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Les douze commandements pour sauver notre université scientifique
Que choisir à l'université scientifique : La compétence ou la pédagogie ?
Publié dans El Watan le 21 - 01 - 2014

A l'université contemporaine, les pédagogies les plus utilisées sont l'«active» et celle «par compétence».
Une pédagogie active est fondée sur l'apprentissage par projet de recherche et s'inscrit dans le cadre d'une approche par compétence pour former des étudiants. Un projet de recherche ou projet de fin d'études du cycle de mathématiques consiste à entraîner les étudiants à écrire, décrire, formuler, analyser, modéliser, à résoudre les problèmes, à en déduire les résultats et à réinterpréter les solutions mathématiques de manière à apporter des réponses intelligibles au problème de départ, de confectionner un outil d'aide à la décision, sous forme d'un logiciel pédagogique, pourquoi pas commercialisable, avec une interface conviviale et facile à utiliser. De récentes contributions sur la pédagogie sont dans les actes volumineux du colloque QPES 2013 (966 pages)(1), (Questions de pédagogie dans l'enseignement supérieur), qui a eu lieu au mois de juin 2013 à Sherbrooke au Canada.
1. Confrontation des idées pédagogiques dans l'enseignement supérieur
Je ne suis pas du même avis que l'auteur de cet article(2). En effet, l'université ne doit pas être un «grand lycée» pour de «grands lycéens» censés être des étudiants et enseignants. L'université doit être un «système ouvert», comme celui de l'Amérique du Nord (où cet auteur réside, à le rappeler) et de l'Europe. Les incapables sont vite remerciés, seuls les compétents y demeurent. Peut-on parler d'évaluation pédagogique des enseignants universitaires ? La réponse est non. On peut prendre en considération l'«impression» des étudiants sur tel cours ou telle façon de donner un cours par un professeur ou tel autre. Les enseignants universitaires sont normalement qualifiés pédagogiquement, puisqu'ils détiennent des doctorats ou diplômes universitaires supérieurs, des publications d'articles scientifiques et des communications faites dans des conférences(3). A l'université, nous avons besoin beaucoup plus de compétences et de références scientifiques. Nous avons étudié chez des enseignants étrangers qui ne maîtrisaient pas la langue française et parfois ils n'arrivaient même pas à s'exprimer du tout, mais seulement ils étaient de brillants chercheurs et nous, nous étions de bons étudiants en face d'eux.
Pour ceux qui s'accommodent avec les mathématiques, quand l'assistant cherchait les variables réelles telles que «la dérivée s'annule en ces points», nous déduisons que l'enseignant cherchait les points «critiques» de la fonction. S'il cherchait pour quelle variable la dérivée seconde est positive, on en déduisait qu'il cherchait le «minimum» de la fonction. Suite à cette réflexion que j'ai diffusée en interne à la communauté scientifique, une réaction très motivée de l'une parmi mes brillants étudiants vous sera reproduite : «Il ne faut pas faire des études supérieures en pédagogie pour avoir son mot à dire ! Il suffit de voir les salles de cours remplies du professeur Stephen Hawking qui utilise les contractions des muscles de sa joue pour donner ses cours, ça lui permet d'exprimer cinq mots à la minute ! Ou les cours du professeur Walter Lewin, qui traverse la salle sur un tricycle propulsé par un extincteur pour expliquer la trajectoire d'une fusée, ou du mathématicien professeur, Cédric Villani, en col à jabot et une broche-araignée qui anime ses cours en utilisant la poésie et l'émotion !
Le CV de ces enseignants chercheurs est rempli d'articles scientifiques et non pas par des diplômes en pédagogie, pourtant leur auditoire n'est pas uniquement composé de leurs étudiants, mais aussi des différents profils universitaires et non universitaires, de tout ceux qui veulent apprendre ou être inspirés ! Je pense que, pour être un bon enseignant, il faut simplement avoir envie de l'être, il faut être doté d'un esprit communicateur maitrisant spontanément le couple ‘‘émetteur-récepteur'' dans la salle. Ça s'acquiert dès la première année d'études à l'université, où le premier inspirateur à la pédagogie est un enseignant qui nous a marqué. Et le reste se renforce avec la lecture scientifique et même littéraire, les conférences, les formations, et l'expérience. Quand on entre dans le système universitaire comme enseignant, on ne peut pas être fonctionnaire, partir chez soi dès que l'heure sonne. Il y a toujours quelque chose à faire avec un crayon et un brouillon sur nos bureaux, avant l'heure et après l'heure.» Certains enseignants de rang magistral, maîtres de conférences et professeurs n'ont jamais passé un après-midi dans leur bureau ou dépassé l'horaire de midi à l'université. Il faut les remuer pour être plus disponibles à l'université. Désolé de le signaler, mais des enseignants de rang magistral n'encadrent pas en master, n'élaborent pas des projets de recherche, n'ont pas de polycopiés en papier pour leurs étudiants, n'ont pas confectionné de page Web, etc. Il faut que la charge de travail soit répartie «équitablement» entre les enseignants, car on perçoit le même salaire et, le comble, les mêmes primes trimestrielles.
