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200 000 soldats algériens engagés sur le front entre 1914 et 1918 : On les appelait «la chair à canon»
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Publié dans El Watan le 13 - 07 - 2014

La participation symbolique de l'Algérie au défilé du 14 Juillet, qui coïncide avec la commémoration du 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale, relance le débat autour de la mémoire collective des deux pays.
Paris
De notre correspondant
Une bonne partie de la classe politique française reste ingrate vis-à-vis des sacrifices des combattants algériens sous le drapeau tricolore, dans les combats menés par l'armée française durant les Première et Seconde Guerres mondiales. Ce sont souvent les mêmes femmes et hommes politiques qui défendent les supposés bienfaits de la colonisation. Pour eux, «la mère patrie» a pacifié et civilisé la société algérienne qui n'a fait que bénéficier des largesses hexagonales depuis 1830.
Or, au-delà des centaines de milliers d'Algériens morts pour l'indépendance de notre pays, des milliers d'autres sont tombés l'arme à la main pour défendre les intérêts et la liberté du peuple français. Selon les chiffres officiels, 28 000 hommes – sur un total avoisinant 200 000 combattants algériens dans les rangs français – ont péri durant la Première Guerre mondiale. Dès le 4 août 1914, d'après un document de l'ambassade de France en Algérie, Skikda et Annaba auraient même «le tragique honneur de recevoir les premiers coups de canon de cette guerre».
Puis rapidement, les régiments des tirailleurs et des spahis algériens ont investi le front en France métropolitaine et ont été très remarqués, par leur courage et leur sacrifice, pendant la bataille de la Marne (septembre 1914) et la fameuse bataille de Verdun entre février et décembre 1916. En plus des «soldats indigènes», cette guerre a été marquée par les premiers flux d'immigration algérienne en France. Des dizaines de milliers d'ouvriers sont partis à la rescousse des Français pour faire marcher les usines, les mines et les exploitations agricoles sans lesquelles la France n'aurait pas pu gagner la Grande guerre. Pendant quatre ans, entre 1914 et 1918, plus de 180 000 ouvriers nord-africains, majoritairement algériens, arrivent dans l'Hexagone. Ces mêmes soldats et ouvriers ont ensuite participé à la reconstruction de la France jusqu'au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, où ils joueront également un rôle décisif aux côtés de la résistance française.
La contribution des Algériens contre les nazis
Ce rôle a été malheureusement ignoré, voire snobé par la commémoration du débarquement des Alliés en Normandie, le 6 juin dernier. Pourtant, entre 1939 et 1945, les Algériens ont donné de leur chair pour la libération de la France du joug nazi. Si le débat existe toujours sur la manière dont ont été recrutés ces soldats «musulmans indigènes» – ont-ils été enrôlés de force ou se sont-ils engagés volontairement ? – tout le monde est d'accord pour dire qu'ils ont pesé lourdement en faveur de la victoire de 1945. Au moins 150 000 soldats algériens ont combattu, particulièrement sur les fronts français, italien et nord-africain.
Dès septembre 1939, tous les partis politiques algériens sont dissous. Leurs leaders et militants choisissent soit de rejoindre volontairement les rangs de l'armée française, soit de maintenir le combat politique nationaliste clandestinement. Des milliers de jeunes, représentant la majorité des soldats algériens engagés dans les combats de la Seconde Guerre mondiale, sont appelés de force au service militaire. Ils seront les premières victimes de la débâcle de 1940 avec l'occupation de la France par l'Allemagne d'Hitler. Près de 3000 soldats algériens ont été tués et 60 000 autres emprisonnés, pour la plupart jusqu'à 1945.
Au moment où le gouvernement français collaborateur de Vichy rendait presque impossible toute organisation sérieuse de la résistance en France, la terre maghrébine, avec ses populations musulmanes et européennes, était la base arrière des Alliés dès le 8 novembre 1942. En effet, le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, baptisé «Opération Torch», a renforcé le tournant de la guerre en faveur de la France résistante, déjà tracé par la victoire soviétique à la Bataille de Stalingrad (septembre 1942 à février 1943). Ce sont ces deux faits qui ont rendu possible le débarquement des Alliés du 6 juin 1944, marquant le début de la fin du Troisième Reich.
8 mai 1945…
Alger a été prise par les forces anglo-américaines, avec le soutien des cellules de résistance algéroises, dès le premier jour de l'Opération Torch. Mais la ville d'Oran et le Maroc ont vécu une résistance acharnée des troupes vichystes jusqu'au 11 novembre 1942. Les leaders du Mouvement nationaliste algérien ont profité de cet épisode pour unifier et internationaliser leurs revendications auprès des Américains et des Anglais qui ont pris leur QG à Alger. C'est ainsi que le Manifeste du peuple algérien est rendu public en février 1943.
Le général de Gaulle lui-même aurait installé son bureau dans l'actuel lycée Bouamama, à Alger, en mai 1943. Beaucoup d'Algériens ont rejoint l'armée française, à cette période, avec l'espoir d'arracher leur droit à l'autodétermination, une fois les nazis défaits. Ils en ont eu la promesse. La réponse sanglante du gouvernement français viendra un certain 8 Mai 1945, à Sétif, Guelma et Kherrata, au moment même où des soldats algériens participaient aux défilés de la victoire à Paris et Marseille.


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