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C'est de l'apartheid
Des universitaires britanniques parlent d'Israël
Publié dans El Watan le 01 - 06 - 2006

Il y a tout de même des personnes téméraires en Europe et même aux Etats-unis où l'on ose parler d'Israël sans le moindre complexe. Il s'est même trouvé un pays, la Suède, pour s'opposer à la participation d'Israël à des manœuvres militaires regroupant également d'autres pays, pour la bonne raison qu'il est impossible de parler d'opération de maintien de la paix.
On s'en souvent, aux Etats-unis, deux universitaires de renom avaient brisé un tabou en parlant de la pression du lobby juif et des conséquences jugées désastreuses, sur la politique extérieure des Etats-unis. Cette fois, ce sont des universitaires britanniques qui jettent un regard extrêmement critique mais qui se veut lucide dans le même temps, sur cette réalité, mettant justement en cause le comportement des intellectuels israéliens. Aussi, le Natfhe, principal syndicat de l'enseignement supérieur britannique, a appelé ses membres à « envisager le boycottage » des universitaires israéliens qui ne se démarqueraient pas de la « politique d'apartheid » d'Israël, a-t-on appris auprès de l'organisation. Rien de moins. Une motion en ce sens a été votée lundi soir par les quelque 200 délégués du syndicat réunis pour leur conférence annuelle à Blackpool (nord-est), avec 106 voix pour, 71 contre et 21 abstentions, a précisé un porte-parole de l'organisation qui regroupe quelque 69 000 membres. La motion dénonce « les politiques persistantes d'apartheid en Israël, dont la construction d'un mur d'exclusion et des pratiques éducatives discriminatoires ». Elle invite « les membres à envisager l'opportunité de boycotter ceux qui ne se démarquent pas publiquement de telles politiques », qu'il s'agisse « d'individus ou d'institutions éducatives ». Il s'agit simplement d'un « conseil », a toutefois précisé le porte-parole Trevor Phillips, et les membres du syndicat sont invités à agir « selon leur conscience », en fonction des gens avec lesquels ils travaillent. « S'ils pensent que les gens avec lesquels ils travaillent ne font rien, ou résistent à tout ce qui pourrait améliorer la situation (en Palestine), alors ils devraient suivre leur conscience et se demander si un boycottage améliorerait la situation. »
L'ultimatum israélien
Bien entendu, Israël a très vite réagi à cette analyse qui passe au peigne fin le régime israélien. Son ambassadeur en Grande-Bretagne a ainsi parlé de cas « flagrant de discrimination ». Le gouvernement britannique a également réagi par la voix de son secrétaire aux Affaires étrangères, Lord Triesman, pour qui de tels boycottages sont « contreproductifs et rétrogrades ». Déjà l'an dernier, un syndicat universitaire britannique, l'Association britannique des professeurs d'Université (AUT), avait provoqué un tollé en avril en décidant de boycotter deux universités, celle de Haïfa et celle de Bar Ilan près de Tel Aviv, aux motifs qu'elles violaient la liberté des enseignants sur le dossier palestinien. Mais c'est là, un dossier bien volumineux avec cette violation des Conventions internationales dans les cas d'occupation interdisant notamment toute modification ethnique, démographique ou géographique. Et le cas des trois députés palestiniens d'El Qods menacés d'exil par Israël s'ils ne renonçaient pas à leur mandat, s'inscrit dans ce cadre. Israël a convoqué lundi ces officiels du Hamas au commissariat de police où ils se sont vu remettre un ordre du ministre de l'Intérieur Roni Bar, les sommant de renoncer à leurs fonctions sous 30 jours faute de quoi leurs cartes de résident à El Qods leur seront retirées. Cette mesure vise le ministre pour les Affaires d'El Qods Khaled Abou Arafeh et les députés Mohammad Abou Teir, Ahmad Attoun et Mohammad Totah, qui habitent tous à El Qods-est occupée et annexée par Israël en 1967. Ils sont membres du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël. L'Etat hébreu interdit toute activité politique palestinienne dans ce secteur, que les Palestiniens voient comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. « Nous ne démissionnerons jamais », a affirmé M. Totah. « C'est une décision illégale. Ils ne peuvent pas nous retirer nos cartes d'identité, simplement parce que nous sommes des membres du Conseil législatif palestinien. » Il s'est élevé contre le non-respect par Israël des résultats des élections législatives palestiniennes, après que ce pays eu donné son feu vert à leur tenue. « Personne ne s'était opposé lorsque nous avons participé aux élections. La police israélienne a même protégé les bureaux de vote », a fait valoir M. Totah. « Nous avons été élus lors d'un scrutin libre et équitable et la volonté du peuple doit être respectée », a-t-il ajouté. M. Abou Arafeh a dénoncé l'ultimatum israélien comme « un nouveau crime commis par l'occupant qui fait fi de toutes les résolution internationales et les accords qu'il a lui même signés ». « Nous rejetons catégoriquement les menaces de nous retirer la résidence et de nous éloigner de notre terre, nos familles et nos maisons », a-t-il ajouté. Un autre gros problème est ainsi soulevé. Il n'est pas nouveau, puisque l'occupant israélien a contraint à l'exil des milliers de Palestiniens. Cela avait alors suscité de bien faibles échos, ou tout juste des réactions de circonstance, mais sans le moindre prolongement. C'est cela l'apartheid. C'est aussi cela le terrorisme d'Etat.


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