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Besma Belbedjaoui Benidir
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Publié dans El Watan le 06 - 03 - 2015

Fondatrice et directrice générale depuis fin 2012 de Plasticycle, une entreprise spécialisée dans le recyclage de plastique, Besma Belbedjaoui Benidir fait partie d'une jeune génération de chefs d'entreprise qui ont décidé de se consacrer à la protection de l'environnement.
Détentrice d'un diplôme de l'USTHB en génétique moléculaire en 2007 et d'un DES en marketing et communication en 2008, elle fait partie aujourd'hui des rares chefs d'entreprise de l'économie verte en Algérie. Sur le plan international, ses efforts et ses projets innovants sont bien accueillis. Membre du Forum des jeunes entrepreneurs de la région Mena, elle s'est classée 4e au concours Napeo (US-North Africa Partnership for Economic Opportunity) des meilleures Start up, et a également participé à plusieurs conférences internationales. La dernière a eu lieu, au début de l'année, à l'Institut du Monde arabe (IMA), à Paris, où elle est intervenue «en qualité de speaker pour encourager les futurs investisseurs à lancer leurs projets en Algérie».
Deux ans après le lancement de Plasticycle, elle espère que «les autorités locales prendront au sérieux l'industrie du recyclage, d'autant que l'entreprise a proposé aux autorités de la wilaya de mettre en place un dispositif pour la gestion des déchets, malheureusement le projet n'a pas été pris au sérieux». Pourtant, les projets elle n'en manque pas ! La patronne de Plasticycle souhaite notamment, «dans le cas où les autorités jouent le jeu», promouvoir l'éducation environnementale dans les établissements scolaires, primaire, moyen et secondaire, et envisage aussi de diversifier sa gamme de produits.
Après avoir remporté la bataille administrative et obtenu un crédit Ansej, Besma Belbedjaoui est, à présent, rattrapée par la réalité du terrain. Comble de l'ironie, elle éprouve des difficultés à s'approvisionner en… déchets en plastique. Des déchets à profusion omniprésents dans la nature. La patronne de Plasticycle impute cela aux collecteurs, déjà peu nombreux, qui préfèrent plutôt vendre leur «butin» aux Chinois. Question de coût, d'autant que cette «matière première» est expédiée vers l'empire du Milieu.
Soutiens
En attendant, l'entreprise s'accroche grâce à la volonté de sa fondatrice qui puise son énergie de sa famille, en particulier de son mari qui a cru en son projet dès le départ. «Mon mari m'a toujours soutenue, moralement, financièrement et techniquement, comme mes parents. J'ai même parfois trouvé de l'aide auprès de parfaits inconnus.
Mais c'est surtout ma fille de 6 ans qui me montre le plus qu'elle est fière de moi. Aujourd'hui, toute mon énergie je la dédie à ma fille, pour lui assurer de bonnes études afin qu'elle ait un meilleur avenir.» L'indéfectible soutien de ses proches, principalement son mari et ses parents, a forgé sa détermination depuis l'instant où elle a décidé de monter sa propre affaire après avoir collectionné les déconvenues en matière d'embauche. «J'ai fait au moins 50 demandes d'emploi, je n'ai jamais reçu la moindre réponse.
C'est cela qui m'a incitée à créer mon entreprise même si je savais que ce ne serait pas facile.» Pas facile du tout ! «Je suis née à Constantine. J'ai vécu dix ans à Alger, mais j'ai décidé de concrétiser mon projet à Constantine, croyant à tort que ce serait moins difficile concernant les démarches et les procédures administratives et bancaires.
Pendant plusieurs mois, j'ai livré une guerre sans merci à l'Ansej. Je me suis tellement battue que lorsque j'ai enfin tout obtenu (location de terrain, crédit ainsi que l'acquisition du matériel) j'ai failli tout lâcher, tout abandonner. Si c'était à refaire, je ne me lancerais certainement pas !» Forte de cette expérience, de sa bataille contre les lenteurs administratives et les difficultés rencontrées par les entrepreneurs dans notre pays, Besma s'est finalement rendue à l'évidence. «Un investisseur algérien souffre cent fois plus qu'un investisseur en Europe ou aux Etats-Uni.» Fin 2012, Plasticycle ouvre. L'entreprise s'occupe du recyclage des déchets en plastique de type PET (bouteilles) en granules.
L'opération commence par la collecte, puis le plastique récupéré est broyé, lavé et séché à l'aide d'une machine avant d'être transformé par une autre machine en granules, vendus à des entreprises qui les transforment en bouteilles, cordes et autres produits fabriqués à base de plastique.
D'où lui est venue l'idée ? «Au cours de mes voyages à l'étranger, je me suis rendu compte que tout y est très propre, contrairement à chez nous. Je me suis dit que c'était une occasion à saisir, tout cet argent qui court les rues. J'ai alors créé Plasticycle». L'entreprise est domiciliée à Ibn Ziad, à 25 km de Constantine. Un petit patelin où une femme chef d'entreprise aurait pu être mal acceptée. Mais son choix n'est pas fortuit. «Ma famille possède des terres dans la région où mon grand-père est très connu et respecté par la population.
Comme je suis sa petite-fille, je suis donc respectée par tout le monde. C'est le poids de la famille, en quelque sorte. Malheureusement, à cause de l'éloignement d'Ibn Ziad de Constantine, j'ai du mal à trouver de la main-d'œuvre qualifiée», confie-t-elle. Mais près de 50% des entreprises productrices de plastique sont implantées à l'est du pays. Autant de partenaires économiques qui peuvent aider Plasticycle à grandir.


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