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à l'origine du dérapage royal
Après la profanation de l'emblème national
Publié dans El Watan le 03 - 11 - 2013

En s'excusant après avoir couvert l'acte abject d'un envoyé très spécial au consulat d'Algérie, le palais s'est lézardé un peu plus.
La violation des locaux du consulat d'Algérie à Casablanca et le forfait voyou commis sur l'emblème national par un nervis sans doute missionné par le makhzen constituent une dangereuse provocation de Rabat. Jamais depuis la tristement célèbre «guerre des sables» le Maroc ne s'est rendu coupable d'un tel casus belli. A croire que le makhzen tenait tellement à commémorer le cinquantenaire de cette invasion par un acte aussi abject que les regrets et les excuses fussent-elles officielles ne peuvent excuser. Même après les attentats de Marrakech en 1994 et la fermeture de la frontière entre les deux pays, Rabat n'est pas descendu aussi bas.
Permettre à un énergumène de s'introduire dans l'enceinte du consulat algérien avec la protection des policiers du roi ne peut signifier autre chose que l'expression d'une haine décidément débordante d'une monarchie désemparée. Mais avec cet attentat odieux contre le drapeau national un 1er novembre en sus, Mohammed VI qui suivait le spectacle depuis Abu Dhabi, sa cour et ses courtisans ont aggravé leur cas. Le monde entier a vu vendredi de quoi était capable ce royaume présenté par ses parrains comme le parangon de la vertu…
Un forfait «made in Morocco»
Mais à y voir de près, ce grave dérapage mal assumé par le makhzen était quelque part attendu. Depuis quelques mois, l'Algérie, ses généraux, ses «services» et son gouvernement sont devenus le souffre-douleur des responsables marocains qui rivalisaient en superlatifs haineux. A commencer par l'excité Hamid Chabat de l'Istiqlal qui a eu l'outrecuidance de réclamer la souveraineté du Maroc sur Tindouf et Béchar. Rien que ça… Ce bouffon qui ne fait même pas rire a certes quitté le gouvernement Benkirane, même la cible «Algérie» n'a pas bougé d'un iota.
Feux nourris de toutes parts. L'Algérie, grâce à laquelle le Maroc oriental supporte tant bien que mal la grave crise économique et sociale, est devenue le défouloir des responsables marocains. Et pour cause, le roi himself a donné le la dans son discours lors de la fête du trône, il s'en était pris à l'Algérie lui imputant tous les maux du Maroc, du Maghreb, voire de tout le Sahel.
Sauver une monarchie qui étouffe
C'était quelques mois après la grosse panique qui s'est emparée du makhzen dans le sillage de la proposition américaine d'élargir le mandat de la Minurso à la protection des droits de l'homme en avril dernier. Depuis, ministres, acteurs politiques «makhzenisés», journalistes proches de la cour se sont relayés à la queue leu leu pour casser de l'Algérie.
Pendant ce temps, ordre a été donné récemment, selon les confidences d'un observateur d'Amnesty International, par Mohammed VI d'inonder l'Algérie de drogues. Une résolution qui ne s'est pas démentie, puisque les forces de sécurité algériennes en ont saisies, cette année, des quantités industrielles.
Cette offensive narcotique du «commandeur des croyants» a fait suite à la décision des autorités algériennes de mener la vie dure au trafic monstrueux du carburant qui avale près de 50% de la production nationale. De fait, c'est tout l'Est marocain qui a pâti de cette décision souveraine mais surtout économique. Mais face à un royaume qui étouffe sous la crise économique et contraint de relever les seuils des TVA de plusieurs produits essentiels dont les carburants, le renforcement de la surveillance à la frontière a été vécu comme une provocation. Quoi faire de mieux, alors, que d'actionner le bouton rouge de «l'ennemi algérien» pour faire diversion et reconstruire un semblant d'union sacrée autour du roi de plus en plus impopulaire. Il serait en effet naïf de croire que c'est la petite allocution de Tayeb Louh à Abuja qui aurait fait perdre la tête au royaume. Ce qu'a dit ce jour-là le ministre de la Justice, devant la Conférence africaine de soutien à la lutte du peuple sahraoui, n'est pas sorti de la position algérienne bien connue à propos du dossier du Sahara.
Au commencement était le roi…
Rien de vraiment spectaculaire qui aurait pu justifier cet effarouchement royal. Mieux encore, ce n'était même pas une lettre du président Bouteflika, mais une allocution du ministre qui a rappelé les fondamentaux algériens s'agissant du conflit entre le Maroc et le Sahara occidental. La revendication d'un allongement du mandat de la Minurso aux droits de l'homme dans les territoires occupés constitue un leitmotiv dans la bouche des responsables algériens.
Le Comité algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS) a du reste réitéré cette doléance devant la 4e Commission onusienne de décolonisation à New York. Qu'est-ce qui fait déraper le makhzen alors ? La réponse est dans le discours d'ouverture de la session parlementaire marocaine, le 10 octobre dernier. «La situation est difficile. Rien n'est encore tranché. Les manœuvres des adversaires de notre intégrité territoriale ne vont pas s'arrêter, ce qui pourrait placer notre cause devant des développements décisifs», avait lancé, inquiet le roi. Il avait alors ordonné aux députés, aux associations, aux médias, aux assemblées élues et aux partis politiques de se mobiliser pour faire face «aux ennemis de l'intégrité territoriale».
Ce jour-là, le roi Mohammed VI avait clairement désigné la cible. Faut-il alors s'étonner de ce que désormais tristement célèbre Hamid Naâanâ ait «tiré la gâchette» contre le consulat d'Algérie à Casablanca et le drapeau national ? Non, parce qu'il avait la «fatwa» et l'onction de l'«émir al mouaminine». Question : pourquoi cet envoyé spécial du palais n'avait pas osé le même geste voyou quand les Etats-Unis avaient proposé l'allongement du mandat de la Minurso en avril dernier ? La réponse est dans la question.


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