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Des édifices transformés en grands pigeonniers
Skikda envahie par les pigeons
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2015

Les pigeons sont partout. Ils font désormais partie du paysage urbain de la ville de Skikda. Là où vous allez, au centre-ville ou même dans les cités périphériques, les pigeons sont là et en nombre impressionnant.
L'hôtel de ville lui-même, ce symbole de l'antique Rusicade, n'a pas échappé à cette déferlante. Les pigeons s'y sont installés et côtoient, sans soucis, les citoyens qui y vont pour retirer un extrait de naissance ou d'autres documents de l'état civil.
Dans l'enceinte de ce joyau architectural qu'on n'arrive toujours pas à classer, les pigeons y vont et viennent au grand dam des agents communaux qui essayent de les chasser. D'autres volatiles nichent dans le balcon de cette enceinte et il arrive même que les fameux tableaux de l'hôtel de ville leur servent de perchoir ! C'est dire que le mal a fini par gangréner le cœur même de la ville.
D'autres édifices à valeurs historique vivent la même situation. Que ce soit à la gare ferroviaire, la plus belle d'Afrique dit-on, au théâtre, au tribunal, au palais Dar Meriem ou à l'Artisanat, la situation n'est guère plus luisante. Ces édifices vivent tous les mêmes atteintes et sont devenus, par la force des choses de grands pigeonniers.
Approché pour donner son point de vue sur cette situation, Kamel Tabbouche, P/APC de Skikda dira : «Le constat est désolant, il est vrai. Nous avons tenté à notre niveau de limiter au moins les nuisances de ces volatiles. On a obstrué les petites ouvertures qui permettaient à ces pigeons de pénétrer dans l'édifice de l'hôtel de ville.
On est allé jusqu'à à accrocher des CD sur les balcons. C'est pour vous dire qu'on s'inquiète vraiment de la situation, mais nous demeurons conscients que pour pallier définitivement à ce mal, il nous faudrait des moyens reconnus pour leur efficacité. Malheureusement, la réglementation ne nous permet pas d'acquérir ni d'importer ces moyens.
On a fait appel à des spécialistes pour nous conseiller et plusieurs élus ont même proposé de payer ces moyens de leurs poches s'il le faudrait.»
Ce pullulement s'est installé crescendo dans la ville au courant de ces dernières années. Réapparus, soudainement, au début des années 1990, les pigeons allaient, depuis, se multiplier en trouvant à Skikda et les gites et la nourriture. Aujourd'hui, leur présence ‘massive' commence à inquiéter aussi bien du point de vue hygiénique et sanitaire que celui relatif à l'équilibre écologique d'une cité où l'environnement et le cadre de vie sont déjà assez détériorés.
Les moineaux ne chantent plus
«Si vous empruntez les Arcades de Skikda, il vous faudra toujours faire attention pour ne pas servir de ‘réceptacle' aux fientes (excréments) des pigeons», ironisent les Skikdis. Loin d'être une blague, c'est plutôt une triste réalité. Il suffit juste de regarder le sol des Arcades pour remarquer l'entassement de fientes.
Les conséquences négatives de cet envahissement sont palpables à travers toute la ville. En voici un autre exemple des plus révélateurs : Rencontrés près du tribunal, de vieux Skikdis qui viennent s'y reposer à l'ombre de quelques ficus, rapportent tous ce témoignage : «il y a quelques années seulement, chaque soir, ces arbres étaient envahis par les moineaux, et chaque soir, les lieux s'emplissaient de leurs chants mélodieux. C'était magnifique.
Un véritable récital. Aujourd'hui, ces oiseaux ne chantent plus. Ils ont quitté ces arbres pour laisser la place aux pigeons et à leurs excréments».
Cette invasion n'est pas si fortuite qu'elle semble l'être. Elle a été encouragée par la disponibilité impressionnante de nourriture. Limitée, dans le passé, au niveau des dock-silo situés au port, la nourriture s'est vite propagée au centre-ville où des miettes de pain jonchent de grandes surfaces dans quelques places-publiques.
Même au niveau des cités de la zone basse de la ville, des ménagères, croyant bien faire, ont encouragé la nidification de ces volatiles auxquels elles offrent chaque jour une nourriture en abondance.
Cette réalité n'est en somme qu'une conséquence de l'absence de toute sensibilisation. L'imaginaire populaire continuera de croire que nourrir les pigeons est une bonne action tant que le problème n'est pas soulevé et expliqué par des associations. L'autre fait marquant et étonnant surtout qui prévaut à Skikda c'est l'absence de tout prédateur, etrangement, les goélands ne semblent pas s'intéresser à ces oiseaux.
Quant aux chats et aux rats, connus pour être de fervent ennemis des pigeons, ils ne s'y intéressent même pas puisque ces deux animaux disposent, eux aussi, d'une nourriture en abondance dans les déchets ménagers entassés à longueur de journée sur les trottoirs.
Les pigeons, tout comme les rats, mangent tous à leur faim dans la ville de Skikda. Pourquoi s'entretueraient-ils ? serions-nous tentés de dire.


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