L'arrêté n°735 du 15 décembre 2010 fixe en cinq articles les critères de notation pour le bénéfice de la prime d'amélioration des performances pédagogiques et scientifiques de l'enseignant chercheur. Il est annexé d'un tableau où on peut lire que cette prime est décernée aux enseignants qui participent effectivement aux travaux des organes pédagogiques et scientifiques, aux activités d'évaluation des étudiants et à la bonne utilisation des nouvelles technologies dans les activités pédagogiques et de recherche. Même les jeunes recrues on ne les voit que le jour de la signature du PV de sortie ou de rentrée des vacances. Il faut penser à les faire participer davantage à la vie de l'université.
Les jeunes recrues doivent être mises sous les ordres des chargés de cours ou professeurs pour le pédagogique, et sous l'autorité de maîtres de conférences pour la recherche. Dans ce cas, ils vont beaucoup apprendre des séminaires hebdomadaires des départements, etc. Les jeunes recrues et les plus anciennes doivent développer leur propre plateforme électronique du e-learning. Tous les cours, TD, TP et recherches seront disponibles. Normalement, avec la 3G, on rattrapera beaucoup de retard qu'on accuse dans la communication. La meilleure façon d'apprendre, c'est de se montrer.
2. De la notion de responsabilité pédagogique et scientifique
Pour assumer une responsabilité, un candidat à un poste doit connaître ses droits, ses devoirs et ses pouvoirs. Des lacunes dans le statut de l'enseignant chercheur, le décret exécutif n°08-130 du 03 mai 2008, sont constatées et qu'il faut combler par des articles à abroger ou une charte déontologique, morale et interne à la faculté ou à l'université. Pour la prochaine rentrée des vacances d'hiver, pour pouvoir assumer une responsabilité à la faculté ou à l'université, il me semble que le responsable d'un domaine scientifique ou social doit être protégé par une charte. Cette charte ou note interne doit être signée par le recteur ou le Doyen, les seuls ordonnateurs du salaire ou de la mensualité des enseignants. Elle doit comporter les points suivants :
-1)- le recrutement des enseignants devrait se faire impérativement par les enseignants.
Si c'est la fonction publique qui recrute par l'intermédiaire de la wilaya, alors responsabilisons cette fonction publique dans le scientifique et les sciences humaines et sociologiques. En effet, pour cette année universitaire 2013-2014, la fonction publique qu'on fait passer pour un «ogre» a retenu un candidat qui, il y a six mois, a été exclu par son directeur de thèse et je ne sais pas comment il a réussi à s'inscrire avec un autre enseignant, un complaisant me semble-t-il, à soutenir son magister et à décrocher le poste de MA-B, par népotisme ou de la corruption ou je ne sais quel stratagème, alors qu'un brillant étudiant, qui a montré de l'aptitude à la recherche en publiant deux articles, un dans une conférence et un autre dans une revue scientifique, qui a reçu la meilleure note des enseignants examinateurs selon leurs dires lors de l'interview des recrutements, n'a pas été retenu.
-2)- Il est nécessaire de mettre à la disposition de ces jeunes recrues ou même les anciens enseignants des bureaux ou des salles de réunion.
-3)- Exiger de tous les enseignants d'étaler leur emploi du temps sur au moins trois ou quatre jours par semaine. Il faut leur rappeler que la semaine comporte sept (7) jours. Ils sont fonctionnaires régis par les textes du fonctionnaire.
-4)- Il faut que le recteur ou le Doyen d'une faculté assure au moins le déjeuner auprès du COUS pour ses enseignants qu'on astreint à travailler davantage. La majorité des anciens recteurs de notre université déjeunaient dans leur bureau servis par un «traiteur». Les enseignants et travailleurs n'ont plus où déjeuner.
-5)- Interdire à tout enseignant de dispenser cours, TD et TP le même jour. Il faut que l'étudiant «assimile» son cours pour pouvoir faire un TD ou un TP. Une grande complaisance est faite par les directions pédagogiques.
