A inscrire au passif et à l'actif des exécutifs, ces réalisations demeurent, à nos jours, ternies par les retards et les suivis approximatifs des chantiers. Les enveloppes financières allouées aux aménagements urbains dans la wilaya de Guelma ont englouti des milliards de dinars au titre du programme quinquennal 2005-2009 et l'actuel programme 2010-2014 arrivant à échéance cette fin d'année. A inscrire au passif et à l'actif des exécutifs, qui se sont succédé dans la wilaya de Guelma, ces réalisations demeurent, à nos jours, ternies par les retards et les suivis approximatifs des chantiers. Tels sont les moments forts du dossier relatif à l'amélioration du cadre urbain à Guelma débattu lors de la troisième session de l'APW. Trois sites distincts devaient faire l'objet, au titre des deux quinquennats, d'un toilettage parfait et définitive : la ville d'époque coloniale, les îlots d'habitations spontanées englobant les quartiers populaires postindépendance et enfin les extensions nouvelles. Il était question, d'en finir avec l'éclairage public défectueux, les routes, les rues et ruelles cahoteuses, les trottoirs défoncés et bien évidement redonner à la ville de Guelma ses lettres de noblesses de «ville la plus propre et la mieux éclairée». La désillusion des habitants est perceptible, puisque ce lifting piétine. «Guelma est un piètre chantier ou le peu de réalisations se dégradent à vitesse grand V» s'accordent à dire les élus lors de cette session. Malgré les travaux effectués sur le boulevard Souidani Boudjemaa qui ont coûté 53 millions de dinars, ce boulevard «s'apparentent beaucoup plus à un carrefour qu'à une artère vitrine de la ville». Le rond-point de Bab Annaba, figure géométrique d'un rouge délavé, a déjà fait son temps par manque d'entretien. Ce rond-point a coûté au contribuable, en 2007, près de 30 millions de dinars. Que reste-il des aménagements de voiries et trottoirs, d'éclairage public, rénovations de conduites d'AEP, revêtements bitumeux, des lotissements 19 juin 1, 2 et 3, et des sites voisins, tels Les militaires, sans omettre le boulevard Snouber également réalisés en 2007. Pas grand chose ! Constations de visu. Les rues y sont défoncées, l'éclairage en marche est clairsemé et les trottoirs dégradés. Idem pour les détériorations des cités Khalla, inscrite en 2006, et réceptionnée pour la modique somme de 14 millions de dinars et celle des frères Rahabi (Gerodon), un bourbier et le mot est faible, pour un montant de 42 millions de dinars. Bref ! Des millions ont été injectés mais sont «insuffisants», nous dit-on. Ainsi, à titre indicatif, nous saurons que la wilaya de Guelma a bénéficié pour le quinquennat 2005-2009 de 32 opérations pour une enveloppe de 4.722 millions de dinars. Le quinquennat 2010-2014 a mobilisé quant à lui 1.164,36 millions de dinars pour 9 opérations. Selon les responsables de la direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (Duc) de Guelma, les enveloppes financières allouées ont été et sont insuffisantes pour absorber les carences. Elles n'ont couvert que 55% des demandes formulées pour le quinquennat 2005-2009 et 7,56 % pour l'actuel quinquennat. Quoi qu'il en soit, beaucoup ou peu d'argent pour Guelma, il en faudra encore, notamment pour les quartiers populaires des cités Hadj M'barek, Hamlaoui, Seddiki, Aghabi, Oued lemaize, Bourdjiba et nous passons pour le chef-lieu. Des cités ou les projets d'amélioration du cadre urbain devraient inciter les argentiers de la wilaya à une profonde réflexion compte tenu de leurs spécificités. Quant aux nouvelles extensions (Pos Sud et nord) de la ville de Guelma, les autorités locales ne semblent pas encore comprendre que l'aménagement des cités en gaz et AEP fait parti intégrante de la livraison des logements.