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Métallogénie, à la recherche des minéraux utiles
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Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2014

La nécessité pour notre pays de trouver une source de revenus pérenne pour remplacer les hydrocarbures est inéluctable.
Cette réalité est assez importante pour que des chercheurs dans le domaine de la géologie s'ingénient à trouver un nouveau filon dans les ressources minières indispensables à notre économie. Le laboratoire de métallogénie et magmatisme (LMMA) de l'université Houari Boumediene (USTHB) nous ouvre ses portes et nous fait découvrir l'univers des minerais.
'industrie des ressources minérales est d'une grande importance pour le secteur économique. Cependant, la recherche en géologie minière ou métallogénie continue à être boudée et mésestimée par les étudiants. Mais les chercheurs en géologie minière du LMMA s'échinent au travail. Leur objectif est d'affiner les méthodes de recherche dans différents domaines de la géologie, en particulier la pétrographie, la pétrologie, la structurologie et la gîtologie, tous cela afin de mieux identifier les gisements de minéraux et ainsi mieux les extraire. Leurs recherches sont particulièrement liées à l'exploration et à l'exploitation des gîtes miniers.
Dans le laboratoire, Kolli Omar, professeur en géologie minière et directeur du LMMA, explique avec un léger désenchantement que la recherche en géologie minière dans le laboratoire est en suspens depuis 2001, et ce, en raison d'une déficience considérable en termes de matériels modernes et sophistiqués. Il explique clairement que cela démotive les chercheurs et étudiants induisant une étude scientifique inaboutie. Par ailleurs, le professeur éclaire notre lanterne sur cette sphère de la géologie encore très peu connue en nous disant : «Notre équipe travaille sur deux volets de la recherche géologique : la métallogénie et le magmatisme.
La première est une branche de la géologie minière. Elle repose sur l'étude des mécanismes de formation des gisements métallifères. Elle nous offre également des outils méthodologiques et des guides de prospection utilisables par les explorateurs et pour la prospection des mines tels celles de l'or, du zinc, du cuivre, du plomb et tout ce qui pourrait être utile pour l'homme.» Quant au magmatisme, le deuxième volet, le professeur affirme que cela consiste à étudier la formation de la terre, son évolution et notamment sa dynamique interne. «Ce qui nous intéresse réellement dans l'étude de magmatisme, c'est la géologie économique, c'est-à-dire l'étude des sédiments magmatiques auxquels sont liées les minéralisations qui débouchent sur les minéraux nécessaires à l'économie humaine», souligne Boutaleb Abdelhak, chef d'équipe au LMMA.
Des études et des recherches extrêmement complexes
«La mission du géologue minier ou ‘‘métallogéniste'' est d'étudier les caractéristiques, l'histoire et les propriétés des minéralisations et de leurs roches encaissantes (ignées, métamorphiques, sédimentaires, etc)», indique le Pr Boutaleb. On comprend là que la métallogénie s'appuie principalement sur les minéralisations, c'est-à-dire l'état d'une matière métallique transformée en minerai. «Les minéralisations regroupent les minerais métalliques (or, platine, argent, fer, cuivre, zinc, nickel, plomb, titane, etc) et non métalliques (barytine, silice, columbium, tantale, etc.) ainsi que les minéraux (asbeste, gemmes) et roches industrielles (calcaires, dolomies, argiles nobles et argiles pour les briques et tuiles et cimenterie, etc.», explique-t-il en ajoutant que les programmes en géologie minière de magister, master et de doctorat sont essentiellement axées sur des études et des recherches extrêmement complexes.
En effet, l'étudiant devra réaliser de longs travaux de recherche dans un domaine spécifique de la géologie minière. «Cette formation poussée lui permettra de développer une expertise dans les champs de spécialisation choisie. Ce sont des études très exigeantes, car elles demandent beaucoup de travail personnel de terrain, en plus des heures de cours et d'analyse au laboratoire», précise-t-il.
L'Exploration minière, une mission structurée
Cette démarche à la fois ardue et très complexe se fait selon le sujet de recherche retenu, qui au préalable pose une problématique concertée avec le directeur de recherche. «On définit d'abord le sujet de la recherche. Ensuite, une approche est faite entre les professeurs et les doctorants. Avant d'entamer la mission, le conseil scientifique établit une réunion afin de discuter de la problématique et également mettre le point sur les objectifs tracés», précise le Pr Kolli. Un accord du comité scientifique de département et des conseils scientifiques de la faculté et de l'université sera attribué aux chercheurs afin qu'ils puissent initier la prospection.
Les chercheurs se doivent de faire une compilation bibliographique sur la thématique avant le déplacement sur le terrain. Ce dernier représente une étape cruciale dans l'évolution de cette recherche. Le travail de terrain du géologue-prospecteur en mission d'exploration générale consiste principalement à élaborer un plan ou une carte géologique en observant et en échantillonnant les différents affleurements disponibles. «On effectue une ou plusieurs sorties selon le besoin de la recherche, afin de cartographier la zone d'étude, de définir la morphologie des corps minéralisés, de voir ses relations avec les roches encaissantes, la tectonique (structurale) et les textures des minerais», développe le Pr Kolli.
En somme, le travail de terrain a une propriété macroscopique, c'est-à-dire qu'il permet d'observer globalement les minerais. La prospection se déroule en équipes pluridisciplinaires, ce qui donne souvent de meilleures chances de succès. Après des séjours dans le terrain sélectionné, et après avoir collecté des roches pour l'étude des minéralisations, les chercheurs rejoignent le labo pour entamer la phase analytique. «On réalise des lames minces et des sections polies. Et à l'analyse au microscope succèdent des analyses chimiques et physico-chimiques», précise le Pr Boutaleb en ajoutant qu'un traitement des données et interprétations des résultats sont effectués pour déterminer la nature et le type de minerais.
«L'aboutissement de cette recherche de terrain et de laboratoire est la rédaction d'un article dans une revue de renommée établie, puis la rédaction du mémoire qui sera soutenu devant un jury désigné par le conseil scientifique de faculté», conclut-il. Nous laissons nos chercheurs chevronnés et assoiffés de découvertes dans un laboratoire suranné. En effet, la métallogénie et le magmatisme semblent exclus du cercle du développement continu. Et quelle déception de savoir que notre pays qui regorge de richesses minières soit enclavé par une bureaucratie maladive retenant nos chercheurs honnêtes d'accomplir leur mission sacrée. Enfin, trêve de défaitisme, espérons que le futur soit d'or et de diamant pour cette prestigieuse science dans notre pays. Qu'on se le dise, le développement de la recherche scientifique en Algérie demande des trésors de patience.


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