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Le mythe littéraire des îles
Festival International de la littérature et du livre de jeunesse
Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2015

Dans le cadre du 8e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse, une conférence portant sur la thématique «D'île en île, la magie des mots» a eu lieu, lundi en fin d'après-midi, au niveau du village du Feliv, sur l'esplanade de Riad El Feth, à Alger.
Deux écrivains haïtiens, James Noël et Louis-Philippe Dalembert, et deux écrivains corses, James Jean-Baptiste Prédali et Robert Colonna d'Istria, ont proposé un débat croisé intéressent sur la thématique de l'insularité dans la littérature. Les intervenants ont tenté d'éclairer l'assistance à travers une série de questions posées par le modérateur, journaliste et nouvelliste Yahia Belaskri dont, entre autres, l'insularité ? Peut-être, mais l'insularité donne-t-elle une littérature spécifique ? Ecrit-on de la même manière quand on est né entouré d'eau ?
Ou alors la littérature n'est-elle pas une seule expression, celle de l'indicible, insulaire ou pas. Et que dire si son île est victime de clichés, de préjugés ? Haïti, terre maudite pour certains, la Corse, terre de rébellion et de farniente. Comment les écrivains haïtiens s'insurgent-ils contre une «malédiction» qui frapperait leur pays et les Corses pour réfuter les partis pris ?
Les faire accéder à «une dignité littéraire» ? Le journaliste et historien Jean Colonna d'Isria a, d'emblée, précisé qu'il avait l'impression qu'appartenir à une île n'est qu'un élément qui la constitue. «J'ai l'impression, dit-il, qu'il s'agit de quelque chose qui est hors du naufrage. C'est probablement une aventure, car sur une île il se passe beaucoup de choses. Il y a un élément géographique lié à cette île. A titre d'exemple, l'île corse a vu passer entre autres l'empire romain, la Renaissance, la féodalité. Mais qu'est-ce qui distingue un territoire insulaire d'un territoire continental ? A l'évidence, l'insulaire est différent.
Je ne pense pas que la différence entre les deux tienne du naufrage». Pour le journaliste, la littérature insulaire gère à la fois un sentiment d'enfermement, un territoire protégé qui caractérise les continents, les complexes de supériorité et d'infériorité, l'incompréhension des gens qui ne sont pas de l'île. La littérature a ce pouvoir de gérer toutes les tensions du monde insulaire. C'est pour cela que l'écrivain finit par faire de l'insularité une aventure. La mer, en réalité, n'a pas la même force et la même valeur. Dans les périodes troubles, la mer a apporté une série de périples. En Corse, dans la littérature il y a une sorte d'idéalisation de l'intérieur des terres.
De son côté, le journaliste et auteur corse Jean Baptise Prédali précise que les îles sont généralement génératrices de discours et de paroles singuliers. «Leurs paroles, argue-t-il, sont souvent définies de l'extérieur. Finalement, l'idée n'est pas d'écrire sur la Corse, mais c'est plutôt écrire à partir de la Corse. J'ai une vision pessimiste, je pense que le naufrage n'est pas le tourment, mais il s'agit beaucoup plus du tourment de l'ailleurs».
Toujours selon notre interlocuteur, dans une île on est confronté à des expériences de limites physiques et sociales. On ne peut pas être dans un état d'esprit totalement optimiste. «L'île n'est pas seulement un lieu, des histoires et une actualité de journaliste. C'est un lieu instable». Prenant la parole, l'écrivain d'expression française et créole Louis Philipe Dalembert a rappelé que le territoire de la République de Haïti est principalement constitué du tiers occidental de l'île d'Hispaniola que l'on nomme également «Grande Terre», à laquelle viennent s'ajouter un certain nombre d'autres îles et archipels.
Pour l'orateur, Haïti se décline sous la forme d'îles qui dialoguent entre elles. Haïti constitue un véritable laboratoire du monde, car «chaque île a été pendant longtemps le lieu de tous les combats des grandes puissances des XVIIe et XVIIIe siècles. La mer a laissé une forme de traumatisme à cause de la traite. C'est une mer qui fascine et qui fait peur à la fois», soutient-il. Abondant dans le même sens, l'écrivain, acteur, chroniqueur et poète haïtien James Noël est convaincu que l'île de Tahiti est une métaphore de l'amour par excellence.
De son avis, Tahiti parle avec tous ses tourments et ses problèmes. «Tahiti n'est pas perçue comme un naufrage, mais plutôt comme une sorte de bouée de sauvetage pour d'autres pays». L'auteur n'omet pas de souligner qu'il existe une pluie de clichés sur Haïti. C'est pour parer à tous ces clichés qu'il a créé une revue culturelle ramassant tous les imaginaires haïtien. «Le monde, dit-il, a besoin de l'interpénétration des différents imaginaires pour s'accomplir. La revue est un bel exemple de cohabitation, d'union libre de différentes expressions artistiques de partout.»


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