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Amar Saadani de plus en plus contesté : Vers le retour de Belkhadem ?
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Publié dans El Watan le 18 - 06 - 2016

Le mouvement des frondeurs au sein du FLN ne cesse de s'élargir.
L'objectif est d'extirper le parti des mains de son secrétaire général, le trublion Amar Saadani, dont les déclarations et les positions suscitent colère et réprobation non seulement au sein du parti, mais aussi parmi ses proches à la Présidence, qui semblent l'avoir lâché. Désormais, les rangs des redresseurs, que dirigeait Abderrahmane Belayat, s'élargissent.
Les «dérives» de Saadani fédèrent de plus en plus de contestataires, surtout depuis qu'une pétition nationale pour son éviction a été lancée, dont le texte d'accompagnement aurait été transmis par des personnalités influentes à la Présidence.
Celles-là mêmes qui avaient initié, nous révèlent des sources proches du parti, une autre pétition exigeant la destitution de Mohamed Djemaï, député de Tébessa, homme de main de Saadani et son chargé de mission au sein de l'Apn et de la présidence du groupe parlementaire FLN.
Ce dernier a fait des déclarations contre Tahar Khaoua, membre du comité central du FLN et ex-ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, allant jusqu'à menacer de lui interdire l'accès à l'APN juste parce qu'il avait osé apporter la contradiction à Saadani. Un fait du prince que le secrétaire général n'a pas digéré et qui a suscité une campagne haineuse à l'égard du ministre, menée par Mohamed Djemaï, mais aussi par Bahaeddine Tliba, vice- président de l'Apn, dont on dit qu'il traverse de mauvais moments ces dernières semaines.
En effet, selon des sources bien informées, Tliba aurait sollicité les services de sécurité de Annaba pour une protection rapprochée en raison des «menaces de mort» dont il dit faire l'objet sans pour autant identifier les auteurs de ces menaces ou déposer une plainte contre eux. Débouté par ses détracteurs, Tliba s'est vu obligé de faire appel à des gardes privés qui ne le quittent plus d'une semelle, parce que même Saadani n'a rien fait, pour ne pas dire n'a pas voulu faire.
Raison pour laquelle il avait brillé par son absence au fameux meeting de Saadani à Tébessa où celui-ci a tiré à boulets rouges sur la presse privée — notamment El Khabar et El Watan — accusée d'être à la solde de deux généraux à la retraite qui hantent ses nuits et dont il n'a même pas osé citer les noms. Des déclarations qui ont fait tache d'huile et élargi les rangs des frondeurs au sein de l'ancien parti unique.
Les contacts et la mobilisation se renforcent dans les 48 wilayas, alors qu'un coordinateur a été désigné pour préparer les premières réunions, d'autant qu'en haut lieu, l'ambition démesurée de Saadani dérange au point de constituer un abcès qu'il faut crever. Ses déclarations contre l'autodétermination du Sahara occidental et ses propos complaisants à l'égard de la France (après la publication par le Premier ministre, Manuel Valls, d'une photo montrant le président Bouteflika, totalement affaibli par la maladie), mais aussi ses affaires juteuses en France et ses visites de plus en plus longues dans ce pays suscitent la réprobation, mais surtout la rupture avec ses mentors à la Présidence.
Le 4 juin dernier, le premier regroupement des frondeurs s'est tenu à Bordj Bou Arréridj. Il a réuni quelque 200 cadres, militants et élus locaux du FLN, venus de nombreuses régions du pays, mais aussi une quarantaine de députés et sénateurs. Dans la salle étaient présents de nombreux proches de l'ancien secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem.
Le conclave s'est déroulé sous haute protection policière après une longue préparation au niveau des mouhafadhas. A l'ordre du jour, la mobilisation pour l'annulation de la session du comité central du 29 septembre 2013 et du 10e congrès de fin mai 2015 qui a confirmé Saadani dans son poste de secrétaire général du FLN. Les animateurs de ce regroupement qualifient Saadani d'«usurpateur» et l'accusent d'avoir «trahi les principes» du parti.
Les mêmes mots sont repris dans le texte qui accompagne la pétition contre le secrétaire général, qui, selon nos interlocuteurs, est en train d'être signée dans les 48 wilayas.
Il faut relever cette présence de proches de Abdelaziz Belkhadem, ancien secrétaire général du FLN, destitué par le groupe de Saadani.
De plus en plus visible sur la scène politique, Belkhadem, nous dit-on, aurait été approché par des personnalités influentes au sein du parti et dans la sphère de la Présidence pour le faire revenir aux affaires. «Jusqu'à maintenant rien n'a été décidé. Ce qui est certain, c'est que Belkhadem n'a pas refusé», révèlent nos sources. De plus en plus isolé, Saadani semble compter ses jours, surtout depuis le retour en force de son «adversaire et ennemi juré» nous dit-on, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND et directeur de cabinet à la présidence de la République.
Un retour accompagné de mises au point et surtout de rappels à l'ordre après les propos incendiaires contre notamment la presse, particulièrement El Watan et El Khabar. Accusés de faire partie de cette «pieuvre à cinq tête qui détruit le pays», ces publications sont d'ailleurs qualifiées par Ouyahia de «grands journaux».
Lors du dernier remaniement ministériel, Saadani n'a pas pu imposer «sa liste». Parmi les nouveaux arrivés, il n'a pu placer que Abdeslam Chelgham, l'ancien secrétaire général du ministère de la l'Agriculture à l'époque où les 30 milliards de dinars du fonds de la Générale des concessions agricoles (GCA) étaient engloutis dans des sociétés-écran auxquelles Amar Saadani n'est pas étranger.
Chelgham se voit confier le ministère de l'Agriculture et de la Pêche, un poste très convoité. Sid-Ahmed Ferroukhi l'a appris à ses dépens après s'être farouchement opposé au transfert du secteur de l'agro-alimentaire au département de Abdesselam Bouchouareb, mais aussi à la privatisation des terres agricoles.
La nomination de Abdeslam Chelgham, dont les relations humaines avec les cadres laissent à désirer, augure une nouvelle ère dont il faut d'ores et déjà se méfier. Pour des sources bien informées, Saadani n'a pas pu accaparer le poste de ministre chargé des Relations avec le Parlement, qui était entre les mains de Tahar Khaoua, un cadre dirigeant du FLN.
Sa remplaçante, Ghalia Eddalia, vice-présidente de l'Apn, est connue pour être proche de son prédécesseur qu'elle a bien défendu, lorsque Mohamed Djemaï, président du groupe parlementaire, et Bahaeddine Tliba se sont ligués contre lui losqu'il avait exprimé un avis contraire à Saadani.
Les prochaines échéances électorales risquent d'être fatales à cet homme au parcours trouble, passant en moins d'une décennie de simple pompiste à El Oued au poste de président de l'Assemblée populaire nationale, qui se permet d'acheter une villa à Hydra (Alger) pour 21 millions de dinars (dont les travaux pour la rendre plus luxueuse ont encore coûté des millions de dinars), de créer des sociétés immobilières en France et d'acquérir des appartements aussi bien dans ce pays qu'en Espagne.
Comment a-t-il amassé cette fortune ? Comment a-t-il fait pour l'investir en France, pays qu'il affectionne et où il passe le plus de temps ?


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