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Jijel. L'urgence d'un regain d'egard pour l'espace côtier
Entre préservation et dégradation
Publié dans El Watan le 27 - 08 - 2006

En dépit de sa douloureuse férocité, la période du terrorisme a quelque peu épargné le littoral jijelien, long de 120 km, de l'opportunisme foncier consistant en l'asservissement des impératifs de sauvegarde de la bande littorale en distribuant des assiettes de terrain longeant la côte au profit de promoteurs.
La côte jijelienne, Dieu merci, fait encore figure de littoral préservé par rapport aux références négatives que nous voyons dans certaines contrées côtières du pays. Néanmoins, cette situation fragile, toujours sujette à des offensives, peut, à tout moment, si les enjeux de l'éternel antagonisme préservation-urbanisation ne sont pas bien perçus, se révèler lourde de conséquences. Certes, il n'est dans l'intérêt de personne de faire fuir les investisseurs, notamment dans une wilaya où le secteur touristique accuse des déficits criants, mais une urbanisation débridée et mal maîtrisée se traduira, inévitablement à court terme, par des dégradations paysagères et une importante érosion le long de la côte, impliquant forcément l'intervention des pouvoirs publics à travers des opérations nécessitant des dépenses exorbitantes. Nos belles plages deviendront subséquemment de simples bandes d'enrochements ! Le développement est certes pour beaucoup inexorable, mais cela devra-t-il se traduire immanquablement par une agression de sites naturels réputés, des plages très prisées par les estivants ? Cette lancinante question ne fait évidemment pas l'unanimité. Bien plus, elle génère parfois des débats enflammés qui restent malheureusement circonscrits au sein de la sphère citoyenne sans que les véritables concernés, dans l'administration et la société civile, ne soient les moteurs. Sous d'autres cieux, un problème conjoncturel encourage les gens à s'organiser et à créer une association pour porter haut leur voix sur les aspects environnementaux, objet de contestation. Le stock sédimentaire côtier accumulé pendant des dizaines de milliers d'années, enregistre déjà une pénurie d'apports fluviatiles en sédiments. Les barrages érigés dans la région en sont les principales causes de cette carence. En amont de l'oued El Kebir, qui se jette dans la mer au niveau d'El Djenah (Sidi Abdelaziz), un gigantesque barrage (Beni Haroun dans la wilaya de Mila) a été érigé, formant ainsi un important piège à sédiments. Dans la commune Kaous, c'est le barrage d'El Agrem dont le cours aboutit en aval à quelques encablures à l'est de Jijel. Le démarrage du barrage de Kissir, à la limite des communes de Jijel et El Aouana, induira, lui aussi, d'irrémédiables transformations de la côte dans la région de Bordj Blida, de même que pour le barrage de Boussiaba dans la commune d'El Milia. Cette diminution des apports sédimenteux est dramatiquement aggravée par l'exploitation effrénée du sable des plages, avant-plages et des dunes côtières amplifiant ainsi les facteurs de déséquilibre du littoral, conduisant à la mise en mouvement des matériaux de la plage elle-même, comme nous le constatons déjà dans certains rivages de la wilaya. En effet, des dommages importants sont enregistrés notamment à la plage Kotama, surtout après la réalisation du port de Boudis, mais aussi au niveau de la plage du 3e Kilomètre à l'est de Jijel, de Sidi Abdelaziz et de l'oued Z'hor, consécutivement à l'arasement des dunes bordières, déstabilisant ainsi la morphologie de ces plages, désormais sujettes à une avancée de la mer du fait de l'abaissement du profil des plages provoqué par l'enlèvement du sable. Un cas similaire a été enregistré près de l'embouchure de oued Djen djen (13 km à l'est de Jijel) après la construction du port et de la centrale électrique dont le flanc nord, qui longe la mer, a perdu une bonne partie du cordon sablonneux du fait des attaques de la houle qui a pratiquement emporté la plage. Autre cas édifiant, celui du rivage de Boublatène, à l'ouest de Ziama Mansouriah, où la forte pression, des années durant, sur le sable qui bordait cette côte, a eu pour conséquences un amaigrissement de la plage et une érosion avancée sous les coups de la houle. Le remède se résume à des enrochements, achevant ainsi la disgrâce de cette portion de la côte. S'il faut aujourd'hui protéger le littoral et anticiper avant la disparition totale de certaines plages, l'application stricte de la loi relative à la protection et à la valorisation du littoral du 5 février 2002 revêt aujourd'hui une importance capitale, notamment en ce qui concerne la bande de terre de 800 m longeant la mer et le classement dans les documents d'aménagement du littoral comme aires classées et frappées des servitudes de non-aedificandi, les sites présentant un caractère écologique, paysager, culturel et touristique. La plage de Ras El Afia (Grand Phare) à l'ouest de Jijel, jadis un régal pour les yeux, présente actuellement la plus caractéristique des agressions à l'identité définissant cette féerique station balnéaire. Des constructions ont été érigées juste à la limite de la plage, provoquant le courroux des amoureux de ce coin, enchaînés d'impuissance pour cause de délivrance… de permis de construire en bonne et due forme !!! Pourtant, l'ex-ministre du tourisme, Mohamed Seghir Kara, lors de sa visite dans la wilaya de Jijel, avait, en remarquant de la terrasse du Grand Phare une villa construite sur une partie de la plage, instruit les autorités locales pour procéder à sa démolition. Les vœux et les faits demeurent malheureusement des concepts inconciliables. Attendons la mise en œuvre des plans d'aménagement côtier prônée par les pouvoirs publics pour voir.

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