-6)- Il faut exiger des «chargés de cours», MA-A ou MC-B ou MC-A ou professeur, de mettre leur cours sur leurs pages Web respectives et inciter les jeunes recrues et les anciennes à participer à la rédaction des TD, TP et leur correction. Ces données doivent être disponibles sur le site web de l'université ou de la page Web de l'assistant ou du chargé de cours ou du module. Pour cela, il nous faut un Webmaster compétent ou un site Web dynamique, où tout enseignant peut accéder librement à sa page dédiée et la remplir à sa façon ou avec son savoir-faire ou son ingéniosité. L'amateurisme doit disparaître !
-7)- Interdire aux «chargés de cours», MA-A ou MC-B ou MC-A ou professeur de dispenser des TD et TP mais, au contraire, de les «superviser». C'est aux jeunes recrues ou assistants d'assumer ces fonctions.
-8)- Imposer à chaque département des facultés des séminaires hebdomadaires qui n'auront pas lieu la même journée ou au même horaire et surtout pas que ces séminaires aient lieu le jour de départ en week-end, tel le jeudi, ce qu'il faut interdire.
-9)- Les séances de tutorat doivent être affichées dans les emplois du temps des enseignants. Elles doivent être programmées durant le temps libre des étudiants.
-10)- Imposer des réunions mensuelles des départements en une journée et selon un horaire où le plus grand nombre d'enseignants est disponible, disons le dernier mercredi de chaque mois.
-11)- Aux enseignants qui n'ont ni la santé mentale ou physique pour affronter ce job qui est noble, il faut proposer une gestion de carrière qui leur convient. Proposons ou suggérons qu'au niveau des bibliothèques on leur crée des rayons de leur spécialité. Ils orientent, assistent, conseillent les étudiants sur l'usage et le bon usage des livres. Ils ne sont pas astreints à des heures de bureau mais ils doivent être là aux moments de grande affluence des étudiants.
-12)- La meilleure façon d'éviter des désagréments, du genre plagiat, complaisance et de dénoncer les «faussaires» est que tout chercheur s'affiche dans une page Web et que ses articles publiés comportent les liens URL des journaux ou conférences où ils sont publiés. Toutes les thèses de master, magistère, doctorats et doctorats d'Etat doivent être affichées. S'il y a fraude, on est rapidement alertés.
Conclusion
Je n'oublie pas de signaler des enseignants qui ont des affaires concomitantes ailleurs (bureau d'avocat, bureaux d'études, affaires commerciales...), qui ne participent pas à la vie universitaire et ceux qui bénéficient de «stages» pour aller faire du «tourisme scientifique», et ceci sans contrepartie scientifique tangible. J'ai souvent revendiqué, à travers mes contributions dans la presse écrite, de meilleures conditions socioprofessionnelles pour les enseignants. Maintenant, il ne faut plus de complaisance, il faut se retrousser les manches. Il faut mettre à la retraite des enseignants maîtres-assistants, maîtres de conférences-B & A et professeurs qui, en fin de carrière, touchent mensuellement presque «dix fois» le salaire d'un ouvrier qui creuse des tranchées sur les routes et autoroutes, et qui ne contribuent pas à la vie pédagogique et scientifique des universités, qui ne font que 6 heures de cours par semaine, parfois moins en s'absentant, qui viennent faire les mots croisés ou fléchés dans l'enceinte de l'université. Si au moins ils jouaient au «Sodoku» ou au «jeu d'échecs», ils développeraient certainement et respectivement leurs connaissances dans les déterminations des permutations ou le groupe des bijections, et la suite d'actions à entreprendre.
Agaçants ces enseignants ! Il faut qu'on soit animé d'un esprit de justice sociale et dénoncer l'injustice. La «coupe» est pleine de ces enseignants qui ne participent pas à la vie universitaire.
Références :
-1) Actes du colloque QPES 2013 : «questions de pédagogie dans l'enseignement supérieur. Les innovations pédagogiques en enseignement supérieur : pédagogies actives en présentiel et à distance». Université de Sherbrooke 3 au 5 Juin 2013. 966 pages http://www.yumpu.com/fr/document/view/15425586/questions-de-pedagogiesdans-lenseignement-supérieur
-2. Lardjane Dahmane. Réflexion sur la formation des enseignants du supérieur à la pédagogie universitaire, quotidien national Liberté, rubrique : Contribution. Mercredi 18 décembre 2013, p.14. http://www.liberte-algerie.com/contributions/reflexion-sur-la-formation-desenseignants- du-superieur-a-la-pedagogie-universitaire-contribution-212322
-3. Ali Derbala. De la pédagogie dans l'enseignement supérieur. Le Quotidien d'Oran, 15 juillet 2010, rubrique : L'actualité Autrement vue, p.14. http://www.lequotidien-oran.com/?news=5140635.


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