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Le pays est dans un chaos indescriptible depuis 2011 : Ce que veut faire l'Etat islamique en Libye
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Publié dans El Watan le 25 - 02 - 2015

Des informations concordantes parlent d'une forte implantation à Syrte des milices affiliées à Daech (l'Etat islamique en Syrie et en Irak- EISI). L'inquiétude ne cesse de grandir dans l'Ouest libyen, spécialement à Misrata, vu la courte distance la séparant de Syrte (220 kilomètres) et de Tripoli (400 kilomètres).
«On parle d'une courte distance, car il s'agit d'un pays désertique qui s'étend sur plus de 2000 kilomètres de largeur, de Ras Jedir (frontière tunisienne) à Saloum (frontière égyptienne), et sur plus de 1500 kilomètres en profondeur, de Tripoli à Ghat à l'extrême Sud», explique Jamel Bouichi, un guide touristique, reconverti en fixeur pour les journalistes après la chute d'El Gueddafi.
L'ex-membre de Conseil national de transition, Mansur Younes, explique qu'il n'y a que la ville de Misrata entre Syrte et Tripoli. «Les Misratis ont carrément peur de la montée en puissance des troupes de l'EISI, qui se sont emparées de l'ex-quartier général de l'armée libyenne à Joufra, à moins de 100 kilomètres au sud de Syrte», explique-t-il. Pour cet universitaire, «c'est la raison pour laquelle les troupes de Misrata se sont ravisées après avoir exprimé l'intention d'aller les chasser de Syrte». «Une éventuelle déroute des forces de Misrata, si elles affrontent celles de l'EISI, risque de leur ouvrir les portes de Tripoli. Il n'y a pas d'autre véritable ligne de défense de la capitale», avertit le politologue.
K.H., un étudiant de Syrte, est horrifié par la grandeur des cortèges militaires organisés par l'EISI dans sa ville. «Il y a régulièrement des défilés de 100 à 150 pick-up de l'EISI, lourdement armés, qui font le tour de la ville de Syrte, avant de rentrer dans les camps de Joufra et Nouflia, aux environs sud et est de la ville.
L'EISI assure également la sécurité de la ville de Syrte, contrôle son aéroport et son port», précise-t-il. «Ce qui est inquiétant, c'est qu'il y a désormais trois Etats sur le terrain en Libye : celui du Parlement de Tobrouk, à l'est, avec comme future capitale Benghazi ; celui de l'EISI, au centre, avec Syrte comme capitale, et celui du Congrès national général et de Misrata, à l'ouest, avec Tripoli comme capitale», conclut le politologue Mansur Younes.
Dialogue bloqué
Alors que tout le monde s'attendait à une ultime réunion du Dialogue national libyen à partir de dimanche dernier, au Maroc, sous la houlette de Bernardino Leon et des Nations unies, le clan du Parlement de Tobrouk s'est rétracté à la dernière minute et a refusé de prendre part à ladite réunion, ce qui a obligé Bernardino Leon à la reporter. Des sources proches du Parlement ont affirmé que «les diplomates US / GB veulent imposer une forte présence de Misrata et des Frères musulmans dans le prochain gouvernement de réconciliation nationale, auquel devrait aboutir la prochaine session du Dialogue national. Or, les représentants du Parlement de Tobrouk refusent une telle issue, opposée, selon eux, à la légitimité des urnes, prononcée lors des élections du 25 juin 2014».
L'activiste tripolitain H.K. est fou furieux contre les pays occidentaux. «La politique des grandes puissances verse clairement dans la manipulation politicienne, en fonction de leurs intérêts, après avoir passé des décennies à faire des leçons de démocratie aux pays du Sud. En effet, après que les urnes eurent donné leur verdict, l'Occident veut faire un arbitrage opposé à celui de la volonté populaire. Ceci a été observé en Palestine après la victoire de Hamas lors des élections de 2007 et, de nouveau, après la défaite des Frères musulmans dans les dernières élections libyennes du 25 juin 2014».
L'Est, sous contrôle de Haftar
A Benghazi, la capitale de l'Est libyen, les forces de l'EISI et les milices libyennes qui lui sont ralliées, semblent perdre définitivement leur combat contre les forces du général Haftar. Selon des citoyens contactés sur place, il ne reste que des snipeurs à El Haouari et quelques poches de résistance dans les quartiers de Gaouarcha, Haouari et la cimenterie. «Le port de Tripoli était la dernière place forte arrachée, depuis plus de deux semaines, des mains de l'EISI et de leurs alliés», explique M.H., qui est rentré chez lui à El Haouari.
«Le port a été la dernière ligne de ravitaillement pour l'EISI. Leurs dernières troupes sont parties par voie navale vers Syrte et Derna, après avoir miné les quais et les installations portuaires», poursuit-il, en précisant que «des experts de déminage sont sur place depuis deux semaines pour essayer de remettre le port en activité, en raison de la complexité du réseau de mines installé».
Le gouvernement Al Thani parle déjà de la reconstruction de la ville de Benghazi et de la réouverture de son aéroport. Ce gouvernement, soutenu par le Parlement de Tobrouk, a même décrété avant-hier l'exclusion des entreprises turques de ses marchés de reconstruction, en raison de la position du gouvernement d'Ankara, qui a accueilli officiellement des représentants du gouvernement de Hassi, installé à Tripoli, et qui n'est pas reconnu par la communauté internationale.
Le chaos est certes bien installé en Libye. Mais le peuple libyen continue à vivre, selon les témoignages de 16 journalistes libyens, venus des quatre coins de Libye (Tripoli, Misrate, Oubari, Kufrah, Ghat, Zouara, Marj, Benghazi et Derna) pour suivre une formation, du 14 au 20 février à Tunis, parrainée par Média Diversity Institute à travers son projet ‘DUNE-voices'. Le chaos n'a pas empêché les Libyens de croire encore au salut national chez eux.


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