La lutte contre l'informel, menée tambour battant pour libérer les espaces publics occupés de manière illégales et mettre fin à l'anarchie qui y règne, s'est révélée sans effet, du moins à Ghazaouet, où l'unique projet de réalisation d'un marché de proximité à Sidi Amar est à l'abondant depuis son lancement. Pourtant, l'une des priorités de ce programme de lutte contre l'informel, comme l'avait toujours souligné les autorités, est sans conteste la réalisation de nouvelles structures commerciales adaptées et le réaménagement de certaines structures existantes, permettant la réintégration des commerçants informels dans le circuit formel. Or, à Ghazaouet, l'unique marché de proximité inscrit dans le cadre de la lutte contre l'informel est à l'abandon. Confiée à une entreprise en mars 2013 pour un délai de réalisation qui ne devait pas excéder les cinq mois, le projet en question,16 mois après son lancement, est encore à l'étape des fondations . L'abandon de ce chantier reste énigmatique puisque même les responsables locaux ignorent les raisons de l'arrêt de ce chantier. «Nous n'avons pas connaissance des raisons de cet arrêt» nous déclare un élu «Pour notre part, nous avons effectué les travaux d'aménagement, dont on avait la charge, relatifs au revêtement de la route qui y mène et la pose de carrelage sur les trottoirs» a-t-il ajouté. A priori, la construction d'une telle infrastructure commerciale dans ce quartier de plus de 18000 âmes, dépourvu de toutes autres structures commerciales, permettra de dynamiser l'activité commerciale dans ce quartier populeux, d'éviter aux habitants de se déplacer jusqu'en ville pour leurs emplettes quotidiennes et bien sûr offrir de nouvelles perspectives d'emploi aux jeunes du village. Aussi, le marché couvert des fruits et légumes situé en plein centre villes est dans un état de délabrement très avancé, au point où certains locataires de cette structure commerciale, de peur de voir le toit s'effondre sur eux, ont abandonné leur stand donc leur activité. En effet, cette structure dont la construction remonte à l'ère coloniale, ne répond plus aux normes d'hygiène et de sécurité et n'est plus adapté aux attentes de la clientèle.