Le Snapap, le RAJ, la CNDDC des chômeurs, le CLA, parmi d'autres, se réuniront demain, à la Maison des syndicats à Alger pour «fédérer avec tous les mouvements qui ont fait des actions pour le mouvement associatif». Les syndicats disent vouloir créer un espace démocratique. « Y'en a marre de cette situation, il faut qu'il ai un changement démocratique», a expliqué Rachid Malaoui, président du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap). Les organisations, collectifs et acteurs de la société civile exhortent les partis politiques «à prendre collectivement leurs responsabilités historiques pour rendre possible l'aspiration au changement». «C'est une rencontre-débat via laquelle on essayera de voir quel changement faut-il maintenant apporter après l'élection présidentielle du 17 avril, mais aussi voir avec quoi la société civile peut contribuer pour apporter ce changement», affirme Idir Achour, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Pour ces syndicats, «les pseudo-dialogues», «les fausses réformes» ainsi que les «simulacres d'élections» ne peuvent produire le changement espéré par les Algériens et «basculer vers une société où seront consacrés toutes les libertés et les droits humains, un Etat de droit consacrant la séparation effective des pouvoirs et le rétablissement de la souveraineté populaire à travers des élections libres et transparentes organisées par une instance indépendante de toute tutelle administrative ou autre», affirment les signataires du communiqué rendu public lors de leur première réunion au lendemain des résultats de l'élection. Les organisations, collectifs et acteurs de la société civile condamnent aussi «le lynchage médiatique à l'encontre des militants, au milieu du silence complice de la justice». Par ailleurs, le Comité national des femmes travailleuses affilié au Snapap animera une conférence de presse demain au siège du Snapap dans le cadre d'une campagne nationale et internationale de sensibilisation et de solidarité pour la réintégration des syndicalistes suspendus, notamment les femmes. «Nous cherchons à sensibiliser la société civile par rapport à la suspension de ces syndicalistes. Demain, des documents seront présentés à la presse», a confié Yamina Maghraoui, la présidente du Comité national des femmes travailleuses.