
Des analyses, a-t-il soutenu, qui méritent d'être clarifiées. «L'Algérie est un pays voisin qui n'est pas partie prenante dans le conflit du Sahara occidental, mais qui a une position constante adossée à la légalité internationale et qui découle de son propre itinéraire historique», a rappelé, à ce propos, Amar Belani. Le responsable algérien poursuit : «Nous estimons, en effet, et proclamons que toute solution au conflit du Sahara occidental qui ne prévoit pas un référendum à choix multiple n'en est pas une. L'acception singulière que font nos voisins (le Maroc) de la notion de ‘‘neutralité'' n'engage que ceux qui tentent, à coup de crises artificielles et de provocations hostiles, nous dénier le droit d'avoir une position de principe, de l'exprimer et de la défendre haut et fort dans les enceintes internationales.»
Des recommandations édifiantes
Pour Amar Belani, les propos du ministre marocain de la Communication sur «l'escalade algérienne» auraient été dignes de commentaires s'il avait réagi, en son temps, aux propos inacceptables et irresponsables du secrétaire général du parti l'Istqlal qui avait, dès le 1er mai dernier, appelé à envahir militairement l'Algérie. «Je me dois de lui rafraîchir la mémoire en lui rappelant que ces propos graves et aventuristes n'avaient suscité aucune réaction officielle du côté marocain. Bien au contraire, cette campagne préméditée qui préfigurait déjà une volonté réfléchie de provoquer une crise artificielle dans les relations bilatérales, est montée crescendo pour attenter, de manière intolérable, à la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'intangibilité des frontières de l'Algérie», a martelé le porte-parole du MAE algérien. S'agissant de la dimension des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, Amar Belani dit renvoyer le responsable marocain à la lecture des «recommandations édifiantes» contenues dans le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies qui soulignent, entre autres, que «la surveillance indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental devient plus que jamais une nécessité primordiale». Pour le MAE algérien, «l'Algérie n'en dit pas plus». Une source diplomatique algérienne a expliqué que les Marocains sont en réalité furieux que l'Algérie ait remis à l'ordre du jour la question du mécanisme indépendant de surveillance des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, parce que si ce mécanisme indépendant est institué, cela signifierait et confirmerait clairement aux yeux du monde que ces territoires échappent à la souveraineté du Maroc, contrairement à la fiction nourrie par ce pays sur cette question. Et c'est là où, visiblement, le bât blesse la monarchie marocaine.
L'intégration maghrébine et la réalité des faits
Le discours «généreux» du Maroc sur le grand Maghreb et les «bienfaits» de l'intégration régionale sont aussi contredits par les faits. Les statistiques prouvent que c'est en réalité le Maroc qui bloque la marche de l'UMA. «Nos voisins de l'Ouest s'évertuent à proclamer leur attachement à l'intégration maghrébine et disent vouloir faire de l'UMA un axe prioritaire de leur diplomatie, mais cela ne résiste pas à un examen sérieux», mentionne un spécialiste de la région qui relève que «sur les 37 conventions conclues sous le parapluie de l'UMA, le Maroc arrive bon dernier avec seulement 8 conventions ratifiées (choisissant les instruments en relation avec le commerce, les investissements et la circulation des marchandises) contre 29 pour l'Algérie, 28 pour la Tunisie, 27 pour la Libye et 25 pour la Mauritanie». Inutile de dire également comment Rabat s'arrange régulièrement pour torpiller ses relations avec la Mauritanie… qui n'a plus d'ambassadeur au Maroc depuis deux ans. A ce propos, la même source indique que «par-delà les professions de foi qui n'engagent à rien, ceci est un indicateur objectif et impartial de la sincérité que met chaque membre de l'UMA dans une authentique démarche intégrationniste».
Il ne faut surtout pas oublier, soutient-on, que c'est le Maroc qui a pris l'initiative de geler les activités de l'UMA par une lettre adressée à ses homologues maghrébins, en décembre 1995, par son ministre des Affaires étrangères de l'époque qui prétendait répondre par cette «action irresponsable et disproportionnée» à une correspondance du MAE algérien au secrétaire général de l'ONU sur la question des électeurs éligibles au référendum d'autodétermination.
A souligner que le Maroc a décidé, mercredi, de rappeler son ambassadeur à Alger pour «consultation» en avançant le prétexte que l'Algérie a multiplié les «actes de provocations et d'hostilités envers le royaume, notamment s'agissant du différend régional au sujet du Sahara marocain». L'allusion est faite au contenu de l'allocution du président Bouteflika prononcée la semaine dernière à Abuja par le ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui rappelle les positions de l'Algérie sur la problématique du Sahara occidental. En ce qui la concerne, l'Algérie – qui a choisi la voie de l'apaisement – a pris l'option de maintenir en place l'ensemble de ses missions diplomatiques et consulaires dans le royaume du Maroc, ainsi que les chefs desdites missions qui poursuivent normalement leurs activités.
Les accusations marocaines interviennent après une nouvelle mission dans la région de l'émissaire onusien, Christopher Ross, dans le but de sortir le dossier de l'impasse et à quelques jours de la visite du secrétaire d'Etat américain au Maghreb.


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