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Le conflit oublié
Guerre civile au Soudan du sud
Publié dans El Watan le 16 - 12 - 2015

Des troupes de combat ougandaises sont venues soutenir l'armée sud-soudanaise.
Indépendant en juillet 2011 après 30 ans de guerre contre le pouvoir central de Khartoum, le Soudan du Sud a replongé en décembre 2013 dans une guerre civile avec pour enjeu le pouvoir. Une guerre qui dégénère en conflit inter-ethnique. Le 15 décembre 2013, une fusillade éclate au palais présidentiel à Juba. C'est la guerre civile. Le président Silva Kiir accuse son ex-vice-président, Riek Machar, qu'il a démis de ses fonctions en juillet de la même année, de tentative de coup d'Etat.
Ce dernier dément et reproche au Président de vouloir confisquer le pouvoir. Ouvertes en janvier 2013 à Addis-Abeba en Ethiopie, sous la médiation de l'Organisation intergouvernementale est-africaine (IGAD) et soutenues par l'Organisation des Nations unies (ONU), l'Union européenne, l'Union africaine, la Chine, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, les négociations entre les belligérants ont abouti à six cessez-le feu, tous violés. En août 2015, sous la pression de la communauté internationale, les deux parties signent un accord pour mettre fin à la guerre civile.
En résumé, le texte prévoit un «cessez-le-feu permanent» entrant en vigueur dans les 72 heures après la signature de l'accord par les parties en conflit. Dans les 30 jours, celles-ci procéderont «à la séparation, au rassemblement et au cantonnement» de leurs forces combattantes en vue notamment de l'enregistrement et du stockage des «armes, munitions et autres équipements» et de mesures de «désarmement, démobilisation et réintégration». A terme, les forces belligérantes seront unifiées au sein des Forces nationales de défense du Soudan du Sud (NDFSS).
Les forces régulières étrangères, essentiellement l'armée ougandaise qui combat aux côtés des troupes gouvernementales sud-soudanaises, doivent quitter le territoire sous 45 jours après la signature. Les forces non gouvernementales étrangères, des milices soudanaises, seront «désarmées, démobilisées et rapatriées» dans un délai de 90 jours. Sur la question du pouvoir, une «période transitoire» de 30 mois, durant laquelle Salva Kiir reste Président, s'ouvre 90 jours après la signature.
Au côté de l'actuel vice-président, un poste de premier vice-Président est attribué aux rebelles. Un «gouvernement transitoire d'union nationale» est formé et entre en fonction à l'ouverture de la «période transitoire». Il compte 30 ministres : 16 attribués au gouvernement actuel, 10 à la rébellion et quatre aux autres forces politiques. Une Assemblée transitoire comprendra les 332 députés actuels, auxquels seront intégrés 50 députés de la rébellion et 18 d'autres forces politiques.
Dans sept des dix Etats du pays, le gouvernement actuel récupérera 85% des postes des exécutifs locaux contre 15% pour les rebelles. Ceux des trois Etats d'Unité, du Haut-Nil et du Jonglei, principaux champs de bataille du conflit, sont répartis à 46% pour le gouvernement et 40% pour les rebelles, le reste allant aux autres forces politiques. Des élections doivent être organisées au plus tard 60 jours avant la fin de cette «période transitoire», soit début 2018.
«Paix imposée»
Le président Salva Kiir a qualifié cet accord avant de le signer de «paix imposée» et fait état de «16 réserves» à diverses dispositions du texte. Il a observé que «la paix» ainsi signée «contient tellement de choses que nous devons rejeter (...). Ignorer de telles réserves ne serait pas dans l'intérêt d'une paix juste et durable». Cet accord «n'est ni la Bible ni le Coran, pourquoi ne pourrait-il pas être réexaminé ?», a indiqué le président Kiir.
Et de poursuivre : «Donnez-nous du temps pour voir comment on peut corriger ces choses», sachant que les médiateurs ont déclaré que l'accord est définitif et non modifiable. Fin août, les deux parties s'accusent d'avoir violé le cessez-le feu. L'ONU a sanctionné des chefs militaires et continue de brandir la menace de nouvelles sanctions, en vain. Des forces locales ou étrangères prennent part au conflit. Des troupes ougandaises de combat sont venues soutenir l'armée sud-soudanaise.
Khartoum a demandé à Juba d'arrêter son soutien au Front révolutionnaire soudanais (FRS), une coalition de quatre mouvements rebelles voulant renverser le régime de Khartoum. Le 8 juin 2013, le président soudanais, Omar Al Béchir, a ordonné l'arrêt du transit du pétrole du Soudan du Sud, accusant Juba d'apporter un soutien aux rebelles luttant contre les forces de Khartoum, en particulier dans les régions frontalières du Kordofan-Sud et du Nil bleu.
Le gouvernement soudanais est accusé de fournir des armes à R. Machar, soutenu également par des chefs de guerre locaux. De leur côté, les 12 000 Casques bleus restent impuissants quant à maintenir la paix dans un territoire grand comme la péninsule Ibérique, dépourvu de routes et où les pistes sont impraticables en saison humide. Le Soudan du Sud compte 62 groupes ethniques. L'ethnie dominante est celle des Dinkas à laquelle appartient le président Silva Kiir. Elle représente environ 40% de la population du Sud. Suit celle des Nuers d'où est issu l'ancien vice-président R. Machar.
Dans certaines régions, les affrontements sont récurrents et meurtriers, comme dans l'Etat du Jonglei, situé dans l'est du pays, où un conflit entre Lou Nuers et Murles a fait plusieurs centaines de morts depuis deux ans, mais aussi nourri de haine remontant à la guerre civile. Les Etats-Unis et l'Europe se contentent de déclarations. En plus, ils ont d'autres priorités, à savoir les conflits au Proche-Orient, la crise des réfugiés et la suite à donner à l'accord sur le programme nucléaire signé avec Téhéran.


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