C'est par dizaines que les professeurs affiliés au Cnapest ont répondu, hier, à l'appel de ce syndicat autonome, non encore agréé, pour la tenue d'un sit-in devant la direction de l'éducation. Expliquant le pourquoi de ce mouvement de protestation soulevé par nombre de ses collègues, le coordinateur de cette organisation syndicale, Messaoudi, dira que c'est pour sensibiliser les parents d'élèves et l'opinion publique sur la dégradation lente et progressive de la situation dans le secteur de l'éducation. Dans un rapport de 5 pages adressé au SG du ministère de l'Education, ladite situation est abordée et analysée dans ses multiples facettes liées à l'organisation et à la gestion dans le secteur. Il ressort de ce constat de faillite en 20 points que les efforts des travailleurs de l'éducation, à quelque niveau qu'ils se situent, se heurtent partout à la « gabegie et la médiocrité érigées en système ». En plus des conditions de travail en opposition avec le progrès et le rendement, le coordinateur s'inquiète des 174 enseignants qui se retrouvent en surnombre cette année par suite de la suppression des postes induite par la carte scolaire. Ces profs en surplus pourraient être affectés n'importe où, ce qui n'agréerait pas les concernés. Il y a également la façon dont les œuvres sociales sont gérées, indique notre membre du Cnapest qui dénonce la dilapidation d'une partie de cette formidable cagnotte en voyages à l'étranger dont, selon lui, profitent des gens qui n'ont rien à voir avec le secteur, alors que des enseignants ont un tel besoin d'un logement. Prévu pour une demi-heure à tout casser, le sit-in qui a rassemblé, hier, devant la DE des dizaines de professeurs a duré plus d'une heure.
