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«Faire écouter la musique universelle et symphonique algérienne»
Abdelkader Bouazzara. Commissaire du Festival international de musique symphonique à Alger
Publié dans El Watan le 15 - 09 - 2015

Abdelkader Bouazzara, directeur de l'Orchestre symphonique national (OSN), nous parle du Festival culturel international de musique symphonique de déroulant du 12 au 19 septembre au Théâtre national algérien, à Alger. Et ce, en tant que commissaire du festival.
- Sous quels auspices se présente la 7e édition du Festival international de musique symphonique ?
Une édition ne ressemble jamais à une autre. Le programme musical, les œuvres interprétées, les ensembles et les orchestres diffèrent d'une année à l'autre. Et comme le veut la tradition de ce festival, nous convions chaque année un pays comme invité d'honneur. Cette année, nous avons opté pour la Tunisie. Il existe une grande complicité entre les musiciens tunisiens et algériens. Et puis, on joue souvent ensemble.
Cet été, on a effectué une grande tournée en Tunisie. On s'est produit dans deux grands festivals dont le premier en est déjà à sa trentième édition, et le deuxième, tout aussi ancien, celui de la chanson arabe de Bouguernine. Et où l'on a interprété des œuvres de musique universelle et quelques compositions puisées du terroir algérien. Et aussi la musique tunisienne qui est écrite d'une manière symphonique. On a aussi pour la première fois la participation des Pays-bas. On est ravis d'accueillir les musiciens hollandais.
- La 7e édition est-elle celle de la maturité ?
Le Festival culturel international de musique symphonique d'Alger a acquis une renommée mondiale. Ce qui est important. Et puis, l'on a pu réunir des musiciens de vingt pays : l'Espagne, l'Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, la Russie, l'Italie, la Belgique, la France, le Mexique, l'Ukraine, l'Egypte, la Pologne, la Syrie, la Chine, l'Autriche, la Suède, la République tchèque, le Japon et les Pays-Bas. Vu le nombre important des musiciens, l'on est passé de sept à huit jours pour l'édition de cette année. Soit du 12 au 19 septembre 2015.
- Le festival se «délocalise» cette année…
Cette année, il y a une exception : l'événement culturel «Constantine, capitale de la culture arabe». On ne clôture pas vraiment le festival le 19 septembre, mais le 20 septembre à Constantine. Une seconde clôture. Cela est magnifique. Aussi, on a voulu construire un «pont» culturel entre Alger et Constantine. Six concerts de musique classique entrant dans le cadre de ce festival sont prévus à Constantine, animés par des orchestres de Russie, Egypte, Syrie, Chine ou encore du Mexique au Théâtre régional de Constantine.
- L'ouverture du festival s'est voulue universelle, symphoniquement parlant…
Il y a eu beaucoup de chant lyrique. D'ailleurs, le clou du concert inaugural de la 7e édition du Festival culturel international de musique symphonique, c'était la performance des trois ténors arabes. L'Egyptien Ragaa Eldin, le Tunisien Hamdi Lagha, et le Marocain Yanis
Benabdallah accompagnés par l'Orchestre symphonique national sous la direction de notre maestro Amine Kouider. Une première ! C'était magnifique !
Ce sont des ténors de renommée internationale qui ont interprété des airs d'opéra de La Danse de Tarantelle de Gioachino Rossini, La Tosca de Giacomo Puccini, Rigoletto de Giuseppe Verdi, Carmen de George Bizet. Ou encore O sole mio, la célèbre chanson napolitaine dont les paroles sont du poète Giovanni Capurro et la musique du chanteur Eduardo Di Capua. La seconde partie du programme a été réservée à l'illustre compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) à travers la Symphonie n°4. Une belle symphonie.
Et puis, nous avons déjà joué cette année la symphonie N°5 et N°6 de ce grand compositeur qui écrit d'une manière très simple mais d'une complicité inouïe lors de l'interprétation de ses œuvres et surtout de ses symphonies. On veut s'élever au rang des grands pays. Dans les programmes des différentes salles du monde on y interprète du Tchaïkovski. Ou bien de la musique russe d'une manière générale.
- L'Orchestre symphonique national (OSN) vulgarise la musique classique dans les wilayas du pays…
La musique enchante chaque homme. Sans distinction d'origine ni de langue. Il s'agit d'immortaliser la musique académique. Quand on interprète Mozart, Beethoven, Verdi, Tchaïkovski, Rossini ou Puccini, on présente et met en valeur aussi la musique symphonique algérienne. Faire écouter la musique algérienne aux Algériens d'abord. Cela est très important.
Je ne fais que répéter un aphorisme de notre cher et regretté maître de Djanet, Othmane Bali : «Faire écouter la musique algérienne aux Algériens mais d'une autre manière.». Cette musique qui est puisée du terroir, du folklore de notre grande musique. Mais qui sera écrite d'une manière académique. C'est-à-dire d'une façon symphonique. Et où l'on peut la jouer à Moscou, Le Caire, Paris ou encore à Alger. Voilà, l'objectif primordial des missions de cette institution qu'est l'Orchestre symphonique national.
- Avec pédagogie...
Oui, c'est l'un des buts lors de la création de cet Orchestre symphonique national (OSN). Je dois dire que l'OSN est l'une des grandes réalisations qu'a connues l'Algérie indépendante. Et il a été dirigé par d'éminents chefs d'orchestre venant des quatre coins du monde. Et cela est exceptionnel et extraordinaire pour nous et pour nos musiciens que je salue.
Car ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour que la musique règne dans ce grand pays malgré ce qu'on a vécu. Aussi, nous nous produisons dans différentes régions de l'Algérie. Une tâche très noble ! On est allés vers le public, au lieu que ça soit le public qui vienne vers nous. On a fait le contraire. Pour que le public puisse écouter cette «équipe nationale» symphonique de la grande musique.
- Vous allez bientôt vous produire à Djanet…
Ce sera un réel plaisir ! Ce sera la 47e wilaya où l'Orchestre symphonique national va se produire. La 47e ville algérienne qui sera visitée par les musiciens de l'OSN. Je rends hommage à ces musiciens qui vivent pour la musique, qui montrent le vrai visage de leur pays à travers cette grande et savante musique. Et Djanet, c'est notre immense sud. Ses habitants ont aussi droit à des moments de pur bonheur en accueillant de tels concerts et de surcroît symphoniques et classiques.
Pour nous, cela sera une allégresse et une joie que de jouer au sahara. Cela sera aussi, pour nous, un défi que d'interpréter non seulement de la musique universelle, mais aussi de la musique symphonique algérienne. Nous sommes fiers de compter et d'œuvrer parmi cette institution. Où l'on a pu effectuer de nombreuses choses. D'abord pour notre culture, pour notre musique et surtout pour notre pays, l'Algérie.
La constitution de notre orchestre est LMD, c'est-à-dire licence, master et doctorat. Ainsi que des études très approfondies dans ce genre musical par excellence. On n'accepte pas de musiciens n'ayant pas de niveau. C'est très important de le souligner. Car on doit interpréter du Mozart, Beethoven,Verdi, Tchaïkovski, Rossini ou du Puccini. Pour vous dire, quand on a joué dans la salle Philharmonia de Kiev (Ukraine), on était aux anges. Et actuellement nous avons notre propre salle à Alicante (Espagne), la Casa Mediterraneo et où l'on a interprété la grande symphonie de Beethoven Eroica, la symphonie N°3.


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