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où sont les producteurs ?
Rareté des ouvrages scientifiques de référence
Publié dans El Watan le 06 - 11 - 2013

La demande existe. Elle est même insistante, selon les professionnels de l'édition. Mais la production ne suit pas. Malgré le millier de participants à la 18e édition du Sila, le livre scientifique de référence reste rare. Pour une fois qu'il ne s'agit pas de consommation de produits libidineux, par des algériens qu'on dit éloignés de la littérature et de la science, la frustration est de taille. El Watan étudiant s'intéresse aux raisons de cette défaillance.
Le livre scientifique, particulièrement celui dédié aux sciences exactes, reste le parent pauvre du Salon International du livre d'Alger. Pourtant, à l'inauguration de cette 18e édition de la manifestation, le premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait insisté sur la mise en valeur de cette «force économique» qui est le livre en général et les ouvrages scientifiques en particulier. Mais malgré le millier d'exposants, les œuvres référencées dans les domaines des sciences exactes, biologiques, médicales ou des technologies de pointes restent très minoritaires. Le Sila est largement dominé par les produits littéraires et des sciences humaines, tandis que, selon plusieurs exposants, la demande est importante en termes d'ouvrages consacrés aux sciences dites «dures». «Ici (au niveau du stand réservé aux livres scientifiques), ça marche très bien», se félicite un commercial de la maison d'édition Hachette. «Depuis l'ouverture du salon, en quatre jours beaucoup de titres sont déjà épuisés», informe Mehdi Benabab. Les domaines les plus prisés selon lui sont les sciences économiques, la médecine et l'architecture.
Promotion
«Hachette, représentée en Algérie par la maison internationale du livre, avec ses éditions Campus réservées aux titres scientifiques exclusivement distribuées au Maghreb fait des remises de l'ordre de 50% sur les ouvrages. C'est pour cela qu'il y a beaucoup de monde dans cette partie du stand», explique-t-il. La cherté des titres qui frôlent pour certains les 30 000 DA ne décourage pas pour autant des clients généralement «astreints» à débourser cette somme d'argent pour les besoins d'une recherche scientifique ou d'une thèse en préparation. Une astreinte compliquée davantage par l'indisponibilité de l'offre et la quasi absence de publications locales.
Rareté
«La rareté des ouvrages scientifiques techniques n'est pas due à un choix d'édition. C'est surtout un problème de production», explique Adel Abdelkader, responsable du stand des éditions Les pages bleues, spécialisées dans la publication de livres scientifiques et techniques. «Nous sommes pratiquement la seule maison d'édition (algérienne) spécialisée en la matière. Il y avait aussi Berti, mais il se sont consacrés au domaine du droit», soutient-il. Pourquoi les éditeurs locaux évitent ce créneau ? «Il y a une forte demande, particulièrement des étudiants pour ces livres. Mais on a beaucoup de mal à trouver des enseignants ou des chercheurs qui écrivent», déplore Adel Abdelkader.
Ce dernier affirme que Les pages bleues font l'effort de se rapprocher des enseignants universitaires en leur présentant une méthodologie mise au point par la maison d'édition afin de produire des petits livres qui font plus office de manuels pour étudiants (cours et exercices) que de véritables livres scientifique de référence. «Nos étudiants préfèrent les petits livres. Ils n'aiment pas les gros ouvrages compliqués. Alors, on s'adapte au marché. Et puis, cela nous permet d'éditer des titres à moins de 1000 DA», poursuit-il.
Sur le stand de cette maison d'édition, une centaine de titres est étalée brassant large dans les domaines scientifiques. Des «abrégés» en informatique, gestion ou finances côtoient ceux dédiés aux mathématiques, à la physique et à l'agronomie. Pour ce qui est de la réédition d'ouvrages scientifiques publiés dans d'autres pays, le responsable du stand explique que l'opération est complexe et peu attrayante pour les clients. Complexe, pour l'acquisition des droits d'auteur. Et peu attrayante, car leurs prix de production seraient hors de portée pour les étudiants. A l'office national des publications universitaires (OPU), organisme public sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les mêmes arguments sont tenus par le chef de service commercial de la direction régionale d'Alger.
«On a bien des ouvrages stars, comme celui du professeur en médecine Hammoudi Si-Salah, intitulé Anatomie de l'appareil digestif. Il coûte 2000 DA et est très demandé, mais cela reste très rare. C'est même une exception», déplore-t-il. Pour Boudjelida Abderraouf, l'OPU arrive difficilement à satisfaire la forte demande des étudiants en termes d'ouvrages scientifiques. «Chaque année, on est obligé de rééditer une centaine de titres. Et, en parallèle, on s'est astreint à produire une autre centaine de nouveaux titres. Les 365 jours de l'année sont presque insuffisants pour appliquer notre programme», ironise-t-il. Le chef de service commercial appuiera les propos du représentants des éditions les pages bleues sur la question de la production des livres scientifiques.
Cours
«Nous sommes (OPU) sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, mais on a du mal à trouver des enseignants auteurs. C'est vraiment très rare», s'étonne-t-il. A défaut, l'office produit majoritairement des «cours et exercices» sur des supports papier de qualité très moyenne, vendus à quelques centaines de dinars. «Nous avons bien quelques ouvrages traduits, mais cela représente à peine une dizaine de titres», reconnaît-il.
Donc, l'indisponibilité des ouvrages scientifiques techniques n'est pas due à une problématique purement commerciale. Puisque, de l'aveu des professionnels, une forte demande existe. Elle est liée à l'endémique obstacle de la production, - comme dans tous les secteurs d'activité. Pourtant, chaque année des centaines de thèses tous domaines confondus sont présentées par des étudiants et chercheurs. En éliminant la forte proportion d'études concoctées par un habile jeu de «copier-coller» des thèses étrangères, il en restera certainement quelques dizaines qui vaillent la peine d'être éditées. C'est un créneau auquel éditeurs et universitaires devraient s'intéresser.


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