Des centaines d'automobilistes des quartiers nord de la ville se sont retrouvés piégés jeudi passé dans des bouchons interminables après la fermeture en début d'après-midi par les habitants du bidonville Fellahi situé à proximité de Sarkina du boulevard de l'ALN et des principaux axes routiers menant à Ziadia et Djebl Ouahch. Rappelons que les habitants de ce même bidonville avaient fermé au mois de septembre dernier cet axe routier pendant près d'une semaine pour exiger leur relogement. Les citoyens résidant à Ziadia et Djebel Ouahch ont été donc contraints une fois encore d'user de mille stratagèmes et d'emprunter des pistes et des chemins détournés à travers le quartier Emir Abdelkader, seul accès qui leur reste, pour pouvoir rejoindre, avec des heures de retard, leurs domiciles. Quant aux autorités locales, celles-ci semblent avoir décidé d'adopter, comme à leur habitude, la position de l'autruche et de fuite en avant face à cette anarchie, et le mot est faible, au lieu de tenter de solutionner un problème qu'elles ont-elles-mêmes créé par des promesses de relogement difficiles à tenir. Comment expliquer d'autre part que des citoyens bloquent pendant plusieurs heures des axes névralgiques de la ville sans qu'aucun responsable ne se déplace pour discuter avec eux et tenter de les raisonner. Jusqu'aux environs de 19 heures en effet aucun responsable de la daïra ou de la wilaya ne s'était déplacé pour entendre les doléances des habitants en colère du bidonville Fellahi. Quoi qu'il en soit les contestataires dont nous avons rencontrés des représentants, jeudi soir à proximité du tribunal de Ziadia, se disent déterminés à poursuivre leur action et menacent de fermer de nouveau la route dès dimanche prochain.