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Affaire des 2,5 kg de kif trouvés dans un commissariat
Un verdict et des interrogations
Publié dans El Watan le 27 - 07 - 2006

Le tribunal correctionnel de Bab El Oued a créé la surprise en annonçant hier le verdict concernant l'affaire des 2,5 kg de drogue trouvés dans le bureau de l'ancien chef de la brigade criminelle d'Alger, le commissaire Yacine Oussadit. Ainsi, ce dernier a bénéficié de la relaxe, alors que son adjoint, l'officier Benchaâlal a été condamné à 18 mois de prison, et Amirouche Gasmi a écopé de 10 ans de prison.
Le ministère public avait requis, il y a une semaine, 10 années contre le commissaire, 5 ans contre son adjoint et 15 ans contre Bachir Gasmi. Cette affaire est la conséquence d'une crise liée à des luttes d'intérêts à haut niveau de l'institution policière. Ni les débats au cours du procès ni le verdict n'ont pu délimiter les responsabilités de chacun des prévenus, préférant charger au maximum Amirouche Gasmi, présenté comme un récidiviste dans les affaires de stupéfiants, chez lequel les 2,5 kg de kif auraient été trouvés. L'élément le plus important dans cette affaire, occulté lors du procès, a été de savoir comment Amirouche Gasmi, arrêté par les services de Yacine Oussadit, s'est retrouvé en liberté, pour être arrêté plus de deux ans après dans le cadre de cette affaire ? Les révélations des policiers témoins ont compliqué l'affaire puisqu'ils étaient sept à avoir affirmé que Amirouche Gasmi a été arrêté le 21 juillet 2003, avec 2,5 kg kif, puis remis sur instruction de l'actuel chef de la police judiciaire, Messaoud Zayane, à la Brigade de la lutte contre la drogue (BLD), dirigée alors par Lyes Bahouri, qui, lui, nie cette version. Trois autres policiers témoins ont, quant à eux, déclaré avoir subi des pressions et menaces de la part de l'adjoint de Oussadit, l'officier Bachir Benchaâlal, pour dire devant la justice, que la remise de Gasmi à la BLD a été faite sur instruction de Messaoud Zayane. Yacine Oussadit a reconnu n'avoir pas demandé de décharge à la BLD parce que la décision de remettre Gasmi à Lyes Bahouri a été prise sur instruction du chef Messaoud Zayane, et qu'à ce titre, « on ne demande pas de décharge au chef. Il y avait une confiance aveugle envers Zayane, qui était mon ami de 20 ans. Je ne pouvais penser à ce moment qu'il faille demander une décharge ». Mieux, Oussadit n'a, à aucun moment, pu expliquer au tribunal pourquoi son chef hiérarchique, qui est le commissaire Ali Adel, chef de la division centre, n'a pas été informé de cette prise ni de la remise de Gasmi à la BLD et au nom duquel le procès-verbal a été signé, alors qu'il était en congé. Ce dernier a jeté le pavé dans la mare faisant état de dysfonctionnement dans le service : « J'ai signalé ce dysfonctionnement à mes responsables. Normalement, je suis le chef du commissaire Oussadit qui avait la charge de la brigade criminelle. Mais souvent, il ne m'informait pas de ses actes de gestion. Il préférait communiquer directement avec le chef de la police judiciaire au lieu de passer par mes services ». Le commissaire a été relaxé. Déféré pour trafic d'influence, Bachir Benchâalal, adjoint de Oussadit, a nié avoir fait pression sur les trois agents de police qui l'ont accusé d'avoir fait pression sur eux pour que la remise de Amirouche Gasmi à la BLD soit faite sur instruction de Messaoud Zayane. Les officiers Merad Sofiane, Guenaz Redouane, Sara Tarek ont tous les trois affirmé devant le tribunal que Benchaâlal est venu les voir pour leur dire que Sebbouh, chef de Sûreté de wilaya, allait être nommé DGSN, et à ce titre, il va leur assurer des promotions et des logements dans le cas où ils témoigneraient contre Messaoud Zayane. L'un d'eux a même fait une troublante déclaration qui a jeté l'effroi dans la salle : « J'ai eu peur et j'ai signé le procès-verbal en le lisant à deux reprises et en laissant une marque, dans le cas où il sera trafiqué », a-t-il lancé. Benchaâlal a été condamné à 18 mois avec sursis. L'énigme de Amirouche Gasmi est restée telle quelle. Logiquement, toute la procédure de sa poursuite est frappée de nullité, à partir du moment où l'expertise a établi que le procès-verbal de la première audition est un faux. Ce cas de vice de forme aurait soulevé le tollé général dans un pays de droit. Lors du procès, il s'est avéré que l'interpellation de Amirouche Gasmi et la perquisition effectuée dans sa maison, ainsi que la confiscation de la drogue se sont faites sans le mandat du procureur. Ce qui constitue une autre grave violation des dispositions du code de procédure pénale et qui, au vu de la loi, mène tout droit vers la nullité de la procédure. Force est de croire donc que la justice n'a, pour l'instant, pas permis toute la vérité sur cette affaire, parce qu'elle a évité ce qui est important pour l'opinion publique, à savoir comment Amirouche Gasmi s'est retrouvé en liberté après avoir été arrêté en possession de 2,5 kg de kif, et par qui cette mesure a été décidée et surtout dans quel but le commissaire Oussadit a laissé traîner cette quantité de drogue dans son bureau pendant plus de deux ans.

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