La lutte contre les facteurs de risques, notamment le tabac, l'institutionnalisation des registres des cancers et la formation continue des professionnels sont, entre autres, les premières actions pour l'amélioration de l'offre des soins. Une première évaluation de la mise en œuvre du Plan cancer 2015-2019 a été présentée hier au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière par le comité national du pilotage du plan coordonné par le professeur Zitouni. M. Boudiaf a présidé cette rencontre et s'est félicité de l'engouement et de la mobilisation des professionnels de la santé et de la société pour la réussite de ce plan, qui «constitue un grand acquis pour l'Algérie dans la lutte contre le cancer», a-t-il souligné. Et de rappeler que des mesures inhérentes aux recommandations de ce plan ont été prises, dont l'institutionnalisation des registres des cancers, l'amélioration de l'offre de soins, la finalisation des consensus thérapeutiques (ouverture de nouveaux CAC), le développement des soins à domicile, le renforcement du personnel, notamment paramédical, par des formations continues et enfin l'optimisation des ressources. Le ministre cite, entre autres, les actions de prévention, notamment dans la lutte contre les facteurs de risques à travers l'adoption de la stratégie nationale de lutte contre les maladies non transmissibles, dont le comité national a été installé la semaine dernière. Le ministre de la Santé a également signalé qu'un plaidoyer a été mené auprès des membres du gouvernement concernant cette lutte qui est principalement, a-t-il insisté, multisectorielle. «Avec la mobilisation des professionnels, l'implication des secteurs concernés et les médias, nous pouvons atteindre les objectifs de ce plan avant les délais fixés, c'est-à-dire avant 2019», a-t-il prédit. Le Pr Zitouni Messaoud, coordonateur de ce plan, a précisé que la réussite de ce plan dépend de trois principes. Il est d'abord, selon lui, important de tenir compte des réalités du terrain telles qu'elles sont, considéré ce plan comme un indicateur de santé positif et enfin respecter l'interséctorialité au pied de la lettre qui doit jouer un rôle central dans la mise en œuvre de ce plan. «La période la plus difficile», a-t-il avoué, tout en souhaitant des instructions gouvernementales fortes «afin d'accorder plus de chance à ce plan pour réussir». A noter que les travaux de la réunion se sont tenus à huis clos en présence du ministre de la Santé. En marge de cette rencontre, une cérémonie a été organisée en l'honneur des professeurs Zitouni Messaoud et Merad Boudia Fethi, son élève et chef du service de chirurgie à l'hôpital de Bab El Oued, pour leur admission à l'Académie française de chirurgie.